Un de nos correspondants, Alain Hervé, nous a envoyés de quoi résumer son livre « Merci la Terre, nous sommes tous écologistes ». Edité en 1989, mis au pilon par le gouvernement socialiste de l’époque, ce livre aurait du servir de livre de chevet pour les adolescents de l’époque. Il a fallu attendre 2012 pour en voir une nouvelle édition (Sang de la Terre, 74 pages – 4,90 euros). Nous avons fait de ce livre un résumé dans notre dernier BIOSPHERE-INFO. Pour s’abonner gratuitement à ce bimensuel électronique, il suffit d’envoyer un courriel à biosphere@ouvaton.org.
Voici un extrait de Merci la terre : « La chasse d’eau fut inventée par un Anglais, en 1775. Ce système, qui est synonyme d’hygiène et de civilisation moderne, n’est cependant pas généralisable, pour deux raisons. D’une part, il coûte trop cher, aucun pays du tiers-monde ne peut l’envisager, sauf pour le centre de sa capitale. D’autre part, il n’y a pas assez d’eau. Toute l’eau de l’Himalaya ne suffirait pas à emplir les chasses d’eau d’un milliard de Chinois… »
Alain Hervé mérite d’être connu. Né en 1932, il fonde les Amis de la Terre en 1970. Il dirige le hors-série du Nouvel Observateur en 1972 : « La dernière chance de la Terre ». À partir de 1973, il lance le mensuel écologique Le Sauvage. Lors de la candidature de René Dumont à la Présidence de la République en 1974, il est responsable du bureau de presse. Il a écrit de nombreux livres, le dernier s’intitulait « Le Paradis sur Terre, le défi écologique ».
Les remarques d’Alain Hervé sont évidemment très justes, hélas elles incitent au pessimisme. En effet on voit bien que la pensée écologiste n’a pas progressé mais au contraire a régressé. Je tiens ce qui se disait dans le Sauvage des années 1970 comme plus subtil en matière d’écologie que ce que l’on entend aujourd’hui. Le tabou actuel sur la question démographique en constitue l’une des illustrations.