Bien avant l’international passe notre planète. C’est ainsi que commence à raisonner LeMonde dont les nouvelles pages planète nous donnent souvent à réfléchir. Ainsi dans le numéro du 24 février, une brève sur la mortalité des abeilles : plus de quarante causes sont recensées par l’Afssa (agence française de sécurité sanitaire des aliments). Malheureusement l’article n’attribue un rôle prépondérant à aucune de ces causes. Nous avons donc les multiples agents biologiques, les nombreux produits chimiques, la perte de biodiversité… Qui est responsable ? Personne ? Tout le monde ?
Pourtant la réponse est simple, elle est évidente : qui c’est qui détériore les écosystèmes et entraîne la sixième extinction des espèces ? Qui invente les produits chimiques les plus vigoureux à tuer ? Qui déséquilibre le rapport complexe entre les espèces et libère les agents infectieux ?
Oui, bien sûr, pourquoi je n’y ai pas pensé ! Le coupable, c’est l’homme. Le coupable, c’est l’homme moderne et son inconscience face à la fragilité de la planète. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés. Mais les abeilles ne dansent plus…