Sur ce blog, nous avons toujours soutenu Nicolas Hulot. Candidat à la présidentielle, il aurait été le meilleur successeur de René Dumont (1974), le plus écolo, le moins politicien. Nicolas nous avait tous laissé tombé en renonçant au dernier moment à la présidentielle 2017. Il nous revient en tant que ministre du président Macron. Il y a maintenant des raisons d’espérer en certaines avancées pour faire face à l’urgence écologique. Voici ce qu’en dit LE MONDE :
« Il faudra renoncer aux énergies fossiles, elles sont le problème, pas la solution », prévient le numéro 3 du gouvernement et ministre d’État Nicolas Hulot. L’écologie sera-t-elle un des fondamentaux du quinquennat Macron ? Lors de la huitième édition du Dialogue de Petersberg – deux journées de rencontres ministérielles sur le climat créées à l’initiative d’Angela Merkel – Nicolas Hulot a dévoilé plusieurs pistes de réflexion développées par la France : l’introduction d’un « corridor » de prix pour le carbone, autour d’un prix plancher et d’un prix plafond de la tonne de dioxyde de carbone, consistant à taxer les industries fortement émettrices et à offrir un avantage compétitif aux énergies décarbonées ; la mise en place de contrats de transition pour les salariés touchés par le redéploiement énergétique ; les défis posés par l’agriculture et la restauration des sols dégradés, qui pèsent aujourd’hui sur l’équilibre des écosystèmes. Par ces trois exemples, M. Hulot esquisse les contours de ses priorités ministérielles. Le prix du carbone s’inscrit dans le chantier de l’économie verte. Les contrats de transition proposent, pour éviter les blocages sociaux des entreprises confrontées aux transferts d’activités, de définir en amont l’échéancier et les besoins de formation professionnelle. En ligne de mire, les secteurs du charbon et du nucléaire. « À terme, le nucléaire ne fera pas partie de la solution, assure le nouveau ministre. Un premier rendez-vous est fixé en 2025, avec l’objectif de réduire de 75 à 50 % la part de l’atome par rapport à sa part dans le bouquet énergétique actuel. » Le côté transversal de l’écologie n’est pas oublié : « A ma demande, la diplomatie climat sera une responsabilité copilotée avec Jean-Yves Le Drian. Je ne serai pas toujours à l’étranger, il faudrait inclure dans chaque déplacement d’un ministre hors de France un point d’agenda sur le climat ».
La feuille de route sur laquelle il planche encore intègre par ailleurs les questions de biodiversité. Il n’oublie pas les autres dossiers le projet explosif de Notre-Dame-des-Landes en particulier. « Un médiateur va être désigné prochainement, ou peut-être trois, pour prendre en compte les dimensions différentes du projet de plateforme aéroportuaire : impacts environnementaux, alternatives économiques, dialogue avec tous les acteurs de terrain, détaille Nicolas Hulot. Nous nous donnerons six à neuf mois pour boucler cette phase de médiation. La référence agricole renvoie aux Etats généraux de l’alimentation que Nicolas Hulot espère convoquer « le plus vite possible après les législatives ». « Le ministre de l’agriculture [Jacques Mézard] est le premier avec lequel j’ai parlé. Le processus va s’inspirer du Grenelle de l’environnement. Il s’agit de mettre tous les acteurs autour de la table, de la fourche à la fourchette, en se donnant six mois s’il le faut, le temps de dresser un inventaire ». Avec l’espoir de convertir le monde agricole à des pratiques plus équitables et plus durables. La question de l’usage des pesticides sera centrale.L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, ou CETA, sera sans doute aussi l’objet d’arbitrage délicat : « Le président et moi sommes sur la même position, il faut conduire une expertise afin d’évaluer avec précision la compatibilité entre le CETA et la lutte contre le réchauffement climatique. »
Ni le président ni le premier ministre Edouard Philippe ne lui ont demandé de renier ses positions ou de renoncer à sa critique des stratégies court-termistes et du modèle productiviste dominant. « La pédagogie que j’ai longtemps déployée dans la société civile, je vais la déployer à l’intérieur du gouvernement… M. Macron a conscience que l’environnement est un sujet transversal et décisif pour le XXIe siècle, mais il n’a pas toute la connaissance, c’est pourquoi il a fait appel à moi. » L’écologiste confie ne pas avoir tenté d’imposer un rapport de force : « C’est l’Elysée qui m’a proposé ce rang de ministre d’Etat. » Le nouveau président avait même étudié la possibilité de le nommer vice-premier ministre (une idée de Nicolas Hulot dans le pacte écologique de 2006), mais cette option inédite se heurtait au cadre constitutionnel.
* LE MONDE du 25.05.2017, Le ministre Hulot veut rouvrir tous les dossiers
Consternant : « La pédagogie que j’ai longtemps déployée dans la société civile, je vais la déployer à l’intérieur du gouvernement… M. Macron a conscience que (… blablabla …) mais il n’a pas toute la connaissance, c’est pourquoi il a fait appel à moi. »
Le nouveau Président (ni de gauche, ni écologiste) conscient de ses grosses lacunes dans le domaine de l’écologie, a donc embauché le seul l’unique qui pouvait l’aider, à savoir le grand pédagogue Nicolas Hulot, éminent professeur ès écologie universellement reconnu ( ou presque).
Monsieur Hulot Ministre de la Pédagogie Ecologique … a le grand privilège d’être dorénavant le professeur privé de ces cancres en écologie , en marche pour gouverner dans la seule et unique bonne direction, avec au bout de l’aventure, le beurre et en même temps… l’argent du beurre.
@ Michel C, vous accusez Nicolas Hulot de vouloir en tant que ministre, « le beurre et en même temps… l’argent du beurre. »
C’est un procès d’intention, donc non recevable. Ensuite Nicolas Hulot, même si ses prestations d’animateur-télé lui ont procuré une certaine richesse, a surtout été un bénévole de l’action écologique. Enfin il est vrai que Nicolas Hulot a conseillé beaucoup de dirigeants, mais est-ce une tare ?
Nous sommes déjà deux à être convaincu des vertus de la désobéissance civile. Je commence à reprendre des couleurs
Quel que soit ce que fera Nicolas Hulot, avoir conscience du fait qu’il n’existe aucun sauveur suprême et mener des révoltes populaires qui soient concrètes, matérielles, communistes, collectives et écologistes, sont absolument impératifs.
Nul dirigeant politique, aussi écolo soit-il, ne peut remplacer la désobéissance civile qui consiste à mener des actions populaires collectives illégales qui soient destinées à lutter frontalement contre le productivisme sauvage, lequel productivisme est incompatible avec toute non-hausse de la pollution.