Dieu a dit à Adam et à Eve : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-là ; ayez autorité sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, sur tout ce qui est vivant et qui remue sur la terre (Genèse 1,28) ». A partir de ces prémices, le pape Jean Paul II va plonger dans un populationnisme exacerbé dans son discours à l’Académie pontificale des sciences (18 mai 1990) : « La pression de la population est très souvent citée comme une des causes majeures de la destruction des forêts tropicales. Quoi qu’il en soit, il est essentiel d’établir que l’expansion démographique n’est pas seulement un problème de statistiques ; c’est une question profondément morale. En condamner les pressions, y compris économiques, auxquelles les gens sont soumis, spécialement dans les pays les plus pauvres, pour qu’ils acceptent des programmes de contrôle des naissances, l’Eglise soutient inlassablement la liberté des couples de décider du nombre de leurs enfants selon la loi morale et leur foi religieuse. »
Le pape confirme son anti-malthusianisme en 1999 : « Il semble que ce qui est le plus dangereux pour la création et pour l’homme soir le manque de respect pour les lois de la nature et la disparition du sens de la vie. Comment est-il possible de défendre de façon efficace la nature si l’on justifie les initiatives qui frappent au cœur de la création, qui est l’existence même de l’homme ? Est-il possible de s’opposer à la destruction du monde, si au nom du bien-être et de la commodité, l’on admet l’extermination des enfants à naître, la mort provoquée des personnes âgées et des malades. »
Le pape nie toute corrélation entre la pression démographique et les chocs écologiques, il ne fait aucune référence à l’empreinte écologique de l’homme et voudrait d’une Chine qui atteindrait aujourd’hui presque deux milliards de personnes si le gouvernement chinois n’avait pas mis en place le modèle d’un seul enfant par couple.
La Biosphère n’attend rien d’une papauté qui tourne en rond autour d’une simple phrase d’un texte trop ancien, « Soyez féconds et multipliez-vous ». La Biosphère préfère Arne Naess : « L’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution. »
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Des effets, mais surtout des causes !…
Dans le monde 800 millions à 1 milliard d’individus souffrent de la faim.
Et beaucoup d’autres ne survivent qu’avec l’extrême minimum…
La pauvreté, la famine, l’émigration de populations en errance, les cultures intensives qui prônent la déforestation puis la désertification et aussi qui génèrent de grandes pollutions et d’énormes ponctions d’eaux potables, sans oublier le pillage des ressources maritimes, ne sont-ils pas les conséquences du grand boom démographique de ces 55 dernières années.
1955 = 2,5 milliards d’hommes ; 2010 = 7 milliards
Une progression de 4,5 Milliards de bouches à nourrir en l’espace d’un demi-siècle et l’on s’étonne que notre toute petite terre ne parvienne pas à régaler tout le monde…
= 80 millions d’individus en moyenne sur toutes ces années avec des pics actuels de 160 à 180 millions, viennent grossir la population mondiale !…
Et demain ?
Puis après-demain ?
12 à 15 milliards de pauvres hères se battront pour les derniers brins d’herbes ?