Dernière goutte de l’extractivisme, exemple en Equateur

Il n’y a plus d’exemplarité politique. En France le parti qui se dit écolo (Europe Ecologie Les Verts) continue à s’acoquiner avec un gouvernement socialiste ouvertement croissanciste et anti-écolo. Au niveau international l’Equateur de Rafael Correa n’indique pas au monde une voie exemplaire. Pourtant il jouissait d’une renommée indéniable auprès de la gauche française. Même les antiproductivistes ont célébré sa politique du buen vivir. Les termes de la constitution uruguayenne en faveur de Pacha Mama (la Terre Mère), la détermination apparente de Correa de sauvegarder un parc naturel (Yasuni) de tout forage pétrolier… n’étaient que du vent. Voici quelques extraits de la pensée productiviste de Correa :

« Nous allons exploiter nos ressources naturelles comme le font tous les pays du monde. »

« Tant que je serai président, je profiterai au maximum, jusqu’au dernier gramme, jusqu’à la dernière goutte des ressources naturelles, afin de sortir le plus rapidement possible mon pays de la pauvreté. »

« Ce n’est pas l’exploitation raisonnée du 1/100e du Yasuni qui mettra en danger l’environnement, c’est la pauvreté. Sortir de la pauvreté, c’est ce qui protège véritablement la nature. »

« La véritable question à se poser est comment améliorer les exportations nettes ? Puisque ce sont elles qui déterminent la solvabilité d’un pays à long terme. »

« La véritable stabilité économique consiste à atteindre le plus haut degré de croissance et d’emplois productifs soutenables dans le long terme. »

« Pour nous la science et la technologie sont la chose la plus importante. C’est en cela que nous croyons. »

« Grâce au talent humain et à la technologie, il est possible de faire fleurir le désert. »

Rafael Correa assure sa réélection à coût de pétrodollars, beaucoup de gens votent pour lui parce qu’il fait construire un vaste réseau routier. Ce modèle extactiviste, technophile et libéral est à courte vue ; d’ici une trentaine d’années, l’Equateur n’aura plus de pétrole et les candidats à la pauvreté assistée seront encore plus nombreux. Comme le reste du monde, l’Equateur ne sait pas que nous avons dépassé le pic pétrolier et que les perturbations climatiques menacent. L’espèce humaine court à sa perte les yeux grands ouverts sur les mirages du productivisme. Il ne restera plus que la dictature en Equateur et ailleurs.

source des citations : le mensuel La Décroissance, numéro décembre 2013-janvier 2014 page 8 ainsi que page 12

3 réflexions sur “Dernière goutte de l’extractivisme, exemple en Equateur”

  1. On peut aussi limiter fortement la pauvreté en limitant le nombre de pauvres , M. Correa : renseignez -vous auprès des Chinois , ils ont une sérieuse expertise en matière de contrôle démographique

  2. D’un autre côté, les petits pays disposant de ressources pétrolières auront intérêt à les avoir épuisées avant qu’on aille chercher sur leur sol, avec la bénédiction des organisations internationales, des « armes de destruction massive »!

  3. D’un autre côté, les petits pays disposant de ressources pétrolières auront intérêt à les avoir épuisées avant qu’on aille chercher sur leur sol, avec la bénédiction des organisations internationales, des « armes de destruction massive »!

Les commentaires sont fermés.