Dans son discours pour la réindustrialisation le 11 mai 2023, Emmanuel Macron appelait à une « pause réglementaire » sur les normes environnementales en Europe. Une critique infondée du projet de taxonomie verte européenne visant à classer les activités économiques selon leur impact sur l’environnement. L’activité humaine détériore de plus en plus gravement tous les fondamentaux de la vie sur Terre, humaine et non-humaine… et pourtant les industriels et les politiques veulent détruire encore et toujours plus. Exemples :
Taxonomie verte européenne : de l’ambition climatique au « greenwashing » standardisé ?
La taxonomie constitue la brique élémentaire du système de finance durable de l’Union européenne (UE). Elle vise à déployer de nouvelles normes pour les obligations vertes – les green bonds –, des emprunts censés financer exclusivement des projets favorables à l’environnement. Depuis son entrée en vigueur, le 1er janvier 2023, la taxonomie verte européenne s’est concentrée sur 90 secteurs d’activité représentant 93 % des gaz à effet de serre émis dans l’UE. Mais la taxonomie n’a pas été encore totalement détaillée. La situation laisse planer des doutes sur la capacité de la taxonomie à définir clairement une activité « verte ». La Table ronde des industriels européen (ERT), lobby des grandes entreprises du continent, presse l’exécutif européen de retarder la mise en œuvre du règlement, évoquant « sa complexité, son imprécision, sa lourdeur et sa faible utilité pour les investisseurs ». Ce projet qui était censé lutter contre le “greenwashing” est devenu un outil incroyable pour “greenwasher”.
L’utilisation pas si durable des subventions européennes à la pêche
Les actions visant à encourager la pêche durable n’a représenté que 17 % des 535 millions d’euros attribués aux entreprises et aux collectivités au titre du Feamp (Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche) en France. Le système d’attribution des subventions est peu favorable aux pêcheurs artisans, qui n’ont souvent pas le temps de remplir des demandes de subventions ; ils sont en mer quatre-vingts heures par semaine alors que les pêcheurs industriels ont des secrétaires et des juristes qui peuvent remplir les (complexes) dossiers et capter un maximum de subventions. La Cour des comptes dans un rapport publié en décembre 2022 : « En dépit de fortes ambitions de soutenabilité et de préservation de l’environnement, les mesures dans ce domaine sont secondaires du point de vue de leur montant et de leur consommation, comparées à celles concernant l’activité productive des secteurs de la pêche et de l’aquaculture. »
En France, la grande mansuétude des autorités envers les entreprises émettrices de CO₂
Chaque année, l’Union européenne (UE) fixe un plafond d’émissions à chaque site industriel sous la forme de quotas, exprimés en équivalent de tonne de CO2. Ces droits à polluer sont ensuite librement échangeables sur un marché commun, où les entreprises en excédent d’émissions de GES peuvent acheter des quotas à celles qui ne les consomment pas entièrement. En cas de dépassement de leurs quotas en fin d’année, les entreprises sont censées s’acquitter d’une amende correspondant à 100 euros par tonne de CO2 excédentaire. D’après une enquête du Monde, aucune sanction n’a jamais été appliquée par l’État français aux sites industriels qui dépassaient leurs émissions autorisées de gaz à effet de serre (GES). Et aucune procédure d’infraction n’a été lancée par la Commission européenne, comme il est pourtant d’usage quand un État membre ne respecte pas le droit européen.
La France est très en retard sur ses objectifs de recyclage, alerte la Commission européenne
Alors que l’objectif européen est de recycler 50 % des emballages en plastique d’ici à 2025, la France stagne sous les 27 %, et se montre incapable de réduire ses déchets ménagers. Sur le plastique, elle stagne en dessous de 27 % de recyclage (et tombe même à 22 % si on prend en compte les nouvelles règles de calculs pour les emballages). Très loin de l’objectif fixé par l’Union européenne (UE) (au moins 50 % en 2025), très en dessous de la moyenne européenne (près de 40 %) et des résultats des champions européens comme l’Autriche ou les Pays-Bas (57 %). Een matière de déchets ménagers, l’objectif européen est d’atteindre au moins 55 % de taux de recyclage en 2025, puis 60 % d’ici à 2030 et 65 % à l’horizon 2035. Alors qu’elle s’était engagée à aller plus vite – 55 % dès 2020 et 65 % en 2025 –, elle plafonne aujourd’hui . Là aussi, la France, à 42 %, reste à la traîne de l’Autriche (58 %) ou de l’Allemagne (67 %)
Maximiser le contact avec votre opposant est une norme centrale de l’approche gandhienne. Plus votre opposant comprend votre conduite, moins vous aurez de risques qu’il fasse usage de la violence. Vous gagnez au bout du compte quand vous ralliez votre opposant à votre cas et que vous en faites un allié. Malheureusement cet idéal de conduite est trop souvent mis en échec. Gandhi en Inde est intervenu à un moment où l’Angleterre était en difficulté, Martin Luther King est intervenu à un moment où la ségrégation devenait une anomalie, ils ont pu fédérer aussi un mouvement de masse, les Indiens, les Noirs, et agir dasn un pays de liberté de manifester. Dans ce cas précis, la non-violence était une stratégie viable. Un Gandhi allemand aurait tout simplement été rapidement abattu par les nazis. (à suivre)
(suite) La vérité, c’est que nous sommes une espèce extrêmement violente, seulement il y a la violence que nous soutenons et une autre que nous condamnons. Imagine que tu te rendes à La Mecque et que tu craches sur la pierre noire. Eh bien, tes chances de sortir en vie de là sont infimes ; tu as attaqué un bien sacré et les gens comprendraient la violence qui te serait faite. Et pourtant, l’humanité viole et détruit les forêts millénaires de séquoias, les récifs coralliens avec des tronçonneuses et des chalutiers… Et comment réagissons-nous à ça ? Quelques personnes se déguisent en animaux pour manifester, d’autres signent des pétitions.
Mais si les forêts et la vie dans les océans avaient une valeur sacrée, nous taillerions en pièces ces bûcherons et ces chalutiers. La nature ne fait pas partie de notre culture. (à suivre)
(suite et fin) Nous serons perçus comme des extrémistes jusqu’au jour où la défense passionnée de la nature cessera d’être considérée comme une idée radicale. Les idéologies écologistes et animalistes menacent bien plus l’ordre établi et la société de consommation que des fantaisies conflictuelles sur Dieu. Les droits des animaux et de la planète sont déstabilisants, en ce sens qu’ils mettent à mal les valeurs anthropocentriques.
Un jour de 1989 le dalaï-lama a dit à Paul Watson: « Tu ne cherches jamais à blesser personne, mais lorsque les gens sont incapables de voir la lumière, tu as parfois besoin de leur faire une peur bleue jusqu’à ce qu’ils la voient. »
Dire que la nature ne fait pas partie de notre culture est peut-être un peu exagéré. La question du caractère sacré de la nature (la Nature) est vieille comme le monde. Seulement de nos jours le sacré s’applique à tout et n’importe quoi. Le Drapeau, la statue du Maréchal de France, la Bagnole, le Progrès, le Pognon, la Croissance, le Marché, telle ou telle personnalité meRdiatique et j’en passe. Ce qui fait que nous ne savons plus très bien où nous en sommes.
Quand un écolo déprimé se lamente «la nature est sacrée, elle est de plus en plus profanée, snif snif», il ne fait là qu’exprimer un sentiment. La question du caractère sacré de la nature est finalement plus une affaire de sentiment que de religiosité. Et c’est aussi bien comme ça. ( à suivre )
Imagine ce que serait le monde si le fait de couper une fleur était perçu comme cracher sur la pierre noire à La Mecque. D’autant plus qu’il y a fleur ET fleur. Qu’une fleur est une chose et qu’un séquoia en est une autre. Et puis qu’il y a cracher ET cracher. Imagine ce que pisser sur une baleine pourrait donner.
Là encore, la juste mesure bordel !
C’est comme le dalaï-lama, avec sa bonne tronche, sa notoriété, son Spectacle, son compte Twitter … et ses blagues, douteuses. Finalement avec lui non plus ON ne sait plus trop ce qu’il faut croire.
– « Sa Sainteté taquine souvent les personnes qu’elle rencontre de manière innocente et ludique, même en public et devant les caméras. [Elle] regrette … »
(Le dalaï-lama présente ses excuses publiques à un enfant pour lui avoir demandé de lui « sucer la langue » lors d’une audience – Le MONDE 10 avril 2023)
Moi aussi je regrette. 🙂
Je me répète, tout est vraiment une question de juste mesure. Tout et n’importe quoi !
Tout le monde l’a compris, quand ON met trop de vert partout c’est du greenwashing. Autrement dit du trompe-couillons. Et quoi qu’ON en pense, les gens n’en sont pas du tout. Disons plutôt, là encore la juste mesure. Alors le Truc c’est de ne plus en mettre du tout.
ON appelle ça le «greenhushing». (On peut le traduire par «écosilence» ou «mutisme vert») Et pourquoi ça ? Non non, cette fois pas à cause des migrants (BGA80 17 JUIN 2023)… mais à cause des meRdias et des écolos. Saloperies va !
( L’argot de bureau : le « greenhushing », le silencieux contraire du « greenwashing »
– Le MONDE 10 avril 2023 )
Finalement, de mon point de vue… et vu que le green est à la mode et que c’est comme ça et pas autrement… le Top c’est le «greenmockery».
( On peut le traduire par «écomoquerie» ou «parti d’en rire vert» ) 🙂
Taxonomie verte européenne et green bonds. Y’abon ! Subventions «durables» européennes à la pêche. Tant que ça dure ! Grande mansuétude, et plus si affinités, des autorités envers les entreprises émettrices de CO2. Retard sur les objectifs de recyclage du plastique, c’est fantastique !
En fait ce sont tous ces articles qui sont fantastiques. Comme si ON ne savait pas que les lois et les règles c’est juste pour les gueux, ON aligne les blâmes, toujours plus… ON gronde le cancre, ici la France, si ce n’est ceux qui la gouvernent… alors que tout ça n’est que le train-train quotidien du Système.
En fait ON juge et ON con damne juste pour rire. ON fait semblant.
Business as usual ! Pognon-Pognon ! The Muppet Show must go on !