Wikipédia en résumé : La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat, c’est-à-dire sa capacité à fournir les ressources nécessaires pour assurer la pérennité de cette espèce. Qu’en est-il de l’espèce humaine ?
La paléodémographie étudie les comportements et les structures des populations préhistoriques. Elle a permis par exemple d’évaluer la population totale d’Homo ergaster, qui vivait en Afrique entre – 1,8 et 1 million d’années avant notre ère, au maximum à 200 000 individus. Les Homo erectus dont les archéologues ont retrouvé des traces datées de 1,6 million d’années près de Béziers n’étaient que quelques milliers en France. Selon la théorie de la catastrophe de Toba, une gigantesque éruption volcanique a modifié l’histoire de l’évolution humaine par une réduction sévère de la population il y a environ 74 000 ans : la population mondiale aurait été réduite à 15 000 individus. Depuis cette époque jusqu’à la fin du Paléolithique, on estime que la population mondiale n’a probablement jamais dépassé, selon les sources, 1 million à 15 millions d’individus avant l’invention de l’agriculture .On estime aujourd’hui que les hommes préhistoriques vivant (sur ce qui correspondait à cette époque au territoire français actuel) de chasse et de cueillette étaient en état de « surpopulation » à partir de 3 à 4 habitants en moyenne au km².
Tertullien (150-220), écrivain et théologien chrétien qui vivait à Carthage alors que la population mondiale n’était que de 190 millions d’habitants, écrivait : « Assurément il suffit de jeter les yeux sur l’univers pour reconnaître qu’il devient de jour en jour plus riche et plus peuplé qu’autrefois. Tout est frayé ; tout est connu ; tout s’ouvre au commerce… Comme témoignage décisif de l’accroissement du genre humain, nous sommes un fardeau pour le monde ; à peine si les éléments nous suffisent ; les nécessités deviennent plus pressantes ; cette plainte est dans toutes les bouches : la nature va nous manquer. Il est bien vrai que les pestes, les famines, les guerres, les gouffres qui ensevelissent les cités, doivent être regardés comme un remède, espèce de tonte pour les accroissements du genre humain. »
Or la croissance démographique devient spectaculaire à partir de 1950. La population mondiale à la fin du XVIIIe siècle est estimée à un peu moins d’un milliard. Au début du XXe siècle, elle atteint environ 1,6 milliard. En 1940, elle est déjà de 2,3 milliards. Le taux de croissance démographique mondial a atteint un pic à 2,1 % l’an dans la période 1965-1970. Cela entraîne un doublement en moins de 70 ans. Une enquête du Pew Research Center sur les différences d’opinions entre le public et les scientifiques, publiée en janvier 2015, révèle que 59 % des Américains pensent que la croissance de la population mondiale sera un problème majeur, cette opinion atteint 82 % chez les scientifiques. De nos jours, un nombre croissant de scientifiques pensent que les limites écologiques sont plus contraignantes et risquent de déclencher plus vite l’effondrement démographique. En 2017, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays, dans un manifeste publié par la revue BioScience58 et largement relayé par la presse mondiale, reconnaissent consensuellement que l’espèce humaine est en état de surpopulation sur Terre. Une étude de chercheurs de l’université de Cassel (Allemagne), publiée par la revue Nature, prévoit que 27 % des 416 métropoles étudiées, soit une centaine de grandes villes peuplées actuellement de 233 millions d’habitants, ne seront vraisemblablement plus en mesure de répondre à la demande de leur population en 2050, passée alors à 736 millions d’habitants.
La surpopulation est bien évidemment une notion relative : un territoire richement doté en ressources naturelles peut accueillir une population bien plus élevée qu’une région désertique. On pourrait en conclure que la mondialisation a pour effet de globaliser le problème de la surpopulation. Ce n’est qu’en partie vrai, car les habitants des régions les plus pauvres n’ont qu’un accès très restreint aux bénéfices de la mondialisation : le transport coûte cher, les pays riches élèvent des barrières plus ou moins étanches contre les migrations. C’est pourquoi on constate des signes manifestes de surpopulation (famines récurrentes, malnutrition, etc.) dans certaines régions. Ainsi, le Soudan du Sud a été en février 2017, le sixième pays au monde depuis 1985 à être déclaré en situation de famine. Le président du Parlement burkinabè, Salifou Diallo, a déclaré : « Quand on a des taux de croissance économique de l’ordre de 5 à 6 % avec un taux de fécondité située à 6 ou 7 %, nous sommes dans une situation de démographie non maîtrisée et nous ne pouvons pas espérer de développement avec une telle situation. »
Les parlementaires doivent faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant . L’éducation au sujet de la surpopulation, du planning familial et des méthodes de contrôle des naissances est bien évidemment un ingrédient de base de toute politique de modération de la démographie. Mais nous devrions tous savoir que la loi régule les interactions entre les humains ; plus la densité de population augmente, plus fréquentes sont ces interactions, et ainsi se développe encore plus de lois et/ou de lois plus restrictives pour réguler ces interactions.
Ce n’est pas qu’un concept, il y a aussi des critères objectifs pour évaluer si on est en situation de surpopulation ou pas.
Pour commencer
1 habitant = 1 consommateur
1 milliard d’habitants = 1 milliard de consommateurs
D’autant que, peu importe qu’on soit riche ou pauvre, les besoins alimentaires pour pouvoir vivre tout en restant en bonne santé, sont les mêmes !
Mais là où la surpopulation va amener d’énormes problèmes, étant pour les logements ! Car les gens ont trop tendance à oublier que les logements ont aussi une durée de vie ! Or il n’y a déjà pas assez de logements pour tous les habitants de la planète. MAIS si en plus il faut renouveler le parc immobilier vieillissant pour ceux déjà loger en plus de devoir bâtir de nouveaux logements pour ceux qui en ont pas, jamais ô grand jamais on disposera d’assez de ressources pour construire + reconstruire = afin de loger tout le monde. C’est clair qu’il n’y aura jamais assez de sable pour produire autant de béton !
Sur les logements, pense un peu à tous ces palaces démesurés qui pourraient abriter 10 ou 100 fois plus de monde, à tous ces logements la plupart du temps inoccupés, résidences secondaires, résidences de vacances etc. à tous ces bâtiments qui sont détruits pour en construire d’autres, alors qu’avec un peu d’entretien ils auraient pu encore durer 100 ans. Et puis tout ce sable, qui effectivement finira par manquer, tout ce béton à quoi vaut-mieux l’utiliser, à construire des stades, des autoroutes, des aéroports, des hypermarchés etc. ou bien des logements ?
Si on part d’un postulat qui ne tient pas la route, alors tout ce qui suit est à mettre à la poubelle. Sauf à confondre habitant et consommateur, 1 milliard d’habitants ne nous font pas 1 milliard de cons-sots-mateurs. Encore désolé, mais les besoins alimentaires pour pouvoir vivre et rester en bonne santé varient aussi selon les individus. Ne serait-ce déjà qu’avec l’âge, le sexe et le mode de vie (actif/sédentaire). Après les besoins ne se limitent pas à la bouffe, mais ça aussi on l’a dit et redit.
– « La surpopulation est bien évidemment une notion relative »
Et ça on le comprend de suite ne serait-ce qu’en lisant cet article de Wikipedia (que chacun peut enrichir s’il le souhaite). Je dirais même que cette notion est subjective. Au delà de 3 ou 4 habitants au km2 nos ancêtres préhistoriques se sentaient à l’étroit. Bien plus tard, alors que la Terre comptait 190 millions d’habitants (3 % de ce qu’elle est de nos jours) le pauvre Tertullien étouffait. Et de nos jours j’en connais certains qui se porteraient mieux s’ils déménageaient du côté de la Lozère ou de la Creuse.
Cette notion n’est pas seulement relative.
– « Capacité de charge : Les estimations vont de 100 millions (Cousteau) à 1 000 milliards. Un rapport de 2001 de l’ONU dit que les 2/3 des estimations sont situées entre 4 milliards et 16 milliards, avec une médiane d’environ 10 milliards. »(Wikipedia)
Tant qu’on restera incapable de définir exactement cette fameuse capacité de charge, cette notion de surpopulation ne voudra pas dire grande chose. D’autant plus si nous tenons absolument à conserver notre sacro-saint Mode de Vie. Mais ça ne fait rien il faut briser le Tabou, il faut absolument en parler, et blablabla, il faut faire dans la Pédagogie etc. bref il faut CON VAINCRE !
– « À force de répétitions et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver que [etc.] » (Goebbels)
Non, la surpopulation n’ est pas relative. Elle est bel et bien absolue.
Ce concept de « relatif » permet juste de faire accepter des effectifs sans commune mesure avec les règles de l’écologie pour qui plusieurs milliards de représentants d’un prédateur de 60 kg n’ont aucune durabilité. Il s’appuie sur le fait que l’on produit plus qu’avant, et que dinc l’on pourrait nourrir plus de gens qu on ne le pensait déplaçant ainsi la limite. On laisse juste de côté que faisant cela on provoque l écoulement des populations non humaine. Il ne reste que 1 à 3 % des populations d’animaux sauvages. C’est un écoulement » absolu ».
En plus de relative et subjective (les deux étant souvent liés), j’ai dit que cette notion ne voulait finalement pas dire grand chose. Comme sous-doué ; sur-doué ; bien portant ; mal portant ; pauvre ; riche etc.
Qui a écrit «La surpopulation est bien évidemment une notion relative» ?
C’est bien Biosphère, non ? Ou alors je me trompe… c’est Wikipedia peut-être ?
Si pour vous cette notion n’est pas relative, qu’elle est même absolue, alors ça veut juste dire que vous n’êtes pas en phase avec l’auteur de cette phrase. Je sais bien que nous ne voyons pas tous le monde avec les mêmes lunettes, mais là, si entre membres du même club, et sur une notion aussi fondamentale, représentant le coeur même du Problème… on n’arrive pas accorder ses violons… je trouve que c’est un peu embêtant.
Michel C, vous vous trompez. La phrase « La surpopulation est bien évidemment une notion relative » se trouve bien dans la sous-rubrique « géographie » de wikipédia. Votre commentaire est donc inapproprié, tendancieux dans la forme.
De toute façon la surpopulation est à la fois une réalité absolue ET une notion relative. Pour le constat de dépassement absolu des limites, lire les sous-rubriques de wikipedia : surpopulation urbaine, épuisement des ressources (eau potable, alimentation, combustibles fossiles…), limites écologiques (changements climatiques, forêts…), etc. Quant à la relativité de la notion, il suffit de lire les nombreux articles médiatisés niant le constat pourtant scientifiquement avéré de surpopulation par des argumentations contradictoires du type, l’agriculture industrielle nous sauvera, ou l’agriculture biologique nous sauvera.
@ Biosphère.
Je viens en effet de le voir à l’instant, je me suis donc trompé (faut dire que ce n’était pas clair). Toutefois je ne pense pas que mon commentaire soit inapproprié, ni tendancieux. Comme j’ai cru que vous pouviez être l’auteur de cette phrase (on s’y perd vite en citant les uns et les autres) j’ai donc évoqué un possible désaccord (avec des si) entre vous et Didier Barthès. Pour mettre tout le monde :
– Wikipedia : «La surpopulation est bien évidemment une notion relative»
– D. Barthès : «la surpopulation n’est pas relative. Elle est belle est bien absolue.»
– Biosphère : «De toute façon la surpopulation est à la fois une réalité absolue ET une notion relative.»
– Michel C (esprit critique) : «En plus de relative et subjective (les deux étant souvent liés), j’ai dit que cette notion ne voulait finalement pas dire grand chose.»
– «Non, la surpopulation n’ est pas relative. Elle est bel et bien absolue.» (Didier Barthès)
– « Abbé Pierre : L’absolu est le genre de sujet devant lequel il faudrait se taire.
– Albert Jacquard : C’est un mot terrible ; mais, aussitôt je m’accroche aux branches des mathématiques, et je découvre le mot «infini»… »
(Début de ce dialogue entre l’Abbé Pierre et Albert Jacquard. ABSOLU ? 1994)
Nous savons que rien n’est infini (sauf peut-être l’Univers et la Bêtise Humaine…)
Le problème, et pour toutes choses, c’est la difficulté à situer les limites.
La «capacité de charge» est sensée nous indiquer la notre, Limite. Or nous avons vu qu’elle ne se traduit pas par un nombre bien précis, mais par une fourchette. Toutes les mesures s’accompagnent d’une incertitude de mesure (fourchette). 100mm +-0,1 ça nous parle très bien. Par contre 100mm +-100 ça ne veut pas dire grand chose. Nous en sommes là. Ce qui veut dire qu’il n’existe pas une quelconque formule nous permettant de calculer cette fameuse Capacité, et donc le Nombre, représentant la Limite. On peut toujours ajouter des carottes et de navets, faire et raconter n’importe quoi, sauf que ce n’est pas de la science.
Toutefois une chose reste certaine, évidente. Un bateau, un avion etc. conçus pour transporter X passagers ou X tonnes de fret ne peuvent en transporter infiniment plus. Là bien sûr il est assez facile de faire des calculs, nous permettant ainsi d’éviter le naufrage ou le crash.