Il paraît que les chasseurs et les écologistes ont signé un accord « historique » sur la chasse au gibier d’eau (LeMonde du 31.07.2008). La date d’ouverture de la chasse est avancée de neuf jours, du 30 au 21 août. En contrepartie, un moratoire de cinq ans est décidé pour la barge à queue noire, le courlis cendré et l’eider à duvet. En fait personne n’est content, et surtout pas les chasseurs spécialisés dans le gibier d’eau qui voudraient une ouverture au 2 août. Nous sommes en présence de chasseurs d’une faune sauvage, qui ne sont donc absolument pour rien dans l’état de la ressource, et qui veulent pourtant tout le pouvoir dans leur gâchette. Le gouvernement, qui pense toujours au court terme, a été jusqu’à présent du coté des massacreurs :
Le conseil d’Etat rappelle à la ministre de l’écologie Roselyne Bachelot la directive européenne de 1979 et annule une grande partie des arrêtés fixant les dates de fermeture de la chasse (LeMonde du 22-23 août 2002). La ministre de l’écologie, qui n’est certainement pas écologiste, persiste et signe le 28 mars 2003 devant la Fédération nationale des chasseurs : « On n’efface pas en quelques jours les blessures et la défiance qu’a engendrées l’attitude sectaire de mes prédécesseurs à l’égard de la chasse et des chasseurs ». Elle déclare par ailleurs qu’il n’appartient pas aux lois de fixer les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse, celles-ci répondant d’avantage aux lois de la nature, à la météo et à la dynamique des populations d’oiseaux !!! (LeMonde du 15.05.2003). Le Conseil d’Etat est obligé à nouveau de suspendre une partie de son arrêté fixant les dates de fermeture de la chasse aux oiseaux migrateurs. (LeMonde du 7.02.2004)
Si un ministre de l’écologie s’essaye à plus d’écologie comme Serge Lepeltier et suit la jurisprudence du Conseil d’Etat, il se retrouve tout nu. Serge est victime le 1er février 2005 d’une bronca lors de la réunion du groupe parlementaire UMP parce qu’il avait fixé fin janvier la fermeture de la chasse au gibier d’eau. Le Premier ministre Raffarin considère que « 50 députés UMP doivent leur élection aux chasseurs et qu’il faut prendre très au sérieux l’appel de CPNT de voter Non au référendum. Nous allons droit dans le mur… » (Le Canard enchaîné du 16.02.2005)
Le successeur de Lepeltier, Nelly Olin, retombe donc dans l’ornière de la défense de la chasse à tout prix. Elle fixe l’ouverture de la chasse au canard au 6 août 2005 : « Couvées et canetons seraient plus précoces à l’ouest que dans les marais à l’est ou près de la Méditerranée ». (LeMonde du 26.07.2005) Mme Olin sait en effet que son arrêté lui vaut le soutien des principaux dirigeants de la Fédération nationale des chasseurs.
Nous sommes dans une société où la démocratie suit la loi du grand nombre, celle des chasseurs, alors que nous aurions tant besoin de laisser les dernières bribes de la nature sauvage voler de ses propres ailes. J’ai été chasseur, dans une famille de chasseurs depuis des générations. J’ai compris déjà il y a des dizaines d’années que la chasse était une activité qui ne correspondait plus à rien dans une Nature saccagée par nos soins. J’ai arrêté de chasser, je demande à tous les chasseurs de faire de même.
j’ai senti dans ton discours une volonté de dialogue et un désir de bien faire.
Puisse tous les écolos et tous les chasseurs faire de même et réfléchir ensemble la main dans la main…
Suite à l’article « chassons les chasseurs », je voudrais simplement parler de la chasse du grand gibier. En effet il est « intelligent » d’inciter les chasseurs à arrêter leur loisir pour le soit disant bien être animal et la protection de la biodiversité.
Savez vous combien coûtent les dégats du grand gibier? Je vais vous le dire, environ 40 millions d’euros pour 2007. Avec l’augmentation des céréales le chiffre pour 2008 risque d’être nettement plus important.
Ces dégats sont payés par les chasseurs et personne d’autre ne met la main au porte monnaie. Donc arrêtons tous de chasser et laissons ces messieurs et ces dames écolos prendre le relais. Dans 2 saisons c’est eux qui nous payeront pour qu’on réduise le nombre de sangliers qui malgré leurs convictions leurs coûtent beaucoup trop cher.
Alors peut être ces personnes comprendront ellles enfin que c’est les chasseurs qui entretiennent la biodiversité de notre beau pays. Les chasseurs ne se bornent pas à des paroles, ils agissent sur le terrain tout au long de l’année pour aménager leur territoire.
Pour le gibier d’eau, un exemple flagrant de l’incompétance des écolos est encore une fois mis en lumière ce mois ci : il s’agit d’une réserve dans le Pas de Calais qui s’appelle le Platier d’Oye. Cette réserve aurait pu être bénéfique pour le gibier d’eau si il y avait eut un minimum de trvail pour entrenir ce lieu. Au lieu de ça, on se retrouve avec une zone humide sans eau et un milieu qui se ferme rapidement donc le gibier d’eau ne vient plus. Ils ont tués un biotope favorable à ce gibier.
Par contre, à 250 km de là à vol d’oiseau, les « méchants » chasseurs ont eux aussi mis en place une réserve à Saint Samson, dans le calvados. Eh bien sur ce site, le résultat est tout à fait à l’opposé du site précédent.
Je vais vous donner le secret de cette réussite : les chasseurs, eux, se sont investis physiquement et financièrement à travers leur fédération. Alors que dans le Pas de Calais c’est le contribuable qui à financé ce fiasco.
Donc pour conclure ce petit texte, je pense qu’il y a de la place pour tout le monde à condition que tous les partis regardent la vérité en face et que les écolos se mettent un peu au travail avec les chasseurs pour nous montrer qu’ils savent aussi un petit peu agir. Certaine associations le font déjà, c’est le cas en Savoie et là je dis bravo car eux ils ont compris qu’il valait mieux se regrouper pour arriver à un but plutôt que de parler pour discréditer les chasseurs aux yeux du grand public mais ne rien faire puisque les chasseur font tout.