La population africaine, qui compte actuellement 1,2 milliard d’habitants, doublera d’ici 2050 et atteindra 4,2 milliards d’ici 2100. Cette croissance démographique entraînera une surpopulation encore plus forte. L’Unicef enjoint aux gouvernements d’investir davantage en faveur des enfants.*
Tout est dit, une explosion démographique incontrôlée, une surpopulaiton exacerbée, et l’impuissance des organisations internationales. Que veut dire en effet « investir en faveur des enfants » alors qu’il s’agirait de faire beaucoup beaucoup moins d’enfants ! La croissance démographique handicape les politiques d’éducation, de santé et de lutte contre le chômage. Chaque année, entre 10 et 15 millions de jeunes arrivent sur le marché de l’emploi africain, ce qui est gigantesque… et ingérable. Plus il y a de jeunes et moins il y a de développement possible, c’est le cercle vicieux de la pauvreté qui s’intalle. Dans un monde dont on a dépassé les limites, il n’y a plus de « dividendes démographiques » possibles. Le slogan « il n’y a force ni richesse que d’hommes » se transforme en chômage de masse et conflits en tout genre. En Afrique, il faut donc plutôt parler de « poids démographique ». Au Niger par exemple, on recense 7 enfants par femme et la population gonflera de 15 à 40 millions d’habitants au milieu d’un désert qui ne cesse de progresser**.
L’Agence française de développement (AFD) ne participe pas à des programmes de contrôle des naissances, seulement à des mesures de protection maternelle et infantile. C’est un tort. L’association « Démographie responsable » a demandé qu’un quart du budget actuel de l’Aide au Développement de l’UE soit affecté à la Planification Familiale. Cela nous semble la voie de la sagesse… car les migrations internationales ne peuvent plus servir d’exutoire dans un monde clos et saturé d’humains. Pour en savoir plus, lire le livre « Moins nombreux, plus heureux » aux éditions Sang de la Terre…
* Le Monde.fr avec AFP du 12 août 2014, En 2050, un quart de la population mondiale sera africaine
** Le Monde.fr du 2 avril 2014, « En Afrique, la maîtrise de la démographie n’est plus un tabou »