Le pouvoir d’achat est devenu la préoccupation n° 1 des Français, devant le chômage. Il est vrai que quand les politiques, relayés par les médias, entonnent le refrain « travailler plus pour gagner plus », tout le monde y croit. Il est vrai que le système de production de masse à entraîner une mentalité d’hyperconsommation qui devient une valeur refuge quand les Français sont angoissés. Il est vrai que l’arrivée d’une multitude de produits nouveaux (portable, Internet…) a augmenté un vouloir d’achat qui progresse encore plus vite que le pouvoir d’achat (LeMonde du 23.09.2008).
Mais nous avons oublié que la consommation ne peut se faire que s’il y a production, et beaucoup d’éléments de notre mode de vie sont faits de produits importés. Nous avons donc oublié que la dépendance de la consommation à l’égard de l’étranger n’est pas durable. Les socialistes, après la relance de 1981, en ont fait la dure expérience : après l’expansion vertigineuse du déficit commercial, ils ont été obligés de mettre en place une politique de rigueur. Nous avons aussi oublié que la consommation est par définition une destruction de ressources naturelles qui se raréfient à toute allure. Nous avons aussi oublié que plus nous consommons une montagne de produits, plus nous produisons une montagne de déchets.
Consommateurs, réfléchissez ! Ce n’est pas parce qu’on travaille plus, qu’on gagne plus et qu’on consomme plus, qu’en définitive nous sommes plus heureux.