L’arrivée des professions de foi dans nos boîtes aux lettres appellent plusieurs remarques. Nous nous appuyons sur l’exemple de la 2ème circonscription de Charente, 9 candidats.
1) les législatives ne sont pas une élection locale ! Le vote par circonscription n’est qu’une modalité électorale, les députés ne représentent pas leur département. Ils votent les lois et contrôlent l’action du gouvernement. Ils parlent au nom de la nation française et pas au nom de leur territoire de vote. D’ailleurs une personne de n’importe quelle origine géographique peut se présenter aux législatives dans n’importe quelle circonscription. C’est ce que n’a pas compris le candidat LR : « L’élu que je serai appartiendra à l’ensemble des charentais, je serai au service de chaque habitant de la circonscription, je défendra vos intérêts. »
2) les candidats ne représentent pas un parti politique. Selon l’article 27 de la Constitution, « Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du parlement est personnel ». Le statut d’un député est donc nominatif, il ne dépend pas normalement des partis. Chaque député est directement responsable de son vote, la place des partis comme l’existence des circonscriptions ne sont que des modalités de sélection des candidat’e)s, pas une composante incontournable de la démocratie. La logique partisane devrait s’effacer, un élu devrait agir en son âme et conscience pour le bien commun de la nation. Une candidate, précédemment élue au nom de Macron, n’est pas une véritable démocrate quand elle écrit : « Changer complètement les vies suppose que le Président de la République dispose d’une majorité forte à l’Assemblée nationale… Faites confiance à la majorité présidentielle et à ses candidats… »
3) la lutte écologique est représentée par différentes tendances. La candidate de la majorité présidentielle veut rendre la planète plus vivable… en proposant la voiture électrique à louer pour moins de 100 euros par mois ». La gauche républicaine, européenne, écologiste et laïque désire « une société qui respecte les accords de Paris sur le réchauffement climatique ». L’écologie au centre se veut agir « pour notre planète, pour le respect des animaux… et pour la liberté vaccinale ». Le conglomérat « Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale » veut balayer le programme de Macron en engageant des « mesures de salubrité écologique pour la fin des pesticides ou des fermes-usines ». Autant dire qu’il s’agit d’écologie du bout des lèvres et certainement pas d’engagements radicaux pour faire face à l’urgence écologique.
4) l’extrême droite est éclatée entre 3 tendances alors que son fonds de commerce reste le même : souveraineté, patriotisme, rassemblement national, submersion migratoire, islamisation. Son autre trait commun est de ne jamais aborder la question écologique.
5) l’extrême gauche avec Lutte ouvrière reste fidèle à elle-même, centrée sur « la soif de profit des capitalistes ». Pas un seul mot pour l’écologie….
Conclusion : autant dire qu’aller voter le 12 juin pour un écologiste relève plus de la tactique électoraliste propre à chaque personne que d’une raison de fond.
– « Conclusion : autant dire qu’aller voter le 12 juin pour un écologiste relève plus de la tactique électoraliste propre à chaque personne que d’une raison de fond.» (Biosphère)
Écologistes… ils s’en disent tous. Celui qui vote n’a donc que l’embarras du choix.
Mais je pense que Biosphère veut plutôt dire que pour un écologiste… aller voter le 12 juin relève plus de la tactique électoraliste etc. Dans ce cas je suis d’accord.
Seulement, pas que pour un écologiste. C’est pareil pour un anti-capitaliste, un anarchiste, un royaliste ou autre. Et puis on peut dire aussi la même chose à chaque élection. Ce qui nous renvoie à la conclusion : élections, piège à cons !
Ceci dit, que peut faire d’autre ce citoyen (avec ou sans «»), qui rêve d’un autre monde, s’il refuse de participer à cette farce électorale ? Ce jour là il peut aller à la pêche, OK !
Mais encore ?
Au niveau national, cette législative a fait sauter le verrou du scrutin majoritaire, leur ouvrant les portes au NUPES de près de 400 seconds tours dimanche prochain.En l’état des projections de vote, il est très peu probable que l’issue de ces duels offre à M. Mélenchon le poste de premier ministre de cohabitation. Mais sa coalition, qui devrait constituer une puissante force d’opposition, n’en menace pas moins de contraindre la taille de la majorité présidentielle. Comme si l’avantage donné par la position centrale du « en même temps » de Macron commençait par être érodé par une résurgence inattendue du clivage droite-gauche.
Attaqué sur sa gauche, le parti présidentiel pourrait se retrouver fort dépendant de sa droite. De plus l’extrême droite impose 208 de ses candidats au second tour.
Oui, Mélenchon premier ministre… c’est loin d’être gagné. Et ça depuis que l’idée est née. Et c’est dommage parce que j’aurais bien aimé voir ça.
En attendant on ne peut que souhaiter que Macron n’obtienne pas la majorité absolue à l’Assemblée. Dans ces conditions on peut alors espérer que ses projets de casse sociale (retraites, etc.) resteront dans les cartons. Et puis dans ces conditions il sera obligé de trouver des accords avec une autre formation politique. Ce qui permettra alors, et déjà à ceux qui ne le savent toujours pas, de voir de quel côté se situe le Bonhomme. Ainsi bien sûr que son “nouveau“ parti, ou sa nouvelle blague, baptisé(e) Renaissance.
Dans cette 2ème circonscription de Charente, le bien nommé Marceau Rappasse met le Rassemblement national à 22,99 %, laissant ensemble en tête à 28,77 %. C’est une commune rurale, le résultat se comprend et la Nupes (LFI) ne fait que 20,50 % faute de l’appui d’« écologie au centre » (2,68 %). Paradoxalement le parti animaliste (écologiste ?) arrive à 1,19 % (477 électeurs) sans que personne n’ait reçu leur profession de foi. Dépasser 1 %, c’est donner une source de financement à un parti… chiens, chats et lapins ont gagné de l’argent !
Les législatives servent à tout, ambitions personnelles, positions idéologiques, chocs partisans… le vote pour le bien commun passe loin, très loin derrière.
On voit là encore que les candidats des trois blocs arrivent en tête, suivis des autres qui (pour X raisons) ont eu besoin d’y aller sous leur propre bannière. Dans cette circonscription, vraisemblablement en froid avec la gauche et l’écologie, il y en a six.
Et aujourd’hui, on peut dire que ces six originaux (ou puristes, ou tout ce que vous voudrez) auront fait le jeu du RN et de ce “formidable” Ensemble et en même temps.
Tant pis pour la NUPES. Ou alors tant mieux, ça dépend du point de vue.
En tous cas, là comme ailleurs, dimanche prochain ce sera le duel. Et là ce sera un duel entre la droite et l’extrême-droite. Misère misère !
Et en attendant, là comme ailleurs, on s’amuse à prédire celui (ou celle) qui sera l’heureux député.
En rajoutant les 3,78 % du “Glorieux“ de REC, on obtient 26,77% d’amateurs de peste brune. Ce qui toutefois ne devrait pas trop inquiéter ENS, qui devrait déjà pouvoir compter sur les 12,24% de LR. (23+12=35)
Maintenant, et sans parler des abstentionnistes, comment va se faire le report des voix des Autres ? C’est à dire les écolos et les gauchos, qui font dans les 30% … Personnellement je ne suis pas confronté à ce dilemme. De toutes façons, comme au second tour de la Présidentielle, il y a toujours la possibilité d’aller à la pêche. Ceci dit, que vaut-il mieux ? Un député RN de plus, ou un député ENS de moins ? Sachant qu’à l’arrivée le RN devrait en avoir une cinquantaine à tout péter…
A mon poignée, j’ai une montre automatique qui se remonte à l’énergie cinétique des mouvements de mon bras, mais mon horloger veut absolument me ventre une montre à quartz (avec pile). Mon vélo a une dynamo pour l’éclairage, mais mon marchand de cycle veut me vendre un vélo électrique (avec batterie). Le matin pour travailler je prend le train (j’habite en milieu rural), mais mon député veut absolument me vendre une voiture (avec batterie).
Désolation !!!
Ces législatives nous changent de l’ordinaire par ces 3 blocs, et notamment par cette Nouvelle Union (populaire, écologique et sociale). Cette élection est surtout une chance pour que Macron n’ait pas les pleins pouvoirs pendant 5 ans de plus.
Bien entendu, si on s’accommode de Macron, un peu, beaucoup passionnément… alors on peut voter pour un apôtre de la Renaissance, la bonne blague !
Ou alors voter pour un original “spécialisé“ sur telle ou telle question, comme les chiens et les chats. Ou bien le végétarisme, ou alors la démographie. Et/ou encore la chasse, la pêche et les traditions, le Capitalisme … et j’en passe. Même si ça ne mène nulle part, oui on peut voter celui ou celle qui est le plus proche de ses idées.
Utile rappel en effet sur l’indépendance d’un député, même si la pratique semble assez peu conforme à ce principe.
Pour ma part, pas de calcul, je vote toujours pour le mouvement le plus proche de mes idées, tout simplement. En l’occurrence, je voterai le 12 juin pour le Mouvement Écologiste Indépendant d’Antoine Waechter.
C’est le seul parti en France qui a le courage d’aborder la question démographique et qui considère que notre nombre constitue un facteur essentiel de pression sur les écosystèmes.
Notez bien que le parti animaliste présente un candidat sur cette circonscription de Charente, le dixième donc au total des impétrants. Mais « faute de moyens financiers, les circulaires et bulletins de vote ne sont pas envoyés par courrier postal ».
Par contre les bulletins seront présents dans tous les bureaux de vote, dont celui de la deuxième circonscription. Les amoureux des chiens, des chats et des lapins de compagnie pourront donc participer à cette grande rencontre nationale pour défendre leurs animaux au parlement. Comme quoi l’écologie se décline au pluriel…
Précisions.
C’est Quentin Caulliez, gardien de la paix à Paris, qui va défendre les animaux sur la 2e circonscription de Charente. Il est vrai qu’on peut parachuter un candidat venant de nulle part pour aller vers n’importe où. Et rappelons qu’un député représente les intérêts de la France, pas ceux d’une circonscription quelconque…