Environ 740 000 bébés sont nés en France en 2020. Mais les vagues de contaminations se succèdent et les perspectives de retrouver la vie d’avant s’éloignent, on peine à se projeter dans un avenir radieux pour son premier enfant. L’être humain est-il devenu à ce point nuisible qu’il devrait culpabiliser de vouloir se reproduire ?
Till, son bébé dans ses bras, s’inquiète « J’ai peur que, dans quinze ans, il me reproche de l’avoir fait naître dans un monde pareil… Mes frères m’ont transmis leur intérêt pour la collapsologie, ce courant de pensée qui étudie les risques d’effondrement de notre civilisation. La crise du Covid-19 n’a fait que noircir ma vision de l’avenir de la planète. On sent de façon tangible que la catastrophe climatique arrive, que l’extrême droite est aux portes du pouvoir. J’ai toujours imaginé ma vie avec des enfants. Mais j’ai peur que leur génération connaisse une planète à la Mad Max et nous le reproche plus tard. » Marie Gaille, philosophe : « Pendant des siècles, dans diverses cultures, c’est le discours inverse qui a dominé : la femme se réalisait en tant que mère… L’idée selon laquelle faire des enfants est un acte égoïste a une histoire récente, en lien avec des préoccupations environnementales. » Cette philosophe n’hésite pas à qualifier le désir d’enfant de « folie », d’envie impossible à rationaliser et capable d’émerger dans les moments les moins propices au développement serein d’une famille. La vérité en cette période de Covid-19, c’est que c’est impossible de respecter la distanciation sociale avec des tout-petits. On aura beau avoir désinfecté tous les jouets, la minute d’après, ils auront bavé dessus et seront en train de tirer sur notre masque .
Dans les années 1970, les penseurs de l’écologie politique prônaient la limitation des naissances, perçue comme le seul moyen de préserver l’espèce humaine. Les militants écologistes anti-natalistes, souvent affublés de l’acronyme Gink (pour Green inclination no kids), peuplent les colonnes des magazines. Avec la pandémie qui dure, c’est aujourd’hui déprimant d’avoir un bébé. C’est difficile de transmettre de l’insouciance ou de l’espoir. Pour l’heure, aucun Corona ne figure dans les registres de naissances en France. (extraits du MONDE)
TinTin, nataliste : Quoi de plus beau que de donner la vie ?! Rien à mes yeux. Faire, dans la confiance en un avenir meilleur, des enfants en conscience, c’est mieux. Alors à tous les futurs ou nouveaux parents, œuvrez avec conscience et dans la positivité autant que possible. Il y a plein de raisons d’espérer. La vie conduit la vie. Accompagnons-les vers leur Liberté ! Et restons humbles, l’étincelle de vie, l’âme, c’est Dieu qui a dit « Oui ».
Adrienne malthusienne : Je trouve cette attitude irresponsable quand on connaît les conditions d’une maternité sous Covid. Les parents ne savent pas s’ils auront un travail après l’épidémie dans un État en quasi-faillite et on assiste à un basculement vers un régime autoritaire qui réglemente tout à défaut d’être capable d’assurer la prévention sanitaire. Quel avenir pour les enfants ? Mère d’un étudiant plutôt épargné, je me culpabilise d’avoir été incapable de décider de l´élever dans un autre pays quand les boomers orientent l’action de l’État à leur bénéfice exclusif depuis plus de 40 ans et laisseront une dette monstrueuse à la jeunesse qui n’a qu’une qualité de vie dégradée comme horizon.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere, Faire moins d’enfants, c’est le geste écolo primordial
Cette question » faire un enfant en temps de crise » a été brièvement évoquée au cours de cette émission de télévision où il a été fait un lien entre la baisse récente de la fécondité en France et la morosité ambiante
https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n290-avec-didier-barthes-sommes-nous-trop-nombreux-sur-terre
Bonjour Didier Barthès.
C’est avec intérêt que j’ai vu et analysé cette émission TV. Commençant à vous connaître, je peux déjà dire que vous ne m’avez pas appris grand chose, mais que toutefois vous avez raison de faire entendre votre voix. Notamment de cette façon, qui selon moi ne devrait choquer personne.
Mis à part quelques détails, comme l’exemple canadien à la 9ème min (vous auriez pu rappeler que l’empreinte écologique du canadien est catastrophique), je suis globalement d’accord avec vous.
La question « faire un enfant en temps de crise » a en effet été brièvement évoquée, à partir de la 15ème min. On peut bien sûr attendre que tous ces chiffres soient confirmés, que ce qu’il vous SEMBLE soit validé etc. Mais en attendant en 2020 le nombre des naissances en France a chuté à ce qu’il était en 1945 (740.000). C‘est d’ailleurs ce que vous dit le journaliste, auquel vous répondez :
– «Oui mais je suis d’accord avec vous… j’admets qu’en 2020 il semble y avoir une baisse. […] 700.000 c’est pas rien du tout non plus, là non plus.. on est loin du désert».
Certes, ce n’est pas rien. Et vous avez eu la décence de ne pas dire que ça reste 700.000 de trop. Après la pause (à 17:30) vous parlez de l’absolue nécessité de décroître, en nombre et en consommation, du rôle de l’éducation etc. etc. Et bien sûr à la fin, du fameux tabou. 😉
Seulement tout ça ne répond pas à la question de savoir s‘il est bon ou pas de faire des enfants en période de pandémie ou de crise. Et plus globalement à cette question qui reste pour moi la seule qui vaille, et ce n’est pas une blague :
Au stade où nous en sommes, et sachant que quoi nous fassions (comme vous le dites justement)… nous serons 11 milliards en 2100 et que tout ça n’est pas tenable… que doit-on faire en attendant ?
Je ne sais pas ce qu’elles t’ont fait, ou pas fait, mais en attendant… toi t’as un sacré problème avec les femmes. Et en plus, pas qu’avec les femmes. Misère misère !
MC
Il a souvent été dit que le mariage est un truc patriarcal, peut-être au 19 ème siècle mais certainement pas au 20 et 21 ème ! Le mariage est devenu une stratégie des femmes pour plumer les hommes ! Elles veulent se marier, faire 2 enfants derrière (et pas forcément avec leur époux) , ensuite quand la maison est finie d’être payée ou presque, elles veulent se débarrasser de leur homme, rafler la mise sur la propriété, ensuite empêcher le père de voir les enfants.
Parce qu’en France, la mère peut être alcoolique toxico (à la drogue dure) et fainéante, voir même les 3 plaies à la fois, même si l’homme est sérieux, il n’obtient jamais la garde des enfants. Au mieux une visite tous les 15 jours, et encore même pour les visites la femme va poser un lapin pour pas donner la garde et raconter au commissariat que monsieur n’est jamais venu.
Après voir aussi le surendettement dans les ménages. Alors qui dans le couple veut que les enfants aient des téléphones portables, le père ou la mère ? Qui veut des cadeaux hors norme à Noël, le père ou la mère ? Qui veut des crédits pour partir en vacances en été et au ski en hiver, le père et la femme ? Qui remplit le caddy sans compter dans le supermarché, l’homme ou la femme ?
Réponse, voir la vidéo »Stop aux découverts ! – Part 2″ (oui la partie 1 est intéressante mais la partie 2 encore plus). Il y a une gestionnaire qui est là pour aider une famille à redresser les comptes, et vous allez voir qui ose encore ramener sa fraise pour contredire la gestionnaire, tandis que l’autre membre du couple s’exécute raisonnablement.
Tu crois que Didier Barthès va arriver à retrouver le fil au milieu de toutes ces conneries ? Faudrait déjà qu’il lise ce que je lui disais.
Je lui demandais «que doit-on faire en attendant ? » … et toi, si j’ai bien compris… tu voudrais qu’on fasse disparaître toutes les femmes. N’importe quoi !!! Moi je ne veux pas, je les aime les femmes, des goûts et des couleurs on ne discute pas !
Eh au fait, as-tu au moins écouté cette émission TV ? Il a quand même été bon notre Didier, non ? 🙂
Ce que l’on doit faire ?
Eh bien selon moi, des efforts en matière d’éducation et d’accès à la contraception pour tenter d’être plutôt 10 milliards que 11 en 2100 et surtout, d’avoir, d’ici là, enclenché un processus de baisse de nos effectifs.
Tel sont, je crois, et l’objectif et la marge de manœuvre (hors catastrophe que, ni vous ni moi, ne souhaitons).
Je m’efforce, comme vous le savez, et par tous les canaux qui me sont accessibles, de faire passer ce message.
Merci Didier Barthès pour cette réponse qui devrait faire consensus. L’éducation reste en effet la clé, seulement il ne faut pas être pressé. Et en plus ce n’est pas dans l’air du temps. Bien sûr, là aussi il y a éducation ET éducation. Je me demande toutefois si 11 milliards d’amish ça ne serait pas mieux que 10 milliards de doux rêveurs, qui en veulent toujours plus. Ou ne serait-ce que 3 milliards. En attendant, je pense que ça vaut le coup d’y réfléchir. 😉
Cette peur de l’avenir est légitime mais en même temps elle est grave, inquiétante. C’est un cercle vicieux. Sous prétexte d’un avenir noir, le mieux serait donc de ne pas faire d’enfants. Déjà c’est oublier d’autres périodes sombres de notre Histoire. Oui mais, dira t-on, cette fois l’avenir est encore plus noir que noir. Certes.
Si on pousse cette logique, en attendant… on ne fait plus rien. A quoi bon se lancer dans des longues études si on se dit que ça ne sert à rien, qu »il n’y aura pas de job au bout etc. ? Et c’est pour tout pareil. Le risque c’est alors de ne plus faire aucun projet, du moins à long terme. C’est alors le risque de vivre sans aucun espoir, en se foutant de tout. C’est la porte ouverte au pire.
Le stoïcisme nous encourage à vivre l’instant présent (ici et maintenant) et nous dit de ne pas nous pourrir la vie avec quelque chose qui n’existe que dans notre tête, à savoir l’avenir.
Si, comme le laisse suggérer ces témoignages de femmes, le fait d’avoir des enfants nous rend plus vertueux, plus responsables, meilleurs etc. alors il serait dommage d’arrêter d’en faire.
– « Ils ont choisi d’avoir un enfant malgré la pandémie : les doutes et les angoisses des nouveaux parents » (Célia Laborie LE MONDE)
Ce titre sous-entend que ces parents sont soit très courageux, soit très inconscients. Est-ce aussi simple, simpliste ou simplet que ça ?
– « En 2020, 148 000 mariages ont été célébrés, en recul de 34 % par rapport à 2019, la pandémie ayant empêché la tenue des célébrations ou incité à les repousser en raison de la limitation du nombre d’invités. » (INSEE : Bilan démographique 2020)
Concernant les mariages on peut dire qu’il y a eu un choix, celui de repousser le mariage.
Quant à la conception d’un enfant (quel que soit le contexte) est-elle réellement choisie ?
Si oui, dans combien des cas ? Quelles sont les véritables raisons qui motivent le choix (avec ou sans «») de ne pas faire d’enfant ? Pur égoïsme, peur de l’avenir etc. ? Combien la peur de l’avenir pèse t-elle dans la balance ?
Pour en avoir une idée, écoutons déjà ce que disent les femmes (quelques femmes).
Par exemple sur cet article de lamarieeencolere.com du 26 octobre 2019 (avant le Covid) :
« FAUT-IL ENCORE FAIRE DES ENFANTS ? MALGRÉ L’AVENIR INCERTAIN DE NOTRE PLANÈTE ? »
– Viviane : « Avoir un enfant, c’est aussi avoir une puissante motivation pour changer le monde ! »
– Ju : « C’est marrant comme avoir un enfant responsabilise les gens, y compris envers leur enfant et eux même, mais également envers la nature, la planète et le monde qui les entoure ».
– Julie Laude : « Quand à faire un enfant, je crois que c’est plus une question de ressenti que de réflexion. »
Quoi qu’il en soit, en France (et ailleurs probablement) 2020 reste marqué par une chute non seulement du nombre de mariages, mais aussi des naissances et qui plus est d’une augmentation des décès. De quoi ravir les malthusiens. Et pour une fois tout le monde sera d’accord pour reconnaître et nommer la cause, le Covid.
Cette saloperie de virus qui a provoqué cette pandémie, qui a déjà fait 2,5 millions de morts dans le monde, qui a pratiquement tout paralysé, notamment nos capacités de réflexion… ce virus qui a muté et mute encore et qui continue à semer son vent de peur et de folie… et qui d’autre part a fait baisser nos émissions de CO2 ainsi que le nombre de mariages et de naissances, et qui dit-on a fait progressé la Prise de Conscience.
Devrions-nous dire merci au Covid ?