Du 1er au 23 juillet, le Tour de France va embarquer les téléspectateurs à la découverte de nombreux sites naturels d’exception. Chaque jour, au début de la retransmission des étapes sur France Télévisions, un spot ludique et informatif d’une minute présentera au public la diversité du patrimoine naturel en lien avec les étapes du Tour de France afin de sensibiliser les citoyens à la biodiversité. A l’occasion de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques 2024, ces espaces naturels seront présentés à travers le regard et la sensibilité de 12 sportifs de haut niveau. Formidable, « une minute » pour convaincre, et l’accaparement des écosystèmes par les humains va régresser. Merveilleux, les téléspectateurs apprendront que l’Aigle royal peut faire une descente en piqué à plus 300 km/h et que le cheval de Przewalski réintroduit dans les Cévennes est le dernier cheval sauvage au monde. Étonnant, des sportifs plus ou moins dénaturés vont nous balancer des anecdotes pour étaler leur amour de la nature. Et ce ne sera pas de l’écologie punitive, mais du « ludique ». Plus besoin de militer dans des associations environnementales, le Tour de France s’occupe de tout, il fait le vide dans les cerveaux… comme la télé qui exploite le Tour de France pour doper l’audimat et la consommation de masse. C’est vraiment désolant, l’écoblanchiment (greenwahing) a encore frappé. Mais comme certains téléspectateurs sont cloués devant leur télé car ils ne peuvent faire du vélo par eux-mêmes, voilà le programme :
Etape 1 : Le Rhin, Düsseldorf avec Julien Daguillanes (champion du monde de pêche à la mouche)
Etape 2 : La vallée de Néander avec Tony Estanguet (triple champion olympique de canoë – co-président de Paris 2024)
Etape 3 : Le Parc des Hautes Fagnes avec Denis Gargaud (médaillé d’or en canoë aux JO de Rio)
Etape 4 : Etang de Lindre, le Parc naturel régional de Lorraine avec Virginie Dedieu (triple championne du monde de natation synchronisée)
Etape 5 : La Réserve Naturelle des Ballons Comtois avec Julien Pierre (international de rugby – 2e ligne)
Etape 6 : Le Lac du Der avec Axel Clerget (Vice-champion d’Europe de judo 2017 – actuellement 2e au classement mondial – Champion du monde par équipe)
Etape 7 : Le massif forestier de Chatillon avec Guillaume Gille (triple champion olympique de handball – co-entraineur de l’équipe de France)
Etape 8 : La Réserve Naturelle du Lasc de Remoray avec Sandrine Bailly (biathlète, championne du monde)
Etape 9 : La Réserve Naturelle du marais de Lavours avec Sandrine Bailly
Etape 10 : Le bassin de la Dordogne avec Camille Grassineau (internationale de rugby)
Etape 11 : Le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne avec Tony Estanguet
Etape 12 : Le Parc national des Pyrénées, Gave de Pau avec Martin Fourcade (double champion olympique de biathlon)
Etape 13 : Le Parc naturel Régional des Pyrénées Ariégeoise avec Julien Daguillanes
Etape 14 : La Coulée de Lave de Roquelaure avec Julien Pierre
Etape 15 : Le Parc national des Cévennes, réserve de la biosphère avec Ophélie David (championne de ski cross)
Etape 16 : Le Parc Naturel Régional des Monts de l’Ardèche avec Guillaume Gille
Etape 17 : Le Parc national des Ecrins avec Ophélie David
Etape 18 : Le Parc naturel régional du Queyras avec Martin Fourcade
Etape 19 : La réserve de biosphère du Luberon avec Denis Gargaud
Etape 20 : Le Parc national des Calanques avec Virginie Dedieu
Etape 21 : Le Jardin des Plantes et ses Grandes Serres avec Camille Serme (3e au classement mondial de squash – vainqueur de 3 tournois super séries)
Tous les spots sont disponibles à partir des liens suivants mnhn.fr et letour.fr
L’unité en charge du Patrimoine Naturel au Muséum, responsable de ce programme, inpn.mnhn.fr
Les amateurs de nature peuvent télécharger l’application mobile INPN Espèces, https://inpn.mnhn.fr/informations/inpn-espece
Bonjour Didier Barthès
Je sais bien qu’on peut regarder le Tour ou le foot à la télé sans être avachi dans son canapé avec une bière. C’était juste un cliché et vous savez bien qu’il faut se méfier des clichés.
Ceci dit, moi-même j’ai fait beaucoup de vélo dans ma jeunesse, beaucoup moins maintenant. Les cols de Pyrénées je connais, et pas seulement pour y être allé voir passer le Tour. Je n’ai jamais été un sportif devant la télé mais toutefois j’ai moi-même, comme des millions de français, suivi pendant longtemps cette épreuve reine devant ma télé (sans picoler) . Et puis un jour j’ai cessé définitivement de m’intéresser aux jeux du cirque. Ça devait être à l’époque de ces histoires de dopages à l’insu de leur plein gré …
Le Tour de France draine des millions de personnes qui viennent du monde entier. 10 à 12 millions de spectateurs sur les bords des routes, 23 000 gendarmes et policiers, des tas de journalistes … à côté de ça des centaines de véhicules, un déploiement immense de matériel pour filmer et diffuser, des dizaines d’hélicos … Et puis des kilomètres de routes en état mais qui sont re-goudronnées pour l’occasion. Déjà, rien que tout ça est un gouffre énergétique.
N’oublions pas non plus la célèbre caravane et ces tonnes de camelotes distribuées, et surtout que le Tour de France est devenu une grosse entreprise, une affaire de gros sous. Et pour moi, business et écologie sont inconciliables.
Alors bien entendu je ne dis pas que le Tour devrait disparaître, je tiens juste à rappeler qu’il n’est pas sans impact sur l’environnement. Et je tiens à souligner que là aussi nous avons dépassé la juste mesure.En tous cas je suis d’accord avec vous Didier, vive le vélo et les beaux paysages !
Ces petits reportages existaient déjà l’an dernier et je les trouvais plutôt bien faits, même s’ils étaient un peu courts. Rappelons que le muséum propose sur internet de nombreuses conférences tout à fait passionnantes des sujets très variés. Les images sont désormais souvent filmées depuis de petits drones électriques beaucoup moins agressifs pour la nature.
Michel C, je tiens à préciser qu’on peut regarder le Tour sans bière, c’est ce que je fait régulièrement tous les ans depuis toujours. On peut aussi le regarder avec une tablette de chocolat mais comme maintenant les étapes sont suivies en presque intégralité, on risque vite de prendre du poids.
J’en profite pour rappeler que le vélo sur route est un des rares sports qui n’entraine la construction d’aucune infrastructure permanente et que depuis quelques années de gros efforts sont faits sur la propreté. Les coureurs sont invités à jeter les emballages de leurs aliments dans des zones réservées et un service de nettoyage passe après la caravane et le départ des spectateurs, globalement c’est plutôt propre, je l’ai souvent constaté.
Bon bien sûr je fais bien 200 km en voiture une fois par an pour aller voir les coureurs, mais c’est une fois par an. Vive le vélo et les beaux paysages et châteaux que l’on découvre à cette occasion.
Ces spots sont des documentaires , et un documentaire sert à informer. Bon d’accord, un documentaire d’une minute, c’est un mini-documentaire. Une minute, c’est le temps d’une pub. Alors on pourra penser que ces mini-documentaires sont des pubs… Des pubs pour les régions qui veulent attirer les éco-tart… euh pardon, les éco-touristes !
Peu importe, avec de belles images filmées depuis des hélicoptères, ces documentaires s’adressent au gogo qui picole sa bière dans le canapé. Ils visent à lui révéler les beautés de notre nature , lui donner ainsi envie de la protéger ( oh ma jolie que je t’aime !), bref de lui réveiller la conscience qui somnole.
Et pourquoi pas ? C’est une stratégie comme une autre… En tous cas ça me rappelle quelque chose.