Difficile d’échapper en ce début d’année au mouvement international « Je suis Charlie »… ou « Je ne suis pas ! » Encore plus difficile de faire un lien entre massacres sous prétexte religieux et écologie. C’est pourtant ce que nous avons essayé de faire dans un Biosphere-info qui reprend trois articles de notre blog :
8 janvier 2015, Charlie c’est nous, pour la liberté de réfléchir partout
9 janvier 2015, Charlie : la religion assassine la liberté de réflexion
10 janvier 2015, Pour Charlie, la responsabilité de l’abstraction religieuse
En résumé : Quand nous adorons Dieu, là-haut dans les cieux, nous faisons le malheur des humains. Une abstraction divinisée, source de toutes les interprétations même les plus malveillantes, est en effet néfaste pour la réflexion humaine. Nous ferions mieux de sacraliser la nature, une réalité fort mal en point par notre faute. La définition que donne Spinoza d’un dieu se manifestant au travers du monde naturel revient très largement à exclure l’existence d’un dieu religieux. Et s’il y a une divinité omniprésente et préexistante, il n’y a plus de place pour un dieu qui intervient dans les affaires humaines, et encore moins pour un dieu qui prend parti dans de haineuses violences.
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Me pousserait-on à me situer religieusement que je dirais, je me sens proche des panthéistes … Ma profession de foi en matière de religion est « TOUT est, et ce qui est, j’y crois ». Et ce TOUT, on peut aussi le nommer dieu.
Si j’utilise là sciemment le mot religion, je le fais non seulement au sens d’un système de valeurs, de pratiques, de croyances etc… mais aussi de systèmes de réalités, de leurs représentations et bien sûr in fine et au global, de nature, à laquelle nous participons tous, bref j’utilise le mot religion au sens étymologique de « ce qui nous relie ».
Et cette nature omniprésente et préexistante, infinie et éternelle (encore que Einstein lui a remis un peu des limites, du moins par sa représentation en sciences physiques) elle intervient alors bel et bien dans les affaires humaines … ne serait ce que par les conditions préexistantes qu’elle impose à l’existence humaine, conditions que nous nous efforçons en tant qu’écologistes justement de préserver !
Ainsi pour moi Spinoza n’exclut pas l’existence d’un dieu religieux … bien au contraire … il a ouvert la perspective d’une prise de conscience du dieu qui nous relie tous.
Me pousserait-on à me situer religieusement que je dirais, je me sens proche des panthéistes … Ma profession de foi en matière de religion est « TOUT est, et ce qui est, j’y crois ». Et ce TOUT, on peut aussi le nommer dieu.
Si j’utilise là sciemment le mot religion, je le fais non seulement au sens d’un système de valeurs, de pratiques, de croyances etc… mais aussi de systèmes de réalités, de leurs représentations et bien sûr in fine et au global, de nature, à laquelle nous participons tous, bref j’utilise le mot religion au sens étymologique de « ce qui nous relie ».
Et cette nature omniprésente et préexistante, infinie et éternelle (encore que Einstein lui a remis un peu des limites, du moins par sa représentation en sciences physiques) elle intervient alors bel et bien dans les affaires humaines … ne serait ce que par les conditions préexistantes qu’elle impose à l’existence humaine, conditions que nous nous efforçons en tant qu’écologistes justement de préserver !
Ainsi pour moi Spinoza n’exclut pas l’existence d’un dieu religieux … bien au contraire … il a ouvert la perspective d’une prise de conscience du dieu qui nous relie tous.
Extraits d’un article de Waleed Al-Husseini
Les tueurs des attentats du 7 au 9 janvier à Paris veulent soumettre l’humanité et ramener les hommes et les femmes à l’état de brebis dociles. Ils n’ont pas seulement visé Charlie Hebdo, ils ont ciblé le concept et la valeur même de la liberté. Paradoxalement, ils s’octroient la liberté de juger et d’exécuter quiconque ose les critiquer.Ces oppresseurs ont puisé leur idéologie radicale à la même source.
Les extrémistes puisent leur idéologie dans certains passages du texte coranique. Le prophète Mahomet avait une double personnalité. Pendant son séjour à La Mecque, il était en position de faiblesse, persécuté par les tribus athées. Il a fait profil bas et utilisé sa docilité comme vecteur de prosélytisme pour répandre une religion de paix.
Mais après sa migration vers Médine et le début des conquêtes, sa puissance l’a transformé. Il a alors troqué la docilité pour la violence et le prosélytisme pour l’épée. Il a fait décapiter les poètes qui osaient le critiquer par le verbe, tout en encourageant d’autres poètes à dénigrer ses adversaires. A l’image de son auteur, Mahomet, le Coran contient beaucoup d’appels au meurtre, à la destruction et à l’exclusion.
Il devient urgent que les musulmans éclairés s’unissent pour délivrer l’islam de cette déformation congénitale. Il faut veiller à ce que la démocratie ne profite pas aux théocrates, par définition ennemis de la démocratie.
(LE MONDE du 20 janvier 2015, Le Coran est un texte à repenser)
Extraits d’un article de Waleed Al-Husseini
Les tueurs des attentats du 7 au 9 janvier à Paris veulent soumettre l’humanité et ramener les hommes et les femmes à l’état de brebis dociles. Ils n’ont pas seulement visé Charlie Hebdo, ils ont ciblé le concept et la valeur même de la liberté. Paradoxalement, ils s’octroient la liberté de juger et d’exécuter quiconque ose les critiquer.Ces oppresseurs ont puisé leur idéologie radicale à la même source.
Les extrémistes puisent leur idéologie dans certains passages du texte coranique. Le prophète Mahomet avait une double personnalité. Pendant son séjour à La Mecque, il était en position de faiblesse, persécuté par les tribus athées. Il a fait profil bas et utilisé sa docilité comme vecteur de prosélytisme pour répandre une religion de paix.
Mais après sa migration vers Médine et le début des conquêtes, sa puissance l’a transformé. Il a alors troqué la docilité pour la violence et le prosélytisme pour l’épée. Il a fait décapiter les poètes qui osaient le critiquer par le verbe, tout en encourageant d’autres poètes à dénigrer ses adversaires. A l’image de son auteur, Mahomet, le Coran contient beaucoup d’appels au meurtre, à la destruction et à l’exclusion.
Il devient urgent que les musulmans éclairés s’unissent pour délivrer l’islam de cette déformation congénitale. Il faut veiller à ce que la démocratie ne profite pas aux théocrates, par définition ennemis de la démocratie.
(LE MONDE du 20 janvier 2015, Le Coran est un texte à repenser)
De la part de Jean Monestier
Je suis assez inquiet de ce qui va se passer maintenant après cette grande vague de consensus unanimitaire qui a traversé la France et le Monde. Car, de Charlie Hebdo, on a parlé de préserver la forme au nom de la liberté d’expression, mais jamais de respecter le fond, l’action pour que des choses changent, en particulier notre comportement destructeur vis-à-vis de la biosphère. Je n’oublie pas qu’en 2014 on a traité publiquement les opposants à NDDL ou les poseurs de banderoles sur Fessenheim de « terroristes ». Est-ce que les gestionnaires de Vinci et autres ne se frottent pas déjà les mains dans la perspective d’une « stratégie du choc » de type médiatique et culturel ? Que vaut la liberté d’expression sans la liberté d’opposition ? Sera-t-on capable de distinguer l’opposition haineuse de DAECH de l’opposition non meurtrière de ceux qui défendent la survie de l’espèce humaine ? Je redoute le contenu d’un « Patriot Act » à la française.
N’est-on pas en train, en défendant la laïcité qui relativise à bon droit les différences entre les grandes religions anciennes, de tenter de nous faire tous adhérer à la religion nouvelle de la croissance, de l’automobile, de l’ordinateur tout puissant, etc., dont une description avait été amorcée dans « La mythologie programmée », de Rist, Perrot, et Sabelli ? En clair, ne va-t-on pas confirmer lourdement la liberté d’expression (et de pensée) pour mieux nous imposer un asservissement définitif de notre vie physique aux politiques industrielles mortifères des grands lobbies ?
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à la construction de NDDL !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à la folle centrale à bois de Gardanne !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à tous les projets autoroutiers qui stimuleront la hausse de nos émissions de carbone !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à l’utilisation de l’énergie nucléaire !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à la croissance aveugle !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable à la sortie de l’économisme totalitaire !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable à une plus grande égalité entre les humains, ce qui implique bien sûr une plus grande égalité hommes/femmes !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable au maintien de la biodiversité !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable au travailler moins pour travailler mieux !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable à la défense d’une biosphère habitable pour ceux qui nous succèderont !
Mais tout ceci n’était pas du tout, du tout, du tout à l’ordre du jour le dimanche 11 janvier. Je redoute la suite. Alors surtout, ne baissons pas les bras !
De la part de Jean Monestier
Je suis assez inquiet de ce qui va se passer maintenant après cette grande vague de consensus unanimitaire qui a traversé la France et le Monde. Car, de Charlie Hebdo, on a parlé de préserver la forme au nom de la liberté d’expression, mais jamais de respecter le fond, l’action pour que des choses changent, en particulier notre comportement destructeur vis-à-vis de la biosphère. Je n’oublie pas qu’en 2014 on a traité publiquement les opposants à NDDL ou les poseurs de banderoles sur Fessenheim de « terroristes ». Est-ce que les gestionnaires de Vinci et autres ne se frottent pas déjà les mains dans la perspective d’une « stratégie du choc » de type médiatique et culturel ? Que vaut la liberté d’expression sans la liberté d’opposition ? Sera-t-on capable de distinguer l’opposition haineuse de DAECH de l’opposition non meurtrière de ceux qui défendent la survie de l’espèce humaine ? Je redoute le contenu d’un « Patriot Act » à la française.
N’est-on pas en train, en défendant la laïcité qui relativise à bon droit les différences entre les grandes religions anciennes, de tenter de nous faire tous adhérer à la religion nouvelle de la croissance, de l’automobile, de l’ordinateur tout puissant, etc., dont une description avait été amorcée dans « La mythologie programmée », de Rist, Perrot, et Sabelli ? En clair, ne va-t-on pas confirmer lourdement la liberté d’expression (et de pensée) pour mieux nous imposer un asservissement définitif de notre vie physique aux politiques industrielles mortifères des grands lobbies ?
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à la construction de NDDL !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à la folle centrale à bois de Gardanne !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à tous les projets autoroutiers qui stimuleront la hausse de nos émissions de carbone !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à l’utilisation de l’énergie nucléaire !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc opposé à la croissance aveugle !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable à la sortie de l’économisme totalitaire !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable à une plus grande égalité entre les humains, ce qui implique bien sûr une plus grande égalité hommes/femmes !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable au maintien de la biodiversité !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable au travailler moins pour travailler mieux !
Je suis CHARLIE HEBDO et donc favorable à la défense d’une biosphère habitable pour ceux qui nous succèderont !
Mais tout ceci n’était pas du tout, du tout, du tout à l’ordre du jour le dimanche 11 janvier. Je redoute la suite. Alors surtout, ne baissons pas les bras !