Au printemps 2006 en France, la publicité pour une coopérative de fruits et légumes proposait « des fruits et de légume BIO en toutes saisons. » Les tomates étaient disponibles d’octobre à juin, les tomates cerise toute l’année et les poivrons de décembre à mai. Bien entendu la gamme proposée était composée d’une grande variété de produits non cultivés en France. Peut-on se féliciter de l’aide apportée par la France à des villages africains en leur achetant des mini-haricots verts exportés tout frais par avion ? On oublie ainsi le gaspillage énergétique dont l’équivalent pourrait être utile dans le développement des cultures vivrières locales.
La question de la pertinence de la mondialisation du commerce peut d’ailleurs être posée aussi bien pour les nouvelles consommations que pour les processus de production. Pourquoi assembler une voiture en Angleterre en faisant venir des pièces détachées de toute l’Europe avant réexportation. Pourquoi des voitures françaises vont-elles se vendre en Allemagne et des Volkswagen se vendre en France ? Pourquoi des voitures font-elles tant de kilomètres sur des camions ? Pourquoi des légumes font-ils tant de kilomètres ? Pour le profit !
Le libéralisme crée une séparation entre l’activité humaine et les écosystèmes. Cela n’est pas durable. Chacun doit apprendre à vivre avec son biotope particulier. La mondialisation doit rester une ouverture d’esprit, pas un mode de vie.
NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet,
http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=15&Itemid=94