Selon le démographe Gilles Pison, « Le modèle humain n’est pas celui des mouches qui vivent dans un bocal. Ce n’est donc pas la question du nombre d’humains sur Terre que l’on doit se poser, mais plutôt celle de la façon dont ils vivent. Sommes-nous trop nombreux, ou consommons nous trop ? »
N’en déplaise à Gilles Pison, nous sommes absolument incapables de modifier rapidement nos modes de consommation car la quasi totalité des humains actuels ne pense qu’à une chose : revenir à la consommation d’avant la pandémie ! Il est vrai aussi que maîtriser la fécondité humaine est un objectif insurmontable tant que Gilles Pison et les autres natalistes voudront ignorer la problématique malthusienne. D’autres personnes, beaucoup plus scientifiques que les démographes, raisonnent autrement. En 2017, 15 300 écologues de plus de 180 pays alertaient sur l’état de la planète, sur l’ampleur des destructions et de la pollution générée par l’humanité : « En échouant à limiter adéquatement la croissance de la population, l’humanité omet de prendre les mesures urgentes indispensables pour préserver notre biosphère en danger ». Fin 2019, un autre appel a été publié dans la revue BioScience par 11 000 chercheurs, de toutes disciplines. Climatologues, biologistes, physiciens, chimistes ou agronomes issus de 153 pays, ils préviennent dans leur appel que les humains risquent des “souffrances indescriptibles” liées à l’urgence climatique. : « Toujours en augmentation d’environ 80 millions de personnes par an, soit plus de 200 000 par jour, la population mondiale doit être stabilisée – et, dans l’idéal, progressivement réduite – dans un cadre garantissant l’intégrité sociale ».
Les problèmes auxquels nous allons être confrontés ne manquent pas. En 2050, la majorité des 9,8 milliards d’êtres humains (68 % si les tendances se confirment) se concentreront dans les villes. Comment ces dernières pourront-elles nourrir toutes ces populations, confinées dans des zones irrespirables et bétonnées ? New Delhi en Inde devrait devenir la mégapole la plus peuplée du monde en 2028. Or, elle est déjà surpeuplée, hyperpolluée, croulant sous les bidonvilles et les embouteillages, incapable d’offrir à ses habitants de l’eau propre, de l’air frais et de la nourriture saine. Mêmes craintes en Égypte, on ne peut même pas savoir si Le Caire compte 20, 22, ou 25 millions d’habitants. A Kaboul, 4,4 millions d’habitants, de nombreuses personnes n’ont pas accès à l’eau. Alors qu’on considère qu’il faut entre 2 000 et 3 000 m2 de terres arables pour nourrir un homme, la surface disponible par habitant ne sera plus que de 200 m² au milieu de ce siècle, note Daniel Nahon, spécialiste des sols
Les écologistes s’inquiètent aussi des effets de la surpopulation à venir sur la prolifération des épidémies. Ils reprennent à leur compte des études récentes qui montrent que l’accroissement de la population humaine a un impact sur les interactions avec les autres espèces animales, et donc sur l’émergence des pandémies. En termes de biomasse, humains et animaux d’élevage supplantent à eux seuls ce que représentaient l’ensemble des mammifères terrestres il y a 100 000 ans. Si un pathogène doit passer d’une espèce à une autre, dans, ou à proximité, d’un milieu anthropisé, il aura statistiquement beaucoup plus de chance d’infecter un animal d’élevage ou un humain qu’un autre animal sauvage du fait de ce déséquilibre considérable dans les abondances et la densité de leurs populations respectives. Autrement dit, des pandémies analogues au Covid-19 risquent fort bien de se reproduire dans ces conditions. Plus nous serons nombreux, plus nous apparaîtrons comme l’espèce dominante, et donc comme la cible privilégiée de certains pathogènes.
L’équation IPAT nous explique les interdépendances : diminuer le niveau de consommation par individu ne servira à rien si l’on ne diminue pas les autres facteurs de l’équation, notamment la population. En 2050, nous devrions être 10 milliards sur Terre. Peut-être ! Il semble même probable que famine, guerres et épidémies décimeront une partie de la population humaine incessamment sous peu, les trois mécanismes sont d’ailleurs déjà en action.
Si vous n’êtes pas encore persuadé par cet article, lisez le livre de Michel Sourrouille « Arrêtons de faire des gosses (comment la surpopulation nous mène à notre ruine) » . Si vous êtes convaincu de la nécessité d’agir collectivement, adhérez à l’association Démographie Responsable.
NB : les chiffres et les citations sont extraits d’un texte de Fabien Soyez du 23 janvier 2021
«Sommes-nous trop nombreux, ou consommons nous trop ? » Pourquoi « OU » ? Et pas « ET » ? Puis ça donne ça = Sommes-nous trop nombreux et consommons nous trop ? Évidemment quiconque est assez lucide et intelligent sait que la réponse la plus sensée est OUI !
Enfin formule mathématique prouvant l’évidence
–> 1 être humain = 1 consommateur (qui veut de plus en plus de biens et services dès qu’il peut le peut ou dès l’opportunité s’offre à lui)
Sur le plan psychologique
–> chaque être humain estimera toujours consommer raisonnablement puisque ceux qui consomment trop étant ceux qui consomment plus que soi
Bon courage pour démontrer le contraire !
– « […] maîtriser la fécondité humaine est un objectif insurmontable tant que Gilles Pison et les autres natalistes voudront ignorer la problématique malthusienne. »
Autant dire que Gilles Pison est un idiot. Voire un salaud. Juste parce qu’il ne parle pas comme Cochet, Dorst, Socialter, Ehrlich etc. Ben voyons ! Faut dire que ceux là nous disent exactement la même chose. Dans leur discours nous retrouvons toujours les mêmes arguments, ainsi que les mêmes sophismes et les mêmes stratagèmes. Quant au discours de Biosphère, évidemment toujours la même rengaine.
D’un côté ceux qui en parlent le mieux, ceux qui ont les yeux en face des trous, et pas du tout peur du Tabou, bref ceux qui en parlent «comme il faut».
Et de l’autre les idiots, qui n’ont toujours rien compris, qui ne veulent pas comprendre, les ni-ni qui refusent de prendre parti pour le Parti, et les mécréants qui refusent de se convertir à la Vraie Religion.
Ce sont évidemment ces derniers, les Pison, Rabhi, Mapomme et Compagnie, qui sont LES responsables de la Grosse Cata ! C’est blanc ou noir, choisis ton camp camarade !
Mais à quoi bon le dire, à quoi bon décortiquer tout ça, à quoi bon essayer d’amener cette bien-pensance à revoir sa copie.
Et à quoi bon lire ce qu’en pense Ugo Bardi, dans ces 2 articles .
– Problème de surpopulation ? Quel problème de surpopulation ? (2 juillet 2018)
– La surpopulation : Êtes-vous sûr que c’est un problème ignoré ? (23 juillet 2020)
Pour ceux qui restent ouverts… bonne lecture et bonne réflexion.
Et comme dit Ugo Bardi à la fin de ce second article : « Profitez de la balade, elle est gratuite ! »