Lancé en juillet 2005 par Washington, un partenariat entre six pays (Etats-Unis, Australie, Chine, Inde, Japon et Corée du Sud) avait pour but de « créer un environnement favorable pour le développement, la diffusion, le déploiement et le transfert de pratiques et de technologies propres ».
Ce partenariat ne pose cependant aucune contrainte et se présente essentiellement comme un lieu d’échanges d’informations. Réuni pour la première fois en janvier 2006, cet aréopage a révélé ce qu’il était depuis le début, une tentative américaine pour affaiblir le protocole de Kyoto dont on connaît pourtant l’insuffisance criante, un simple paravent. Le ministre australien (les Etats-Unis et l’Australie sont les deux seules nations occidentales à ne pas avoir ratifié le protocole de Tokyo) avoue lui-même qu’il ne faut pas attendre de solution miracle de cette réunion ! Pourtant, dans la zone d’influence de l’Australie, des villageois ont déjà été contraints d’évacuer leurs îles (Tuvalu par exemple) en raison de l’élévation du niveau de la mer. Mais il est vrai que le gouvernement australien a refusé d’accueillir des réfugiés climatiques sur son sol : priorité aux Aussies.
Les humains vont se battre de plus en plus violemment pour revendiquer le droit à la vie ou pour garder leurs privilèges. La Biosphère leur rappelle que leurs conflits fratricides ne sont qu’un infanticide différé.
(écrit le 11.06.2006 par Michel Sourrouille)