Pour Christian Gerondeau, aucune crainte d’un blocage énergétique à prévoir car nous avons de « L’énergie à revendre » (titre du chapitre 7 de son livre**) : « Le progrès technique ouvre l’accès à d’importantes sources de pétrole qui éloignent de nombreuses décennies la perspective de son épuisement… La fin du charbon n’est pas envisageable avant le XXIIe siècle… Le gaz de schiste couvrira les besoins des USA pendant bien plus de 100 ans. » Notons que Gerondeau n’envisage que des sources d’énergie non conventionnelles, affreuses pour l’environnement : sables bitumineux, biocarburants ou gaz de schiste. Gerondeau comme d’habitude aligne les contre-vérités : « Sur le plan des pollutions locales, le gaz naturel est très propre car il n’émet pas d’oxydes de soufre ni de particules (p.206)… Des milliers de puits sont forés chaque année sans conséquences négatives aux Etats-Unis (p.210)… Il n’existe aucune preuve que le CO2 émis par le gaz de schiste ait une influence significative sur le climat (p. 212). »
Il est vrai que fin janvier 2012 le président Obama avait lui aussi célébré le gaz de schiste : « Nous avons presque 100 ans de réserves de gaz naturel et mon administration va faire tout ce qui est possible pour développer cette énergie… On n’a pas besoin de choisir entre notre environnement et notre économie. » M. Obama a glorifié la technique de fracturation hydraulique qui, dit-il, n’aurait pas vu le jour sans l’appui de fonds publics. Comme Obama n’est pas à une contradiction près, il a aussi exhorté le Congrès à mettre un terme aux subventions à l’industrie pétrolière. Comme si gaz et pétrole n’étaient pas de la même engeance !
Critiquons l’aspect climatosceptique de Gerondeau-Obama grâce aux dernières études scientifiques. L’exploitation du gaz de schiste a un bilan en gaz à effet de serre équivalent, voire supérieur à celui du charbon***. En effet la fracturation de la roche entraîne un relâchement important de méthane, un gaz dont le coefficient de réchauffement est vingt-cinq fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. Cela s’accompagne en outre de la formation de nombreux autres hydrocarbures nocifs pour la santé. Critiquons la perspective temporelle de Gerondeau-Obama qui se limite à un siècle à peu près, pas de quoi assurer l’avenir des générations futures. Il nous faut allonger l’horizon temporel des hommes politiques ; votons pour des candidats qui pensent aux conséquences en termes de siècles à venir…
* Un cornucopien est un illusionniste qui estime que les innovations technologiques permettront à l’humanité de subvenir éternellement à ses besoins matériels. Le terme lui-même vient du latin cornu copiae signifiant corne d’abondance.
** Christian Gerondeau, Ecologie, la fin (édition du toucan, 2012)
*** LE MONDE du 30 mai 2012, L’exploitation du gaz de schiste serait aussi nocive pour le climat que le charbon
L’opposition systématique des journalistes du Monde à M. Gérondeau est louche et relève pour moi d’un manque de certitude dans leurs affirmations. M Gérondeau n’a pas tort sur toutes les situations d’écologie. Arrêtez, les écolos, de montrer que vous détenez toute la vérité, ou alors élisez un pape de l’écologie pour transmettre vos bonnes paroles.
Joseph Loisy : « M Gérondeau n’a pas tort sur toutes les situations d’écologie. »
Nous attendons la démonstration de vos propos… Quelle est votre vérité ?
« » » »Comme si gaz et pétrole n’étaient pas de la même engeance ! » » » »
Non pas vraiment. Leurs inconvénients ne sont pas les mêmes (et les pétroliers américains n’aiment pas trop les exploitants de gaz de schiste….
J’ai écouté Gérondeau sur France 5 (c’est-à-dire) il nous a ressorti les éternels arguments éculés et faux tels que le Groenland vert etc…. Ce mec est une tache.