L’activisme de la société thermo-industrielle risque de n’être qu’un facteur déclenchant de l’emballement des températures. En effet la combustion des énergies fossiles dégage des gaz à effet de serre, mais la Nature risque d’accélérer en retour le processus : un mécanisme de rétroaction positive se produit lorsqu’un écosystème réagit à l’augmentation des températures en aggravant le phénomène perturbateur. Par exemple, comme l’eau absorbe beaucoup plus le rayonnement solaire qu’un glacier qui réfléchit la lumière, la fonte des banquises va réchauffer l’atmosphère ! De plus ce réchauffement favorise la décomposition de la matière organique dans le sol, ce qui réinjecte du CO2 dans l’atmosphère. De même les tourbières et le permafrost, en dégelant, émettent aussi le CO2 qu’ils avaient accumulé, mais aussi du méthane, un autre gaz à effet de serre. En fin l’océan qui réchauffe ralentit la captation de CO2 par le phytoplancton, ce qui va laisser dans l’atmosphère ce que les humains y auront injecté. La fourchette supérieure de température selon les prévisions du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) risque donc d’être dépassé. Pourtant la pédagogie de la catastrophe qui vient d’être explicitée à Paris par le GIEC passe mal dans l’opinion publique. Alors ce sera les catastrophes qui serviront de pédagogie pour les survivants… Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.
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