le pape François, la nature et la simplicité volontaire

Il est déjà possible de connaître le discours du pape François pour le 1erde l’an 2014. Laissons à François ses affirmations gratuites qui sont contredites par l’évolutionnisme: « Selon le récit des origines, tous les hommes proviennent de parents communs, d’Adam et Ève, couple créé par Dieu à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1, 26). » Nous sommes créatures de la Nature et certainement pas issu de la volonté d’un dieu que nous avons nous-mêmes créés. Par contre la référence à la nature prend une place importante dans le discours urbi et orbi du nouveau pape François :

«  La famille humaine a reçu en commun un don du Créateur : la nature. La vision chrétienne de la création comporte un jugement positif sur la licéité des interventions sur la nature pour en tirer bénéfice, à condition d’agir de manière responsable, c’est-à-dire en en reconnaissant la “grammaire”qui est inscrite en elle, et en utilisant sagement les ressources au bénéfice de tous, respectant la beauté, la finalité et l’utilité de chaque être vivant et de sa fonction dans l’écosystème. Bref, la nature est à notre disposition, et nous sommes appelés à l’administrer de manière responsable. Par contre, nous sommes souvent guidés par l’avidité, par l’orgueil de dominer, de posséder, de manipuler, de tirer profit ; nous ne gardons pas la nature, nous ne la respectons pas, nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont nous devons prendre soin et mettre au service des frères, y compris les générations futures (…) En ce sens, je voudrais rappeler à tous cette nécessaire destination universelle des biens qui est un des principes cardinaux de la doctrine sociale de l’Église. Respecter ce principe est la condition essentielle pour permettre un efficace et équitable accès à ces biens essentiels et premiers dont tout homme a besoin et a droit. »

Dans ce passage, il y a reconnaissance de certaines lois de la nature (la “grammaire”qui est inscrite en elle) et tournant historique vers un léger biocentrisme (respect de la fonction de chaque être vivant dans l’écosystème). Donc quelques petites références au message de François d’Assise. Mais il y a aussi une conclusion/soutien à ceux qui ouvrent la voie de la simplicité volontaire : « Il y a une dernière manière de promouvoir la fraternité – et ainsi de vaincre la pauvreté – qui doit être à la base de toutes les autres. C’est le détachement de celui qui choisit d’adopter des styles de vie sobres et basés sur l’essentiel, de celui qui, partageant ses propres richesses, réussit ainsi à faire l’expérience de la communion fraternelle avec les autres. Cela est fondamental pour suivre Jésus Christ et être vraiment des chrétiens. C’est le cas non seulement des personnes consacrées qui font vœux de pauvreté, mais aussi de nombreuses familles et de nombreux citoyens responsables, qui croient fermement que c’est la relation fraternelle avec le prochain qui constitue le bien le plus précieux. »

Le problème des religions monothéistes, c’est qu’elles considèrent que l’espèce humaine est propriétaire de la planète alors qu’elle n’en est que l’usufruitière… en copropriété avec toutes les autres espèces vivantes. Il n’y a pas que les voisins qui sont nos prochains. Si le pape François peut évoluer dans ce sens, ce serait le signe que les temps viennent nous feront un jour aimer la biosphère comme nous-même.