Six députés écologistes, « réformistes », quittent le groupe créé en 2012 pour rejoindre les socialistes, ont annoncé, jeudi 19 mai, Bruno Le Roux, président du groupe PS, et François de Rugy, ex-Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Ils constitueront, au sein d’un groupe « socialiste, écologiste et républicain », une composante « libre de ses positions »*. Après ces départs, le groupe n’est plus composé que de neuf membres, et il faut 15 pour former un groupe. L’affaire n’est pas que symbolique. Disposer de son propre groupe à l’Assemblée garantit un minimum de temps de parole dans l’hémicycle, des places dans les commissions, la possibilité de déposer des propositions de loi et donc davantage d’exposition médiatique. Chaque groupe perçoit en outre des fonds non-négligeables de l’Assemblée nationale pour embaucher du personnel de secrétariat, de communication ou de préparation du travail législatif. Mais l’essentiel n’est pas là, il s’agit de déterminer quelle écologie nous voulons.
Ecologistes réformistes ? Les « réformistes » s’opposent depuis plusieurs mois aux « contestataires », qui jouent la stratégie de la rupture autour de Cécile Duflot. Laissons de côté les tactiques aléatoires de Cécile Duflot qui vont du plus à gauche à la main tendue à François Hollande dans un discours médiatiques où on ne perçoit jamais la dominante écolo. Les « contestataires » doivent être des écologistes en ruptures avec un système croissanciste soutenus aussi bien par le parti socialiste que la droite et son extrême. D’un côté il y a ceux qui parlent de Croissance verte, d’écologie industrielle dite aussi superficielle, de capture du carbone, de l’informatique qui sauve, etc. Ils sont technophiles, adeptes de la technoscience et pourquoi pas de la géo-ingénierie.
Les autres militent pour une écologie profonde et non superficielle. Ils sont traités de « fondamentalistes », mais ce sont eux qui sont les véritables réalistes dans une société qui se dirige vers 2°C d’augmentation des températures avec un épuisement des ressources fossiles et des Etats déficients, incapables d’envisager le long terme et le sort des générations futures. Ils sont adeptes d’une éthique de la Terre et d’une autolimitation des besoins, avec une tendance au végétarisme et au respect de la biodiversité. Ils cultivent les R (Réévaluer, Redistribuer, Relocaliser, Réduire, Réutiliser, Recycler) et vomissent les SUR (suractivité, surcommunication, surconsommation, suremballage, surendettement, suréquipement, surmédicalisation, surpêche…). Ils ont une stratégie qui se conjugue en Dé (démondialisation, démilitarisation, dépollution, dépopulation, désurbanisation, dévoiturage). Ils ont une pensée complexe, loin des simplismes politiciens de la gauche et de la droite.
* LE MONDE du 20 mai 2016, Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale disparaît
I l y a même des écologistes pour farces et attrapes (Mamère / Duclot , Placé , Efa Choly et Cosse) du groupe Europe écologie , les voleurs !
Il s’ y connaissent autant en écologie que ma grand – mère en physique des plasmas .
« ça a le mérite de la clarté : il y a maintenant l’écologie de la transformation et celle de la soumission », constate Noël Mamère.