Si la population mondiale vivait comme les Français, il faudrait 3 planètes pour satisfaire notre demande en ressources naturelles. 250 millions de personnes seront, d’ici 2050, des « réfugiés climatiques ». Il ne faut pas des petites mesures mais de grands changements. La transition écologique est une priorité qui affecte tous les secteurs de la vie économique et sociale. Nous devons forger un nouveau modèle de production et inventer de nouvelles façons de nous déplacer, de nous nourrir, de produire.
Demain, nous engagerons une rupture profonde avec le modèle productif existant largement fondé sur la consommation d’énergies fossiles. Pour cela, nous porterons une volonté de sobriété et d’efficacité énergétique. Nous ferons de la réduction des émissions de gaz à effet de serre la priorité de la politique énergétique. Nous fermerons les centrales à charbon restantes en 5 ans. Nous ferons évoluer les comportements en augmentant le prix du carbone ; la taxe carbone atteindra 100 €/tCO2 en 2030. Nous réduirons notre dépendance à l’énergie nucléaire, avec l’objectif de 50% d’énergie nucléaire à l’horizon 2025. Nous prendrons nos décisions stratégiques une fois que l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) aura rendu ses conclusions, attendues pour 2018, sur la prolongation des centrales au-delà de 40 ans. La fermeture de la centrale de Fessenheim sera confirmée. Elle interviendra au moment de la mise en service de l’EPR de Flamanville. Nous financerons le développement des énergies renouvelables : d’ici à 2022, nous avons pour objectif de doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque. Nous nous engageons à tenir l’objectif de 32% en termes d’énergies renouvelables.
Nous viserons une économie 100% circulaire. Nous diviserons par deux les déchets ménagers mis en décharge d’ici à 2025. Nous renforcerons la lutte contre l’obsolescence programmée en renforçant l’affichage de la durée de vie des appareils électroménagers. Nous visons « 100% de plastique recyclé sur tout le territoire » d’ici 2025. Nous étendrons le système de bonus-malus sur l’éco-contribution, pour favoriser les produits durables, tout en pénalisant les produits néfastes pour l’environnement. Nous mènerons une campagne de mobilisation de même ampleur que le plan cancer afin de sensibiliser les Français et d’inciter à des nouvelles pratiques de consommation. D’ici à 2022, l’ensemble de la restauration collective – les cantines des écoles et les restaurants d’entreprise – devra proposer au moins 50% de produits biologiques, labels de qualité, ou local. Nous réunirons tous les acteurs de la filière alimentaire, producteurs, distributeurs et consommateurs, dans le cadre d’un “Grenelle de l’alimentation”. Nous y définirons un calendrier prévoyant l’élimination progressive des pesticides. Nous soutiendrons l’adoption d’exigences similaires au niveau européen, dans le but d’accélérer la mutation de la filière agroalimentaire. L’Etat interdira au plus vite les perturbateurs endocriniens repérés comme ayant des impacts sanitaires avérés ou probables, dès lors qu’il existe des solutions scientifiquement reconnues comme moins toxiques.
La transition écologique et énergétique impose d’accompagner l’ensemble du pays dans ses mutations : territoires, citoyens, agriculteurs, industriels .L’accompagnement des ménages et entreprises fragiles sera une priorité. Nous redonnerons du pouvoir d’achat aux plus modestes en réduisant leur facture de chauffage et de carburants. Au titre de la protection de la biodiversité, nous fixerons l’objectif de mettre un terme à l’artificialisation des terres. Parce que la transition écologique créera des emplois mais en détruira d’autres, nous soutiendrons l’accompagnement des « travailleurs perdants » pour les reconvertir et les faire évoluer vers les secteurs. Nous accompagnerons les Français afin qu’ils isolent leurs logements. Nous permettrons à tous de pouvoir réaliser les travaux nécessaires, notamment à ceux qui n’ont pas aujourd’hui toutes les ressources pour investir. Nous accompagnerons les PME françaises pour qu’elles se lancent dans des plans anti-gaspi afin de réduire leurs consommations d’énergies et de ressources, grâce à des diagnostics aidés. Nous rémunérerons les agriculteurs pour les services environnementaux qu’ils rendent. Pour le bien-être animal , nous prendrons notamment l’engagement d’interdire d’ici 2022 de vendre des œufs de poules élevées en batterie.
Les enjeux écologiques sont désormais des enjeux géostratégiques et diplomatiques majeurs. Nous défendrons la biodiversité au plan mondial. Nous mobiliserons les chefs d’Etat et les entreprises, afin de créer une dynamique et une prise de conscience de même ampleur que celle engagée sur la question climatique, grâce à une conférence mondiale. Afin d’être cohérent avec cette ambition mondiale, nous serons rigoureux tant en métropole qu’en outre-mer pour la préservation des espèces protégées, et mettrons en œuvre les mesures nécessaires pour cohabiter avec nos populations de grands carnivores (loups, lynx, ours). Nous ferons de la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat une des priorités de notre action internationale. Nous devrons prendre des sanctions commerciales au niveau européen contre les pays qui ne respectent pas les clauses environnementales des accords commerciaux conclus avec l’Union européenne.
C’était l’essentiel du programme de Macron devenu président pour cinq ans, pour son intégralité aller sur :
https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/environnement-et-transition-ecologique
@Biosphère
Clivages ou pas, comment espérer un tel miracle ? ( D’ailleurs moi je n’y crois pas, aux miracles !)Mais comment croire que Macron pourrait être l’homme providentiel ?
Auriez-vous déjà oublié que la dite « loi Macron » est intitulée « loi pour la croissance et l’activité » … et que notre actuel président, alors ministre de l’économie nous l’avait pondue dans le but de remettre « la France en avant », « moderniser l’économie » et patati et patata ? N’auriez-vous donc pas compris que « En marche » veut seulement dire sortir de la croissance « molle » , pour seulement retrouver notre Sacro-Sainte Bonne Croissance, créatrice de richesses et d’emplois, et de super-profits, bien-entendu ?
Bref, comment peut-on croire, et surtout dans les milieux écolos… qu’en continuant dans la direction qu’on suit depuis des décennies (toujours plus, d’innovations , de consommation et patin couffin) on pourrait « en même temps » sauver la planète ?
Allez va , tout ça n’est pas sérieux, et c’est bien pour ça que nous en sommes là aujourd’hui.
Pour la coopération avec le mouvement en marche, un transfuge d’EELV avait déjà flairé le bon sens pour sa réussite.
Pourquoi vous acharnez à vouloir tuer l’écologie.
@ Vert pale
Le mouvement de Macron a été rejoint par beaucoup d’écologistes, de gauche, de droite ou du centre, Pompili, Besset, Lepage, Lepeltier, etc. Leur raisonnement est de faire avancer la cause écologiste à l’intérieur d’un parti dit généraliste. Avant Macron, certains ont essayé de faire la même chose à l’intérieur du PS ou du Modem, certains membres de LR sont aussi de fervents écolos. Ce point de vue est respectable, d’autant plus qu’il n’y a plus actuellement de parti dédié à l’écologie en France : EELV s’est suicidé, ce parti a abandonné l’idée de représenter l’autonomie idéologique de l’écologie à la présidentielle, ses militants partent maintenant en ordre très dispersé pour les législatives, avec Hamon, ou avec Mélenchon, ou ailleurs.
On peut bien sûr espérer le miracle et la résurrection de ce parti, instituant un réseau dépassant les clivages, destiné à créer plutôt qu’à défaire les liens entre écologistes.
Dans les cinq années à venir, qui pourra porter les idées écolos ? EELV qui va est déjà devenu inaudible ? Hamon/Jadot qui obtiendrait en dehors du PS un parti croupion avec beaucoup moins de 50 élus aux législatives ?
Il semble que la coopération avec le mouvement En Marche soit la seule piste disponible pour faire progresser les idées écologistes… Mais cette coopération peut prendre des formes multiples.
Dans les cinq années à venir, qui pourra porter les idées écolos ? EELV qui va est déjà devenu inaudible ? Hamon/Jadot qui obtiendrait en dehors du PS un parti croupion avec beaucoup moins de 50 élus aux législatives ?
Il semble que la coopération avec le mouvement En Marche soit la seule piste disponible pour faire progresser les idées écologistes… Mais cette coopération peut prendre des formes multiples.
Pas de souci à se faire l’un des vôtres, le courtisan de profession nous représentait ce matin à l’arc de triomphe
Pas de souci à se faire l’un des vôtres, le courtisan de profession nous représentait ce matin à l’arc de triomphe