Nous avons enfin compris les deux éditoriaux* bellicistes du Monde. Alain Frachon, directeur éditorial, critique ce jour** Rony Brauman qui s’oppose à l’intervention sarkozienne en Libye : « Des interventions destinées à prévenir des massacres, j’en ai vu d’autres. Elles ont gelé la situation, et les massacres qui se sont produits ultérieurement ont été pires. » Brauman, ancien de médecin sans frontières, sait pourtant de quoi il s’agit en matière d’humanitaire. Par contre Frachon croit que deux ou trois bombardiers qui restent en l’air vont « mettre fin à quarante-deux ans d’une dictature folle et cruelle ». C’est désolant de voir un journaliste du Monde si naïf. Car demain en Libye ou ailleurs sera semblable à hier, guerre, massacre, abus de pouvoir, non-respect du droit des hommes, du droit des femmes, du droit des animaux, etc. Or, si tout le monde agissait comme Gandhi, mettant en harmonie la fin et les moyens, il n’y aurait plus de violence. Où se situe le blocage ?
L’amour du prochain et la paix civile ne se décrète pas, il découle de tout un apprentissage social. Un couple parental qui disjoncte, un milieu de travail stressant, des médias qui valorisent la violence, la crainte de Dieu qui dresse contre les autres croyances, un anthropocentrisme qui incite à piller la Nature… ne peuvent préparer une société pacifique. C’est donc tout le conditionnement social qui est à revoir. Il faut aussi bien supprimer les jeux vidéos qui banalisent la guerre et le massacre que condamner l’intervention armée en Libye et tous les autres conflits armés… Cette bataille pour une socialisation conviviale est loin d’être gagnée, mais elle mérite d’être menée. Car c’est la seule bataille qui compte.
La France n’a pas à exporter des armes, et il est paradoxal que des Rafales français attaquent des Mirages français acquis par Kadhafi. La France n’a pas à exporter la démocratie, elle doit montrer que sa démocratie fonctionne bien, ce qui est loin d’être le cas. Notre comportement est soumis à l’interaction spéculaire ; j’agis ainsi parce que je vois les autres agir ainsi. Il est donc important de montrer l’exemple, c’est ainsi qu’on peut convaincre ses voisins et les autres peuples. Supprimons notre armée pour la remplacer par un entraînement à la défense civique non violente ; si nous avions fait cela sur notre territoire depuis toujours, il n’y aurait même plus de nations européennes ou arabes, il n’y aurait que la fraternité humaine. Cela n’a pas été fait, rien n’empêche de commencer…
** LeMonde du 25 mars 2011, La Libye, on fait quoi demain et après-demain ?
Mais non mais non, frachon n’a rien d’un naif.
C’est l’eternel double language: il faut bien justifier une intervention a posteriori au bon peuple qui en paiera le prix et les consequences. Pourquoi n’est on pas intervenu en Tunisie, en algerie, au maroc, en cote d’ivoire, au yemen, en syrie, a bahrein, en coree du nord, voir meme en Chine. Et pourquoi n’est on pas intervenu avant ? Autant de question qui contribuent a renforcer le mystere de l’univers ! Quelle complexite !
Un element de reponse reside peut etre dans le fait que contrairement a bon nombre de pays cite, kaddafi a du tres bon petrole et par rapport aux autre, il a toujours etait un mauvais partenaire commercial, trop nerveux, trop prompt a nationaliser a la moindre tension. Voir meme, recemment a menacer de ceder l’exploitation aux chinois !
@Zarzoz: ne melangeons pas tout. Si personne n’est intervenu face a hitler, c’est qu’il avait une industrie militaire puissante. Ce n’est visiblement pas le cas de kaddafi, ce qui met bien a l’aise l’otan. C’est d’ailleurs ce qu’ a rappele la coree du nord a kaddafi: fallait pas arreter le nuclaire, en effet, grace a son programme, la coree du nord non seulement ne subit aucune agression, mais recoit parfois de l’aide alimentaire. Ta devise est probablement vrai, mais s’applique surtout au dictatures (la chine par exemple).
Pour nous, si nous voulons la paix, il faut plutot preparer la resistance et affaiblir au maximum tous les pouvoirs militaires.
L’égalité humaine n’est qu’un doux rêve, du fait de la recherche permanente de l’homme d’un confort matériel comme moral, motivé autant par la peur du manque que par l’incroyable égocentrisme humain, le faisant se penser lui avant de penser l’autre.
De cette recherche est logiquement issue des actions égoïstes dont l’expression première et la plus primaire est la violence verbale comme corporelle.
Cette fraternité humaine ne pourrait donc exister sans une égalité forcée, injustement castratrice de tout élans humains, figeant chaque homme, le réduisant a n’être que le reflet de son voisin. Mais une égalité forcée exercée par qui ? La encore le serpent de cette idée se mord la queue.
La violence et tout ses dérivés ne sont que l’expression de cette lutte permanente, nécessaire du fait de notre dépendance aux ressources quelques qu’elles soient, et ne pourrais donc disparaitre que par la trouvaille d’une capacité similo-divine de création de ressources sans pré-requis d’aucune sorte.
L’égalité humaine n’est qu’un doux rêve, du fait de la recherche permanente de l’homme d’un confort matériel comme moral, motivé autant par la peur du manque que par l’incroyable égocentrisme humain, le faisant se penser lui avant de penser l’autre.
De cette recherche est logiquement issue des actions égoïstes dont l’expression première et la plus primaire est la violence verbale comme corporelle.
Cette fraternité humaine ne pourrait donc exister sans une égalité forcée, injustement castratrice de tout élans humains, figeant chaque homme, le réduisant a n’être que le reflet de son voisin. Mais une égalité forcée exercée par qui ? La encore le serpent de cette idée se mord la queue.
La violence et tout ses dérivés ne sont que l’expression de cette lutte permanente, nécessaire du fait de notre dépendance aux ressources quelques qu’elles soient, et ne pourrais donc disparaitre que par la trouvaille d’une capacité similo-divine de création de ressources sans pré-requis d’aucune sorte.
Je suis d’accord avec l’auteur. L’exemple de Ghandi est très bien choisi. Ce petit avocat a permis à environ 900 millions d’hindouistes, dont certains extrémistes, et environ 350 millions de musulmans, dont certains extrémistes, de vivre ensemble dans la démocratie et en paix, en sortant tout en même temps de la famine et la catastrophe alimentaire, et avec une croissance à deux chiffres. Qui aurait pu le prévoir, sur papier ?
Si on avait donné la gestion de ce pays aux politiciens occidentaux actuels, ils auraient soit rien fait, soit seraient intervenus avec les avions de chasse, des tonnes de pesticides ou les OGM. Il faut en conclure qu’ils n’ont pas la fantaisie d’imaginer des solutions plus humaines.
L’auteur ferait mieux d’arrêter les joints.
A partir du moment où la population humaine s’accroit exponentiellemnt, les conflits s’accroissent aussi. Tendre l’autre joue quand le gars d’en face a un fusil d’assault et sait s’en servir, c’est vouloir finir très prématurément dans une fosse commune. Très peu pour moi!
Si vis pacem, para bellum! Cela nous a évité la guerre avec l’URSS, alors que faire risette à Adolf à Munich en 38 nous a valu 6 ans d’emmerdes et quelques centaines de milliers de morts français.
L’auteur ferait mieux d’arrêter les joints.
A partir du moment où la population humaine s’accroit exponentiellemnt, les conflits s’accroissent aussi. Tendre l’autre joue quand le gars d’en face a un fusil d’assault et sait s’en servir, c’est vouloir finir très prématurément dans une fosse commune. Très peu pour moi!
Si vis pacem, para bellum! Cela nous a évité la guerre avec l’URSS, alors que faire risette à Adolf à Munich en 38 nous a valu 6 ans d’emmerdes et quelques centaines de milliers de morts français.