Morceaux choisis de Terre-Mère, homicide volontaire de Pierre Rabhi (suite)
10. Il y a aujourd’hui une pensée urbaine réductrice qui pousse à tout virtualiser et produit un être humain consentant et adapté.
11. Nos enfants sont élevés « hors-sol », comme les produits de l’agriculture moderne, dans un milieu artificiel, sans rapport avec la nature, alors que celle-ci est un livre ouvert où il y a tant à découvrir.
12. La télévision s’ouvre comme une vaste fenêtre sur le monde comme pour nous faire oublier l’espace exigu de notre quotidien.
13. La prolifération des écrans et l’usage immodéré qui en est fait par des enfants de plus en plus jeunes, ne peut que contribuer à les éloigner du monde concret et de la nature pourtant indispensable à leur équilibre.
14. La question n’est pas seulement de savoir : « Quelle terre laisserons-nous à nos enfants ? » Mais tout autant : « Quels enfants laisserons-nous à cette terre ? »
15. Les religions devraient être au front de l’écologie. Toutes proclament que notre planète est l’œuvre du créateur, mais aucune ne s’offusque de la voir polluée et détruite. Il y a là une sacrée contradiction.
16. Il pourrait y avoir une magnifique plate-forme entre les religions qui pourraient s’entendre autour de ce dénominateur commun : protéger la terre, l’eau, la planète, la vie ; honorer « l’œuvre divine ».
17. Prendre conscience de notre inconscience est le premier pas vers une véritable libération.
En définitive la charte internationale pour la terre et l’humanisme à l’initiative de Pierre semble proche de l’écologie profonde : « Nous nous engageons à contribuer au respect de toute forme de vie et au bien-être et à l’accomplissement de tous les êtres humains ». Arne Naess écrivait déjà en 1972 dans son manifeste de l’écologie profonde : « Le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque. »
« Tous les articles pour l’écologie profonde sont archivés et classés sur Internet : http://biosphere.ouvaton.org/page.php?doc=2007/affichactu2
Quant aux mômes des 35 conflits armés que connaît actuellement la planète, ils ne sont pas élévés hors-sol, mais hors-vie, enfin disons survie. Lourde responsabilité, non ?