Les tarifs du gaz ont quadruplé depuis avril, les autres hydrocarbures suivent le mouvement. En Espagne, les factures d’électricité ont augmenté de 37 % en un an. En Italie, hausse vertigineuse des factures (+ 30 % pour le gaz et + 40 % pour l’électricité). En Belgique, un ménage sur cinq est en situation de « précarité énergétique ». Le complotisme a de beaux jours devant lui : « Les compagnies d’électricité nous volent, le gouvernement est leur complice ». Face aux manifestations et aux faillites, les gouvernements se sentent obligés d’intervenir : réduction de la TVA , distribution de chèque-énergie d’argent, surtaxe sur les producteurs… Frans Timmermans, le commissaire européen en charge des questions climatiques, s’exclame : « Nous ne pouvons pas nous permettre d’opposer le social au climat. »
Reste que la flambée des prix de l’énergie ne peut être que durable pour des ressources fossiles en voie de raréfaction. Aucun gouvernement ne devrait faire l’impasse sur les réalités biophysiques d’une planète dont nous avons déjà gaspillé les principales richesses. C’est ce qu’indique des commentaires sur lemonde.fr :
Undefined : Il faut appeler les choses par leur nom : l’aide gouvernementale, ce sont des subventions aux énergies fossiles.
Michel SOURROUILLE : Certes l’austérité n’est pas un programme électoral facile, mais à flatter les électeurs et à cultiver la facilité des promesses, on cristallise les tensions et on fait le jeu des populismes de droite comme de gauche. Les pays qui résisteront aux chocs climatiques et à la déplétion des ressources fossiles seront ceux qui appliqueront le plus tôt possible des politiques drastiques de sobriété énergétique. Maintenir le pouvoir d’achat ne peut plus être une priorité.
Tony81 : Ce n’est que le début de la décroissance énergétique, cf Jancovici entre autres qui s’époumone à le répéter depuis des années. La décroissance sera subie (et est déjà subie par la population à plus bas revenus).
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere,
Bien sûr que l’énergie va se faire rare, notamment celle que nous tirons des hydrocarbures. Bien sûr que nous devons apprendre à l’économiser, à ne pas la gaspiller.
Mais pouvons-nous pour autant nous réjouir de cette flambée ? Et de cette augmentation du nombre de ménages en précarité énergétique (avec ou sans «»). Est-il raisonnable de dire «bravo», «enfin !», «c’est une bonne nouvelle» etc. Et pourquoi pas «champagne !» tant qu’on y est ? En attendant (qu’il n’y en ait plus), ceux qui ont les «meilleures raisons» de se réjouir sont les grosses compagnies, les Total et Compagnie. (lire par exemple, «Les pétroliers renouent avec des bénéfices historiques». lesechos.fr 18/08/2021)
– « Nous ne pouvons pas nous permettre d’opposer le social au climat. »
Frans Timmermans (le commissaire européen en charge des questions climatiques) a bien sûr raison. Nous ne pouvons pas dissocier le social et l’environnement, les deux sont liés. Pour moi c’est clair, l’écologie (politique) ne peut être que de gauche. Même chose pour la décroissance, évidemment.
Alors commençons par nettoyer nos lunettes, et notre boussole.
Oui comme dit dans l’article la hausse est une bonne nouvelle. Lorsque les énergies se seront bien taries, alors les migrations vont s’effectuer de façon Nord vers le Sud. L’UmPs n’aura plus les moyens de verser des chèques énergies pour chauffer les fesses des parasites en France, alors ils partiront là où il fait chaud… Bien que dans un premier temps, les parasites vont tenter de résister pour continuer de squatter notre pays à l’œil, en manifestant bras dessus bras dessous avec toute les clique habituelle, Besancenot, Aubry, Mélenchon et Nathalie Arthaud afin de revendiquer du pouvoir d’achat dont des chèques énergies… Mais lorsqu’ils se rendront compte que ce sera sans espoir faute d’énergie, alors ils partiront en pirogue traverser la Méditerranée pour rejoindre les zones ensoleillées toute l’année…
Tu les vois les «parasites» en pirogue, au milieu de la Méditerranée, croiser d’autres pirogues allant vers le Nord ? Déjà que ça promet de chauffer «chez nous», je leur les laisse volontiers «les zones ensoleillées toute l’année».
Du grand n’importe quoi, comme d’habitude !