La séquestration du CO2 n’est praticable que là où sa production est la plus concentrée, les centrales thermiques (40 % des émissions mondiales de CO2), mais aussi les cimenteries, les raffineries ou les unités sidérurgiques. Les procédés envisagés ont un coût estimé de 50 à 70 euros la tonne, soit deux ou trois fois plus élevé que le prix auquel s’échange le carbone sur la bourse des « droits à polluer ». En effet la capture dans les fumées de combustion est fortement énergivorace. De plus il faut des pipelines pour envoyer au loin ce CO2 dans des réservoirs géologiques, des aquifères salins profonds ou des gisements de gaz ou de pétrole en fin d’exploitation. Or l’étanchéité des sites pour une durée de 50 à 100 ans est loin d’être assurée et nécessite des travaux de vérification considérables.
Il est fort dommageable pour la Biosphère que les humains envisagent tous les moyens de continuer à exploiter jusqu’au bout les énergies fossiles au lieu de décider de les économiser le plus rapidement possible en modifiant complètement les modes de vie !
(écrit le 27.09.2005 par Michel Sourrouille)