Quelques remarques techniques sur certains articles de la proposition de loi « Climat et Résilience »
article 11 : « Un objectif de 20 % de la surface de vente consacrée à la vente en vrac est fixé au 1er janvier 2030 dans les commerces de vente au détail dont la surface est supérieure à 400 m2. »
Le commerce emballé imposé par les américains dans leur quête d’hygiénisme est une aberration environnementale. Il aura fallu 60 ans pour que la société commence à s’en rendre compte. Pourtant la pollution des plages et des villes par les emballages en particulier sur les côtes landaises ont été immédiatement visibles dans les années 1970. Rappelons que l’emballage plastique n’est pas neutre au niveau de la santé. Qui se préoccupe des migrations de solvants ou des polymères dans les aliments ? Pourtant, une campagne d’information avait été lancé dans les années 1990 sur les yaourts mais en vain. Arrêter de racler vos petits pots de yaourts, vous ne mangez que du plastique.
L’eau en emballage plastique est devenue une industrie mondiale. Quand arrêterons-nous ? L’eau du robinet est potable, très surveillé et peu chère.Au Canada, l’emballage papier de produits en vrac est une norme depuis plus de 30 ans même pour les médicaments, ce qui évite le gaspillage aussi.
– article 12 : « L’obligation de mise en place d’une consigne pour les emballages en verre, de manière à ce qu’ils soient lavables et réutilisables, pourra notamment être généralisée à partir de 2025. »
Le verre est le meilleur emballage pour les aliments liquides car il est quasi neutre dans ses interactions. Par contre sa production et son reconditionnement sous forme de calcin sont très gourmands en énergie. La meilleure solution est le lavage des bouteilles. En Allemagne, la pratique de la consigne existe depuis au moins 20 ans.
– article 23 : L’obligation de végétaliser ou de solariser les bâtiments de plus de 500 mètres carrés entre en vigueur au 1er janvier 2024.
La végétalisation à la nordique isole en hiver et évite l’accumulation d’énergie en été. Elle reste très chère et peu efficace même si elle plat aux écolos. L’écologie est ailleurs, protégeons les espaces sauvages. Un toit est tout sauf un espace sauvage, c’est même la preuve de sa destruction. La solarisation est une bonne idée à condition que nous produisions nos panneaux solaires, cela permettra des emplois, de la souveraineté et moins de dépendance aux énergies polluantes. Et moins de chinoiseries.
– article 28 : « 2° A compter du 1er janvier 2030, la fin de la vente des voitures particulières neuves émettant plus de 95 gCO2/km NEDC soit 123 gCO2/km WLTP, à l’exception des véhicules destinés à des usages spécifiques lorsque leurs caractéristiques le nécessitent et dont le volume ne pourra excéder 5 % de l’ensemble des ventes annuelles de voitures particulières neuves ; »
La pollution des voitures reste toujours minoritaire dans l’utilisation des hydrocarbures. Les alternatives électriques sont un leurre, une illusion de non pollution. Par contre, la filaire hydrogène doit être développé au plus vite. C’est en cours mais il faudrait accélérer cette industrie. C’est le prochain défi industriel. BMW a déjà la technologie depuis 20 ans. Les piles à combustibles sont prêtes à être produites et l’industrialisation en France a débuté. Par ailleurs, le dégagement de CO2 n’est pas l’alpha et l’oméga, au mieux une unité de consommation des hydrocarbures. Le taux de CO2 dans l’atmosphère est de 0,04 % en augmentation de 0.01% depuis 100 ans pour ce que l’on en sait. 0,01% de CO2 en plus ferait réchauffer l’atmosphère? Rappelons que le réchauffement se fait depuis 20 000 ans et que la température moyenne sur terre avant la dernière glaciation de Würm était de 18,5 °C alors qu’elle est de 16,5°C actuellement. Nous avons de la marge pour un réchauffement sans parler de CO2.
– article 30 : « A partir de la loi de finances initiale pour 2023, le Gouvernement présente au Parlement une trajectoire de suppression en 2030 du dispositif de remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation des produits énergétiques relative au gazole prévu à l’article 265 septies du code des douanes. »
Nous savons maintenant que la campagne contre le diesel des voitures basé sur les particules fines est un mensonge. L’essence produit autant sinon plus de particules fines que le diesel et c’est logique chimiquement. De plus, le diesel est un moteur plus économe en énergie que l’essence. A qui profite cette campagne de désinformation ? Les industries pétrolières qui font plus de marges sur l’essence que sur le gazole.
– Article 41 : interdiction de la location de passoires thermiques à compter du 1er janvier 2028.
Isolons nos toits, 30 % des déperditions d’énergie des maisons. La prime à l’isolation 2021 va enfin dans ce sens.
– Article 57 : extension à partir de 2025 à la restauration collective privée de l’obligation tenant à ce que les produits acquis dans ce cadre au moins 50 % de produits durables et de qualité dont au moins 20 % de produits issus de l’agriculture biologique.
La restauration collective doit se rapprocher des territoires proches des consommateurs pour l’économie d’énergie, l’amélioration de la qualité des produits (à contrôler) et pour le développement de nos territoires ruraux. La restauration des enfants doit être améliorée et l’information des jeunes à bien se nourrir aussi pour lutter contre la nourriture prête à l’emploi bourrée de conservateurs nuisibles à la santé.
Thierry Saint Picq
Des remarques pertinentes et puis d’autres qui laissent carrément à désirer, ce qui est fort dommage. Ce monsieur Thierry Saint Picq ne serait-il pas un tantinet scientiste tendance climatosceptique ?
exemple : «Par contre, la fillère hydrogène doit être développé au plus vite. […] Le taux de CO2 dans l’atmosphère est de 0,04 % en augmentation de 0.01% depuis 100 ans pour ce que l’on en sait. 0,01% de CO2 en plus ferait réchauffer l’atmosphère? Rappelons que le réchauffement se fait depuis 20 000 ans et que la température moyenne sur terre avant la dernière glaciation de Würm était de 18,5 °C alors qu’elle est de 16,5°C actuellement. Nous avons de la marge pour un réchauffement sans parler de CO2. «