« L’humanité a atteint un point de bascule », alerte le congrès mondial de la nature. Dans le manifeste de Marseille, adopté le 10 septembre 2021 à l’issue de son congrès, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) appelle à une « réforme systémique urgente » pour résoudre conjointement l’ensemble de ces défis. La “réussite” économique ne devrait plus se faire aux dépens de la nature. Tâche herculéenne, il s’agit de supprimer les polluants, éliminer la surpêche, diminuer la déforestation, réduire de moitié l’empreinte écologique des modèles de consommation et de production, transformer le système agricole et notre régime alimentaire… L’objectif spatial est de protéger et de conserver de manière efficace et équitable au moins 30 % des terres et des mers d’ici à 2030.
Les recommandations et résolutions votées à Marseille ne sont pas contraignantes, elles ne servent donc à rien. De plus cette « systémique » oublie carrément la variable démographique, ce qui est un comble pour une association tournée vers les systèmes biologiques et les mécanismes proies/prédateurs. Les commentateurs sur lemonde.fr sont plus perspicaces :
Bang : Consternant que personne encore parmi ces scientifiques n’ose faire publiquement le lien entre de nombreuses variables comme l’accès à eau potable, la diminution des ressources halieutiques et le nombre d’être humain. Plus de 3 milliards de plus en 40 ans … Mais non, les seuls problèmes, sont le moteur thermique, l’agriculture animale, etc…
Lorange : Que ne comprenez-vous pas dans : « les 10 % des plus riches consomment 50% des ressources de la planète » ? L’urgence c’est nous, c’est vous, pas les Africains.
Nawak @Lorange : Vous êtes totalement à côté de la plaque… Déjà parce qu’une partie des Africains migre vers les pays qui consomment le plus, et renforce donc cette consommation. Ensuite parce que l’Afrique est le continent où il y a tout à faire, tout à construire…A moins que votre vision des choses soit de laisser ce continent dans le même état : pauvreté endémique, manque de tout avec l’émigration comme seul horizon pour améliorer son cadre de vie.
Verslinfini : Il faut réécrire dans les religions la partie « croissez et multiplier » (c’est bon on a rempli la planète)
MoiMême : Précambrien, la nature élimine 95% des espèces. La vie repart de plus belle. Très longtemps après, la nature « produit » l’homme, lequel devient le facteur d’une extinction massive.
La vie repartira de plus belle, peut être sans nous. Nous sommes juste un des éléments naturels temporairement impliqué, sur un laps de temps ridiculement court. Un détail : quoi qu’il arrive, nous allons mourir, vous et moi, sans l’ombre d’un doute. Bonne journée !
Michel SOURROUILLE : L’effondrement de la biodiversité découle aussi d’un défaut de sensibilité, d’un anthropocentrisme forcené. Tant que nous ne donnerons pas une valeur intrinsèque aux différentes formes de vie, l’exploiter avec outrance ira de soi. Une initiation à l’écologie profonde, une expression du philosophe Arne Naess, serait indispensable dans les écoles. Il faut se rendre compte que les humains ne sont que des passagers parmi d’autres de cette planète alors qu’ils se veulent les parasites ultimes qui prennent toute la place au détriment de la faune et de la flore. Il ne s’agit pas simplement de déterminer une liste des espèces à protéger et des territoires à sanctuariser, il parait au contraire essentiel de redonner à la planète tout entière la liberté de déterminer de façon la plus libre possible son propre équilibre dynamique. La solution la plus radicale consiste à faire moins d’enfants. Moins nombreux, plus clairvoyants, tout un programme !
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
6 septembre 2021, UICN, les humains écrasent la biodiversité
Quand on voit l’influence du GIEC et de l’ IPBES (Groupes intergouvernementaux) on devine celle de l’UICN (Organisation non gouvernementale internationale). Finalement on peut se demander à quoi servent tous ces “grands machins“. Et s’il ne serait pas, par hasard, temps de trancher là-dedans. De réduire, au moins de moitié, l’empreinte écologique de tous ces brasseurs de vent.
« Esprit critique », il nous semble que vous êtes de mauvaise foi. UICN, GIEC et IPBES jouent leur rôle de lanceurs d’alerte, ils sont donc indispensables. Ces institutions s’appuient sur des recherches scientifiques pour éclairer l’opinion publique. Ce sont les politiciens qui sont des brasseurs de vent et ne les écoutent pas.
Ce n’est pas le messager qui apporte les mauvaises nouvelles qu‘il faut pourfendre, ce sont tous ceux qui provoquent directement le réchauffement climatique et la chute de la biodiversité, et il y en a une liste à rallonge…
Je vous laisse libre de penser que je suis de mauvaise foi. Je n’ai fait que rappeler le peu d’influence de ces “grands machins“ (aussi compétents soient-ils) chargés d’alerter et conseiller nos dirigeants. Et ceci en plus d’une multitude d’autres associations, ONG etc. Je n’ai pas dit qu’ils étaient totalement inutiles, ni qu’il fallait carrément supprimer l’UICN ou tel ou tel autre, j’ai seulement évoqué une cure d’amaigrissement, une forme de décroissance, là aussi. Parce que je ne crois pas que ce soit en multipliant ce genre d’organismes qu’on améliorera le résultat. Ni en multipliant les partis politiques, voire les mouvements au sein même de ces partis. En tous cas tout le monde peut constater le résultat.
Pour le climat (et sans parler de Greta) nous avons le GIEC, très bien. Pour la biodiversité nous avons l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), surnommé le « GIEC de la biodiversité ». ET nous avons l’UICN. J’ai comme l’impression (il me semble, je n’en suis pas con vaincu) qu’il y en a un de trop. Et le 3 septembre dernier, lors de l’ouverture du congrès de l’UICN à Marseille, Macron a promis de mettre en place un nouveau truc (un de plus), pour sauver les océans… le « One Ocean Summit ».
Voyez-vous… au stade où nous en sommes, je suis d’accord avec ceux qui demandent que soit mis en place un « GIEC pour la surpopulation ».
Plus sérieusement… je pose la question : est-ce que ce monde est sérieux ?
Il ne faut pas raisonner seulement en nombre d’humain, ou seulement en capacité individuelle de destruction, mais en produit des deux. Les pays moins développés détruisent moins la planète, mais ça ne durera pas. Si on donne la capacité aux Africains de vivre comme un occidental en leur vantant les plaisirs du mode de vie occidental, ils le feront. Et là on trouvera qu’il y en a beaucoup trop. Entre migrations et élévation du niveau de vie, ça posera problème. Si au contraire tout le monde se met à manger des légumes, à se déplacer à pied et à travailler avec ses muscles, effectivement on trouvera que la planète leur suffit.
Je crois que nos winners pousseront la destruction de la planète au bout du bout, après destruction quasi intégrale du sauvage .