Seule la non-violence fait avancer une cause car toute violence à court terme contredit la réduction universelle à long terme de la violence. Ce n’était pas l’avis des éditorialistes du MONDE* en mars 2011 qui appelaient à l’intervention armée en Libye. Aujourd’hui l’éditorial** mesure les conséquences à long terme du conflit : « Nombreux cas de torture… Le Conseil national de transition n’arrive pas à établir son autorité sur le pays… Les armes de Kadhafi alimentent la rébellion au Mali et au Sahel… La France observe un silence gêné. » LE MONDE constate que « la France et ses alliés n’ont pas anticipé la phase de l’après-guerre », mais ses éditorialistes ont fait de même. Il n’était pourtant pas difficile de mesurer les effets d’une intervention extérieure, il suffisait de savoir ce qui se passait en Irak ou en Afghanistan. Il y a une espèce de collusion entre les politiques occidentaux et les médias pour utiliser l’appareil militaro-industriel et nous cacher la force de la non-violence.
Sarkozy voulait compenser le désastre vécu par son parti aux élections cantonales, il a instrumentalisé Bernard-Henri Lévy, membre du conseil de surveillance du MONDE, il a déclaré la guerre en Libye. Comment un président vivant au XXIe siècle peut-il avoir oublié la leçon de l’histoire : aucune guerre n’a été victorieuse. Comment un média comme LE MONDE peut ignorer où sont nos priorités : nous avons à construire la paix avec une biosphère malmenée, nous n’avons plus de temps à perdre dans des conflits armés inter-humains.
Il devient essentiel dans un monde surarmé de réaliser le désarmement généralisé. La Libye n’avait pas besoin que la France lui fournisse des armes, ni d’ailleurs aucun autre pays. La France n’a pas besoin d’une industrie de l’armement. Ses Rafale ne devraient pas s’exporter, ni même se fabriquer pour le plus grand profit de Dassault. La guerre n’est plus la continuation de la politique par d’autres moyens, elle est devenue le résidu d’un passé qui a décimé bien des populations civiles et enrichi bien des marchands d’armes. La négociation internationale devrait seulement s’occuper des problèmes mondialisés comme la perte de biodiversité, le pic du pétrole ou le réchauffement climatique. Quant aux conflits locaux, que les peuples se libèrent de leurs chaînes par leurs propres moyens : un tyran n’a que le pouvoir qu’on lui concède.
* LE MONDE, va-t-en guerre en Libye
* LE MONDE, une guerre juste en Libye ?
** LE MONDE du 19-20 février 2012, Sombre anniversaire en Libye
Homo sapiens ou homo demens ? Regardez du côté de la Syrie pour voir les effets des armes commercialisées !
Il n’existe aujourd’hui aucune réglementation internationale contraignante sur le commerce des armes conventionnelles… La Russie poursuit sans être inquiétée ses ventes d’armes au régime de Bachar al-Assad, ! Aucun consensus n’existe pour un Traité international sur le commerce des armes. Les Etats-Unis souhaitent en exclure les munitions, dont ils sont l’un des plus grands fabricants au monde. La Chine plaide pour une exclusion des armes légères. L’idée de se voir imposer une norme contraire à leurs intérêts nationaux effraie l’ensemble des pays. Homo demens…
LEMONDE.FR | 20.02.12 | La mise en place d’un traité mondial sur le commerce des armes s’annonce laborieuse
Homo sapiens ou homo demens ? Regardez du côté de la Syrie pour voir les effets des armes commercialisées !
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