Sans commentaire de notre part et en attendant les vôtres, voici les principaux extraits du discours du président Macron : « Vous proposez de réécrire le préambule de la Constitution en plaçant l’environnement au-dessus de nos valeurs, de nos autres valeurs fondamentales. Tel que proposé, la rédaction pour le préambule menace de placer la protection de l’environnement au-dessus des libertés publiques, au-dessus même de nos règles démocratiques. Et c’est pourquoi je ne souhaite pas reprendre cette proposition parce que je considère qu’elle serait contraire à l’esprit de nos valeurs. Vous proposez un projet humaniste et tout ce que nous sommes en train de faire pour l’environnement, c’est non pas parce que nous mettons la nature au-dessus de nous, mais parce que nous considérons que défendre les droits de la nature est un de nos devoirs en tant qu’homme au sens générique du terme. C’est pourquoi il est essentiel de le mettre au bon niveau, mais de ne pas mettre un droit de la nature au-dessus des droits humains parce que je crois que ce n’est pas cohérent avec le projet et la philosophie des Lumières qui portent notre République… La planète pourrait être sur une trajectoire de plus 7 degrés d’ici 2100, la biodiversité continue de se dégrader. Ce que vous (les 150citoyens) proposez c’est un projet cohérent pour mieux vivre, un projet humaniste auquel j’adhère. Notre société a besoin d’une transformation profonde qui nous permette de faire notre part, nous Français, pour lutter contre le réchauffement climatique et pour lutter pour la biodiversité. Il y a quatre principes que je partage avec vous.
Le premier, c’est de placer l’écologie au cœur du modèle économique en faisant le pari de l’investissement dans les transports, les énergies, les technologies de demain. Il y a un autre choix possible qui est de continuer à dire le cœur de notre modèle économique, c’est de produire sans se soucier de l’écologie. . Ce n’est plus possible ! Nous sommes aux limites du système. Le deuxième choix auquel vous tournez le dos aussi, c’est celui qu’on appelle le modèle de la décroissance. Si nous disions que, pour réussir ce défi écologique, il faut moins travailler, moins produire, je vous dirais : si nous produisons moins nous travaillons, moins nous ne pourrons plus financer le modèle social qui est le nôtre. Vous voulez comme moi qu’on produise pour servir un modèle humaniste. Un modèle de décroissance, c’est un modèle de décroissance aussi de notre modèle social. Une économie quasiment à l’arrêt n’a réduit que de 8 % les émissions de gaz à effet de serre, on voit bien que le choix de décroissance n’est pas une réponse au défi climatique. Je crois à la croissance de notre économie, je crois à un modèle qui innove. Nos entreprises ont besoin d’innover. Elles ont donc besoin d’attirer des capitaux, français et étrangers, sur notre sol.
Le second principe de cette transformation, c’est un principe de justice sociale. Faire en sorte que cette transition écologique ne laisse personne au bord du chemin. Et sur ce sujet, vous avez beaucoup de propositions fortes que je souhaite toutes voir reprises : proposer des chèques alimentaires pour permettre aux plus modestes d’acheter des produits de qualité de cette agriculture que vous voulez transformer, de cette agroécologie dont vous voulez accélérer la promotion, et vous avez raison ; proposer des aides renforcées pour que les plus modestes puissent acquérir des véhicules propres.
Le troisième principe d’une écologisation de notre société est de réussir l’aménagement de notre territoire. Il faut pouvoir articuler un aménagement harmonieux et réduire les trajectoires par avion qui ne sont plus utiles quand on peut se déplacer en TGV à moins de deux heures et demies. Jamais, me semble-t-il, la transition écologique ne doit se faire au détriment des communes, des régions qui sont les plus enclavées. Et c’est pour cela que je crois qu’il faut reporter le débat sur les 110 kilomètres/heure. Nos concitoyens qui sont dans les territoires les plus enclavés mettent parfois tous les jours 45 minutes, une heure en utilisant les grands axes pour aller travailler, ils ont besoin de retrouver rapidement leur famille. Par contre la division par 2 des surfaces urbanisables, la sanctuarisation des espaces agricoles naturels, forestiers, toutes les mesures que vous préconisez entrent en échos pour moi. Vous préconisez d’instaurer un moratoire sur les nouvelles zones commerciales en périphérie des villes, allons-y ! Allons-y, agissons !
Et puis, le quatrième et dernier principe, c’est celui de la responsabilité de chacun. Ce changement de modèle, ce n’est pas l’affaire du Gouvernement, du Parlement, ce n’est pas l’affaire de textes, c’est l’engagement de toute une nation dans toutes ses composantes. L’État, les collectivités locales, bien sûr, doivent agir avec le courage de bousculer le système. Mais seul, ils ne peuvent rien, car la réussite passe par la conversion des regards, le changement des comportements de chacun. »
« C’est pourquoi il est essentiel de le mettre au bon niveau, mais de ne pas mettre un droit de la nature au-dessus des droits humains parce que je crois que ce n’est pas cohérent avec le projet et la philosophie des Lumières qui portent notre République… »
La langue de bois, bref les droits humains doivent rester au-dessus de la nature, alors ça veut dire que coupler au libéralisme, bref garder la liberté de faire n’importe quoi, autrement dit si l’humain estime qu’il a besoin de consommer des trucs pour son bien être alors il restera prioritaire sur la nature et l’environnement. Je vois là, une digue au nom des lumières, pour continuer de garder le système tel qu’il est aujourd’hui, privilégier les droits des consommateurs au nom de l’humain.
« Je crois à la croissance de notre économie, je crois à un modèle qui innove. Nos entreprises ont besoin d’innover. Elles ont donc besoin d’attirer des capitaux, français et étrangers, sur notre sol. »
De toute façon la suite, conforte ce que je dis, on voit bien qu’ils croient encore à la croissance et par la sortir par le haut technologie. D’ailleurs, un peu plus loin dans l’article, on parle d’aider à obtenir des véhicules propres, mais sans préciser ce que serait un véhicule propre. Dans tous les cas, c’est la croissance coûte que coûte. D’autant que, continuer d’accueillir plus de monde sur notre sol au nom des droits de l’hommiste, implique systématiquement de bétonner encore la France, pour construire des logements et des commerces, alors cet article qui veut nous faire croire qu’on va pouvoir réduire les zones urbanisables dans ces conditions c’est un gag !
Je suis assez d’accord avec lui sur le premier point. Pour moi ça ne sert à rien de modifier la Constitution, commençons par faire appliquer les lois actuelles, donnons-nous réellement les moyens. Déjà ça créera des emplois, ça fera rentrer du pognon dans les caisses de l’Etat etc. D’autre part je vois en effet un danger à mettre dans nos textes l’environnement (la nature, la Nature… Dieu ? ) au dessus de tout. L’écologie ne doit pas devenir une religion.
Ceci dit, encore une fois Macron est habile. De ces 600 pages il en retient ce qui l’arrange, l’accommode à sauce et le tour est joué. Ainsi ces quatre principes qu’il dit partager. Nous avons là le «et en même temps» à son apogée.
Mais finalement… que peut-il faire de plus, ou de mieux ? Que ferait Tartempion à sa place ?
A mettre l’humain au dessus de la nature nous allons à la catastrophe, à force de s’arroger des droits, l’humain va tuer le monde, il en sera d’ailleurs victime aussi. Nous devons respecter la nature, partager la Terre avec le reste du vivant, nous faire beaucoup moins nombreux et laisser à la faune et à la flore de très vastes espaces. Presque aucun dirigeant ne l’admet, presque aucun écologiste non plus puisque presque aucun ne remet en cause nos effectifs, Presqu’aucun humain non plus d’ailleurs. Nous sommes partis.
Macron dit « il est essentiel de ne pas mettre un droit de la nature au-dessus des droits humains » Cela pue l’anthropocentrisme. Objectivement, les humains sont partie intégrante de la nature, il n’y a pas de hiérarchie, l’humanité n’a pas à dominer la nature, et c’est pourtant ce que nous faisons. C’est idiot de ne pas se rendre compte qu’avec une telle mentalité, aidée par notre toute-puissance technologique, nous détériorons gravement le tissu de la vie, le climat, la biodiversité, l’humus du sol…
Les droits humains n’existent que parce que les possibilités de la nature nous en offrent les possibilités. Une nature en berne n’offre que pillages, famines, dictatures et autre joyeusetés.
D’ un autre côté , qu’ attendre de bon de misérables comme Macron et ses sbires !
Arrêtons avec cette histoire d’anthropocentrisme, nous ne ferons que tourner en rond avec ça. Ce ne sont pas les arbres et les baleines qui réfléchissent à tout ça, ce sont seulement les hommes (certains hommes). Passer son temps à philosopher sur l’anthropocentrisme et/ou le biocentrisme et certes intéressant, mais finalement pas plus ni moins que de se demander si tout ça existe (solipsisme).