Nous revenons au tramway et autres transports collectifs qui se substituent à la voiture individuelle. Retour au passé ! Nous savons qu’il faut des produits durables et simples à réparer qui se substituent au jetable. Retour au passé ! Même LeMonde (26 février) consacre un article aux techniques du passé pour que l’agriculture devienne plus verte : « Le constat de l’impasse de l’agriculture productiviste est dressé, faire pousser dans un champ deux cultures, aujourd’hui gagner en autonomie comme les fermes avant la mécanisation et la chimie de synthèse, limiter les achats d’alimentation animale en faisant au maximum pâturer les bêtes, il y a des choses que nous avons eu tort d’oublier. »
Nous avons eu tort d’oublier l’agriculture biologique d’autrefois. Comme l’exprime Richard Heinberg (Pétrole, la fête est finie !), la production agricole grimpante, basée sur des ressources énergétiques abordables, a rendu possible l’alimentation d’une population passant de 1,7 milliard à plus de 6 milliards en l’espace d’un seul siècle. L’énergie bon marché ne sera bientôt plus que de l’histoire ancienne. Combien d’êtres humains l’agriculture post-industrielle sera-t-elle capable de nourrir ? Une estimation précautionneuse serait : autant qu’elle pouvait en faire vivre avant que l’agriculture s’intensifie, c’est-à-dire la population du début du XXe siècle, soit un peu moins de 2 milliards d’êtres humains. » Retour au passé !
N’oublions pas que l’action sur l’alimentation est inséparable de l’action sur une démographie qui a trop librement galopée ; regards vers l’avenir…