Si les émissions totales de gaz à effet de serre ont diminué en Europe de 3 % entre 1990 et 2002, celles générées par le trafic aérien ont augmenté de près de 70 %. Au niveau international, le trafic aérien a engendré en 2002 des émissions qui représentent 12 % du total des GES produits par les transports. Mais l’impact est nettement plus grand si tous les facteurs sont pris en considération. Les oxydes d’azote qui sont rejetées par les avions à leur attitude de croisière forment de l’ozone. Ils engendrent la formation de traînées de condensation qui contribuent également au réchauffement climatique. Pour donner une idée de l’ampleur du problème, sachez que chaque vol aller-retour de deux passagers entre Londres et New York produit presque autant de CO2 qu’une voiture particulière européenne moyenne en un an. La commission européenne pense que si les prix reflétaient ces coûts externes, les consommateurs seraient plus conscients du coût global de leur vol et les compagnies plus enclines à investir dans des technologies respectueuses de l’environnement.
Mais la Biosphère pense de son côté que faire confiance au progrès technique est une illusion car rien ne peut faire voler des plus lourds que l’air sans conséquences sur l’entropie. De plus les riches n’ont pas à monopoliser les voyages en avion A chacun d’en tirer les conclusions !
(écrit il y a dix ans par Michel Sourrouille)