Nos jeunes écoutent, entendent, lisent aussi tout ce qui circule. Le civisme est maltraité partout, des plateaux de télévision aux bancs de l’Assemblée nationale, parce que les adultes ont oublié qu’ils agissaient sous le regard des mineurs. C’est aussi simple que cela : les élèves sont le reflet des travers du monde des adultes.
Thibaut Poirot : Deux choses manquent en effet à l’équation dans un « réarmement civique » qui agite la matrice du passé : la force de nos exemples et l’idée d’une morale universelle défendue par toute la société. Les cours d’enseignement moral et civique n’échappent pas à ce chemin de souffrance : devoir expliquer à des jeunes qu’il faut se comporter quasiment à l’opposé de leur monde. Faites un cours sur la démocratie ? « Oui, mais le 49-3 ! » Faites un cours sur la représentation ? « Oui, mais tel député a fait ça. » Faites un cours sur la citoyenneté et l’environnement ? « Oui mais on continue à polluer. » Faites un cours sur l’indépendance de la justice ? « Oui mais untel a dit que les juges, etc. » Faites un cours sur l’information ? « Telle chaîne, ils ont monté ça. » Les élèves sont aussi nourris constamment par une morale de l’évitement de la règle, nous négocions tous son contournement, son exemption.
Dès lors, le remède ? Les associations universalistes, l’entretien d’un jardin partagé, des opérations de ramassage de déchets, c’est cet univers-là qui mérite d’être mis en lumière. L’école fait ce qu’elle peut, comme elle le peut. Stage d’observation obligatoire en 2de ? Il serait bien plus porteur de donner le choix à chaque élève entre un stage « jeune sapeur-pompier », à la sécurité civile, de secourisme, de solidarité inter-âges, de protection de l’environnement, etc. Le civisme n’est pas un discours, c’est une pratique incarnée
L’intelligence collective sur ce blog biosphere
L’intelligence collective, impossibilité majeure
extraits : Sur ce blog biosphere, le commentateur Michel C. fait feu de tout bois contre le malthusianisme et se heurte à fleuret non moucheté à Tsp qui ne voit que surpopulation. Par contre, entre le climatosceptique Tsp et le partisan du GIEC Michel C., ça chauffe à feu continu. Comme quoi, entre deux personnes qui semblent intelligentes et bien informées, le rapprochement des points de vue semble impossible de toute éternité. Ce blog, qui se voudrait promouvoir l’intelligence collective, est bien emmerdé, que faire pour réconcilier l’inconciliable, Poutine et l’Ukraine, Hamas et Israël, climatosceptiques et malthusiens ! Comme l’exprimait Nicolas Hulot, « il n’y aura pas de sortie de la myopie démocratique si les citoyens ne sont pas eux-mêmes les défenseurs d’une conscience élargie du monde dans le temps et dans l’espace. »
Ouf, l’écologie devient intelligence collective
extraits : Un maelstrom de conversions à l’écologie parcourt LE MONDE. Le plus réconfortant, c’est que cela touche tous les centres de pouvoir, élus, médias, culture. Ainsi par exemple….
GPT, intelligence artificielle et/ou collective
extraits : Avec ChatGPT, tout se passe désormais comme si créer une œuvre consistait à assembler des extraits d’œuvres antérieures. Avec ce blog biosphere, l’enjeu est de reproduire ce qui se dit de plus significatif publiquement sur notre avenir commun. C’est la même démarche. De notre point de vue d’écologistes, c’est l’imaginaire social qui conditionne nos comportements. Nous assistons aujourd’hui à une dégradation des imaginaires par le consumérisme et à un abrutissement spectaculaire avec la société des loisirs. Nous sommes soumis à l’imaginaire de la démesure et à la boulimie des privilégiés, soumis à la surenchère de la marchandisation et de l’endettement massif. Nous sommes bercés par l’imaginaire des partisans des jolies centrales nucléaires tellement propres et de l’imaginaire extractiviste. Nous sommes victimes de la colonisation de notre imaginaire par le productivisme et le croissancisme…
Plutôt que d’un « réarmement civique » je préfère donc parler d’un retour aux bonnes manières, comme la politesse et le respect. Et aux bonnes valeurs, comme l’honnêteté, la loyauté, la parole d’honneur etc.
Dire « bonjour Monsieur », même à quelqu’un qu’ON déteste, fait partie des convenances sociales. Par contre rien ne nous oblige à copiner avec n’importe qui. L’honneur… là encore quelque chose qu’ON peut mettre à toute les sauces. Exemple, «mourir au champ d’honneur», mon dieu quelle horreur !
N’empêche que tenir parole c’est la base de la confiance, sans laquelle tout s’écroule.
L’article porte sur la difficulté à expliquer à des jeunes qu’il faut se comporter quasiment à l’opposé de leur monde (sic) Ben oui, de nos jours c’est là un exercice pas facile.
Et encore s’il n’y avait qu’avec les jeunes (le temps ne fait rien à l’affaire), misère misère.
(à suivre)
(suite) Voyez déjà comment est perçue la moindre remarque sur tel ou tel comportement inconvenant :
– « Eh toi, tes leçons de moral je m’en bas les steaks ! Et d’aurtograf aussi. »
Je vous jure il y a parfois (souvent) des bonnes baffes qui se perdent. Sauf que les profs n’ont plus le droit d’en mettre. La faute à la Gôche qu’ON dira.
Rajoutez à ça la trouille de s’en prendre une, ou pire encore, et c’est comme ça qu’ON en arrive au grand n’importe quoi.
Alors comment faire, là encore c’est quoi le yaka ? Les baffes, pourquoi pas. Mais pas nécessairement avec la main. Jeux de mains, jeux de vilains. Le bonnet d’âne, pourquoi pas. Mais attention alors à ce que ces braves bêtes n’en fassent pas les frais. Avec certains andouilles il faut s’attendre à tout. Les bons points, pourquoi pas. Mais les méRdailles NON !
De toute façon la carotte et le bâton je trouve ça plutôt con comme méthode pédagogique.
(à suivre)
(suite et fin) Je pense qu’il est possible d’enseigner ces bonnes manières d’une façon plus intelligente. Voire plus ludique. Justement aujourd’hui c’est ce qu’ON demande.
Et là ON pensera de suite au Sport. Pourquoi pas, vous savez ce que j’en pense.
Non, je pensais plutôt à la musique, celle qui adoucit les mœurs. Et à la danse, comme le boogie woogie, seulement après la prière du soir. La poésie, la tendresse, l’humour, la dérision… avec Brassens (L’auvergnat, La mauvaise réputation, etc.), Ferré (Les Bonnes Manières) et Jean Passe. La philosophie bien sûr, qui ne doit pas être vue comme une activité d’intellos bobos gauchos. Bref la culture. La culture qui reste le meilleur indicateur (bien plus que la technologie) sur l’état d’une société dite civilisée.
La notre est décadente. Voyez ce qu’ON fait de la culture. Misère misère !
– « L’apprentissage progressif et réfléchi de la réciprocité ne semble plus prioritaire ; cette négligence a comme effet politique et social de négliger les codes de politesse ou de civilité, hérités pourtant de la plus belle tradition humaniste. Paradoxalement, ces codes deviennent autant de signes d’exclusion, alors qu’ils ont, au départ, une fonction universelle d’intégration et d’humanisation ; leur contenu éthique est oublié voire raillé (songeons aux textes d’Erasme ou du Chevalier de Méré sur la civilité ou encore ceux de Bergson sur la politesse). » (Charles Coutel – Vous avez dit « incivilités » ? – cairn.info)
– « Les incivilités procèdent de trois types de réaction qu’il s’agit de comprendre :
un acte peut être incivil par simple ignorance […] par imitation, préjugé ou provocation […] enfin par volonté de nuire.» (Charles Coutel – Pour en finir avec la confusion autour du terme « incivilité » – Marianne 02/10/2020)
Bien que les deux soient liées, le civisme est une chose, la civilité en est une autre. Personnellement c’est cette dernière que je défends en priorité. La civilité c’est tout simplement le savoir-vivre, la base du vivre ensemble. Le civisme sous-entend le citoyen (la citoyenneté ?) et sert aujourd’hui de fourre-tout. C’est ainsi, par exemples, que l’abstentionnisme et la désobéissance civile sont qualifiés d’incivismes.
Ceci dit il est évident que les deux battent de l’aile. Les raisons ne sont pas difficiles à comprendre, en fait tout fout le camp. Là encore ON parle donc d’une crise.
Comme ON sait, qu’ON la traite ou pas, la crise est toujours passagère. Une crise de foie ou d’hémorroïdes, par exemples, c’est juste un mauvais moment à passer.
Toutefois, mieux vaut éviter qu’elle finisse mal. (à suivre)
(suite) C’est donc pour ça que notre va-t-en-guerre souhaite un «réarmement civique».
En plus et en même temps que le «réarmement démographique» dont la France a tant besoin. Et n’en déplaise à certains, qui manquent cruellement de civisme. Eh oui !
Bien qu’ils soient paumés, déboussolés, fatigués, à l’image de leurs aînés, qui les ont faits, misère misère… les jeunes, les pauvres, ne devraient pas avoir trop de mal à comprendre que la danse et la musique sont les premiers actes de civisme. De civilité aussi. Et ceci bien avant que de marcher au pas, voter et des conneries comme ça. Seulement voilà, comme pour tout, et n’importe quoi, là encore il ne s‘agit pas de faire n’importe quoi.
– « Pas de boogie woogie avant de faire vos prières du soir !
Boogie woogie, pas de boogie woogie ! »
Cela marche aussi dans les deux sens, il y a des adultes qui pour faire jeunes et branchés n’hésitent plus à se comporter comme certains jeunes à qui échappe toute notion de bienséance et de respect. On a bien vu ça à l’assemblée avec le comportement de (je vous laisse remplir). Bref nous sommes dans une très mauvaise spirale
Pas besoin d’aller à l’Assemblée pour observer ça. Et pas besoin non plus de regarder que d’un seul côté. Celui de (je vous laisse remplir).
– « Petits cons d’la dernière averse, vieux cons des neiges d’antan
Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con ! » (Brassens)
« Nous sommes bercés par l’imaginaire des partisans des jolies centrales nucléaires tellement propres et de l’imaginaire extractiviste. »
Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre comme bêtises !! Et les écolos qui veulent revenir à l’âge du bois, ils sont tellement propres eux ? En effet, y aurait il assez d’arbres pour remplacer le béton pour bâtir des logements en bois pour 8 milliards d’habitants ? Assez d’arbres à couper pour chauffer les logements pour 8 milliards d’habitants ? Assez d’arbres pour cuire les aliments pour 8 milliards d’habitants ? Et en imaginant que nos 8 milliards d’habitants n’utiliseraient que du bois pour se loger, se chauffer et cuire leurs aliments, ça émettraient combien de CO2 et autres pollution ? Oups !
Bah oui, c’est impossible de vivre sans polluer ! Et plus il y a d’habitants sur Terre et plus il y a de pollueurs ! Ceci étant dit, le nucléaire polluent beaucoup beaucoup moins que les énergies fossiles (gaz, charbon,pétrole) et le nucléaire pollue beaucoup moins que les énergies renouvelables, puisqu’il faut au minimum 20 fois plus de métaux pour les éoliennes et panneaux solaires que pour le nucléaire, en produisant la même quantité d’énergie !
Bref, il faut choisir les énergies les moins polluantes pour subvenir aux besoins de nos 8 milliards d’habitants ! Et le nucléaire étant ce qu’il y a de mieux ! Car de toute façon il n’y aura jamais assez d’arbres pour 8 milliards d’habitants, et encore je n’ai pas parlé des véhicules en bois comme au Moyen âge ! Des chariots en bois pour remplacer les poids lourds pour 8 milliards d’habitants, bref combien resterait il d’arbres sur Terre au bout de 2 ans ?
Hélas beaucoup d’écologistes sont complètement irréalistes avec leurs vues sur des énergies dites renouvelables qui en fait sont toute aussi destructrices de la nature. Brûler des arbres pour faire de l’énergie, est une aberration, on a même parfois, au nom de l’écologie, raser des forêts (montagnes de Lure, projet dans les landes et petites réalisations ici ou là) pour installer des panneaux photovoltaïques (peu recyclables, dont on ne sait toujours pas bien si leur coût énergétique de fabrication est supérieur à ce qu’ils produiront, disons qu’on est à la limite) Bref l’écologie véritable est bien mal défendue par les Verts qui d’ailleurs nous vantent le modèle allemand qui émet près de 6 fois plus de CO2 par kW.h produit !
C’est quoi le rapport avec le « réarmement civique » ?
Bien que j’ai horreur du langage guerrier, je pense là encore que c’est d’un réarmement des imaginaires dont nous avons cruellement besoin.
Dis Papa, ça veut dire quoi « réarmer les imaginaires » ?