Les conférences sur le climat, une histoire de Shadoks : des négociations pour préparer des négociations qui prépareront des négociations, etc… Bientôt en fin d’année 2015 la 21ème conférence à Paris… sans compter les rounds intermédiaires. Ainsi cette réunion à Genève démarrant le 8 février censée « préparer le texte du grand accord ».* Et pendant ce temps-là, on le pompe le pétrole, comme des Shadoks, et on le brûle, et les gaz à effet de serre s’accumulent, et le climat dérape déjà. Nous ne pouvons pas faire confiance aux conférences internationales qui ont déjà montré amplement leur impuissance. La responsable climat de l’ONU Christiana Figueres l’avoue: « Nous espérons que les gouvernements seront capables de travailler ensemble pour produire un texte plus gérable. Ce n’est jamais garanti. » Il s’agit d’un débat globalisé qui nous empêche d’agir, on attend la solution d’en haut alors qu’elle vient d’abord de nous-même. Il faut réduire nos besoins personnels, modifier notre mode de vie. C’est ce que démontre le scénario négaWatt.
Nous ne reprendrons dans son Manifeste négaWatt de 2012 que la plus importante des méthodes, la sobriété. La notion de sobriété nous invite à nous interroger personnellement sur nos besoins, sur leur importance réelle ou supposée, ainsi que sur les priorités que nous pouvons établir entre eux. Nous pouvons définir une hiérarchie qui passe des besoins vitaux aux essentiels, puis indispensables, utiles, convenables, accessoires, futiles, extravagants et inacceptables. Chacun peut se livrer à l’exercice pour lui-même, en famille ou au travail, de façon à prendre conscience de l’impact de tel ou tel achat ou comportement. Rien ne sera possible sans une adhésion pleine et entière de tous nos concitoyens. Il s’agit de faire jouer à plein ce qui est la contre-partie indissociable de notre liberté : notre responsabilité !
Prenons l’exemple de nos besoins de mobilité individuelle. Le principe de sobriété nous incite à les réduire en essayant de nous rapprocher de notre lieu de travail. Nous pouvons aussi recourir à un mode doux de déplacement, marche, vélo, rollers, trottinette… La sobriété dimensionnelle nous incite à éviter toute surpuissance inutile dans le choix d’un véhicule. La sobriété coopérative repose sur la mise en commun pour réduire les besoins : mutualisation des équipements, autopartage, co-voiturage, auto-stop. La sobriété d’usage consiste à limiter le niveau et la durée d’utilisation d’un appareil, conduite douce par exemple. La sobriété ne s’applique pas qu’à nos comportements individuels, elle doit guider nos choix collectifs, notamment l’aménagement de l’espace.
* Le Monde.fr avec AFP | 08.02.2015 A Genève, 195 pays planchent sur le futur accord sur le climat
Concernant les « modes doux de déplacements », l’auteur a omis de mentionner les transports en communs. Et si les citoyens les prennent peu, ce n’est pas en raison d’une prétendue mentalité de pollueurs, mais parce qu’il y a trop peu de transports en commun.
Pour des déplacements plus verts, il faut donc développer massivement le service de transport public, et rendre ceux-ci gratuits. Et si cela ne se fait pas, c’est uniquement à cause des grands patrons qui gardent pour eux les richesses nécessaires au financement d’un tel projet.
Concernant les « modes doux de déplacements », l’auteur a omis de mentionner les transports en communs. Et si les citoyens les prennent peu, ce n’est pas en raison d’une prétendue mentalité de pollueurs, mais parce qu’il y a trop peu de transports en commun.
Pour des déplacements plus verts, il faut donc développer massivement le service de transport public, et rendre ceux-ci gratuits. Et si cela ne se fait pas, c’est uniquement à cause des grands patrons qui gardent pour eux les richesses nécessaires au financement d’un tel projet.