Manuel Valls, député et maire d’Evry, est candidat à la primaire socialiste qui aura lieu le 9 octobre en France. Il n’y a pas grand chose à dire d’un candidat pour lequel l’enjeu écologique n’existe pas. Il voudrait rassembler la gauche et les écologistes, mais c’est « à condition d’avoir clarifié de nombreux débats ». Rien n’est plus clair ! Quant à la sortie du nucléaire, « il faudra des décennies pour cela » ! Manuel fixe à la France un objectif pour 2022 : « réduire la part du nucléaire dans la production électrique, à 50 % ». Il n’en dira pas beaucoup plus de l’écologie. La préparation de la convention « nouveau modèle de développement » ne pouvait changer notre point de vue : l’homme du consensus mou (François Hollande) ou l’homme du bougisme immobile (Manuel Valls) se rejoignaient pour célébrer la croissance économique dont tous les spécialistes, depuis 1972, témoignent de l’absurdité.
Manuel Valls veut concilier efficacité économique et justice sociale, il a oublié le troisième pilier du développement durable, la contrainte écologique. Par contre il « reste convaincu que des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, Français Bayrou ou Corinne Lepage » trouveront leur place auprès de lui bien mieux que les membres éminents d’EELV. La démondialisation de Montebourg lui semble « un terme ringard, voire réactionnaire, car il apparaît comme un retour en arrière qui est impossible ». Manuel veut au contraire doper la compétitivité par une « TVA-protection » sortie de nulle part.
Manuel Valls croit que « le travail n’est pas un gâteau que l’on partage » et même l’idée de travailler davantage ne le gêne pas. Manuel a donc été convaincu par le slogan de Sarkozy « Travailler plus pour gagner plus ». Il voudrait un discours de vérité sur l’état des finances publiques, par principe il est pour une règle d’or d’équilibre budgétaire… mais il ne votera pas la réforme constitutionnelle si le Congrès est convoqué « parce que Nicolas Sarkozy a doublé la dette de la France de 900 à 1 800 milliards ». Le double discours ne le gêne pas. En résumé, Manuel est plus proche des thèses de la droite que des idées social-écologistes sur pratiquement tous les points.
« On ne changerait pas la base sur laquelle elle repose: le productivisme industriel. »
Rien à ajouter à part : Le pouvoir au peuple.
Gagar,
dommage que « pouvoir au peuple » n’ait pas grande signification :
par quoi, par qui ce pouvoir peut-il s’exprimer ?
Chère Biosphère,
Ce matin, je tombe sur cette affirmation de Charles Gave dans le Figaro du 15 septembre 2011. « La réalité est donc toute simple : nous sommes en train d’arriver à la fin des mythes keynésiens qui stipulent que les dépenses de l’Etat créent de la croissance. Chaque accroissement du poids de l’Etat dans l’économie s’est en effet toujours traduit par une baisse du taux de croissance structurel de cette même économie dans les années suivantes ».
Je pense que c’est bien plus que cela, sans quoi on laisserait la possibilité d’une politique économique de type néo-libérale. On ne changerait pas la base sur laquelle elle repose: le productivisme industriel. Or, ceci est également un mythe. Nous vivons sur une planète dont les espaces disponibles, les ressources énergétiques et les matières premières sont limitées.
Il s’agit donc de l’échec total de l’édifice pseudo-scientifique de la discipline économique moderne.
Bien à toi.
Chère Biosphère,
Ce matin, je tombe sur cette affirmation de Charles Gave dans le Figaro du 15 septembre 2011. « La réalité est donc toute simple : nous sommes en train d’arriver à la fin des mythes keynésiens qui stipulent que les dépenses de l’Etat créent de la croissance. Chaque accroissement du poids de l’Etat dans l’économie s’est en effet toujours traduit par une baisse du taux de croissance structurel de cette même économie dans les années suivantes ».
Je pense que c’est bien plus que cela, sans quoi on laisserait la possibilité d’une politique économique de type néo-libérale. On ne changerait pas la base sur laquelle elle repose: le productivisme industriel. Or, ceci est également un mythe. Nous vivons sur une planète dont les espaces disponibles, les ressources énergétiques et les matières premières sont limitées.
Il s’agit donc de l’échec total de l’édifice pseudo-scientifique de la discipline économique moderne.
Bien à toi.