Du carbone fossile en 2050, y’en aura plus ou ce sera trop cher pour la petite bourse du terrien moyen de ce futur proche. Pour arriver à cet objectif du signal-prix, et diminuer l’impact du réchauffement climatique, le gouvernement français pense mettre en place une taxe carbone, dite contribution-climat (LeMonde du 29 août), ajoutée dans la liste des impôts 2010. Mais Sarko est aussi affolé que Ségolène Royal par la perspective de pénaliser les familles qui ont fait construire leur pavillon à des kilomètres et des kilomètres des lieux de travail et de socialisation. Ces esclaves de la société motorisée ne savaient pas calculer la vitesse moyenne de leur auto.
Si on divise le nombre de kilomètres parcourus par une voiture par le temps de déplacement ET le temps de travail nécessaire à son acquisition, à son usage et à son entretien, on obtient une vitesse « généralisée » d’environ sept kilomètres à l’heure, un peu plus grande que la vélocité d’un homme au pas, mais sensiblement inférieure à celle d’un vélocipédiste. Le résultat obtenu, arithmétiquement, signifie ceci : le Français moyen, privé de sa voiture, donc libéré de la nécessité de travailler de longues heures pour se la payer, consacrerait moins de temps généralisé au transport s’il faisait tous ses déplacements à bicyclette. Ce scénario alternatif serait jugé par tous absurde, intolérable. Et cependant il économiserait du temps, de l’énergie et des ressources rares, il serait doux à ce que nous nommons l’environnement.
Fidèle à la logique du détour de production pour mieux en révéler le caractère idéologique, le calcul que nous avons fait (cf. Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé) montre que le temps passé à concevoir et fabriquer des engins capables de faire « gagner du temps » fait beaucoup plus qu’annuler le temps qu’ils économisent effectivement. L’économie, ce serait économiser la peine et les efforts de l’homme ? Quelle naïveté ! Qui ne voit que tout se passe comme si l’objectif était, au contraire, de les occuper sans relâche, quitte à les faire piétiner, de plus en plus vite, sur place…
Les esclaves de la société motorisée sont aussi responsables de leur propre sort. En payant quelques centimes de plus chaque litre avec la taxe carbone, puis plus tard quelques euros de plus, ils auront compris la part de leur responsabilité et pourront se libérer de leurs chaînes.
C’est toujours le même problème, vous voyez les choses à court terme. Chacun pense : « mais moi dans ma situation maintenant c’est pas possible ». Ici ce n’est pas la question ! Forcèment que maintenant pour plein de gens, ce n’est pas possible. Mais il n’y a pas si longtemps quand la voiture n’avait pas encore transformé les villes, c’était possible. Oui il faut une politique volontariste pour modifier les villes, imposer une mixité sociale dans les centres-villes et créer des villes de tailles plus homogènes sur toute la France. La taxe carbone devrait dans l’idéal à servir à ça. Elle est progressive pour pouvoir opérer ces changements en douceur.
Donc arrêtons de menacer avec des problèmes de chômage. Si les choses se font progressivement, on ne va pas licencier 20000 employés de chez Renault, mais au fur et à mesure on formera moins de technicien automobile et plus de monteur de vélos.
@Matthieu Si on te propose un logement à moins de 5 km avec des transports en commun, tu fais quoi ?
C’est toujours le même problème, vous voyez les choses à court terme. Chacun pense : « mais moi dans ma situation maintenant c’est pas possible ». Ici ce n’est pas la question ! Forcèment que maintenant pour plein de gens, ce n’est pas possible. Mais il n’y a pas si longtemps quand la voiture n’avait pas encore transformé les villes, c’était possible. Oui il faut une politique volontariste pour modifier les villes, imposer une mixité sociale dans les centres-villes et créer des villes de tailles plus homogènes sur toute la France. La taxe carbone devrait dans l’idéal à servir à ça. Elle est progressive pour pouvoir opérer ces changements en douceur.
Donc arrêtons de menacer avec des problèmes de chômage. Si les choses se font progressivement, on ne va pas licencier 20000 employés de chez Renault, mais au fur et à mesure on formera moins de technicien automobile et plus de monteur de vélos.
@Matthieu Si on te propose un logement à moins de 5 km avec des transports en commun, tu fais quoi ?
Oh, quelle révélation!
Je vais abandonner ma voiture, travailler quelques heures en moins chaque semaine et les consacrer au transport en vélo.
Qu’est ce que je vais être bien, à faire 15 km sous la pluie l’hiver.
Qu’est ce que je vais être bien, à me monter la côte sur le trajet le matin.
Qu’est ce que je vais être bien, avec mon genoux déjà bien mal au point…
Heureusement, après une heure de trajet sous 35 degrés en été, je vais pouvoir me doucher au travail… non? Ca consomme de l’eau? Pas de douche? Je vais travailler dans une pièce puante?
Enfin, si ça peut m’éviter de penser aux 20000 employés de Renault au chômage, pourquoi pas.
Oh, quelle révélation!
Je vais abandonner ma voiture, travailler quelques heures en moins chaque semaine et les consacrer au transport en vélo.
Qu’est ce que je vais être bien, à faire 15 km sous la pluie l’hiver.
Qu’est ce que je vais être bien, à me monter la côte sur le trajet le matin.
Qu’est ce que je vais être bien, avec mon genoux déjà bien mal au point…
Heureusement, après une heure de trajet sous 35 degrés en été, je vais pouvoir me doucher au travail… non? Ca consomme de l’eau? Pas de douche? Je vais travailler dans une pièce puante?
Enfin, si ça peut m’éviter de penser aux 20000 employés de Renault au chômage, pourquoi pas.
Je suis aussi totalement d’accord avec vos propos. J’habite en Suisse et la France est assez comparable question niveau de prix de l’immobilier. Je ne pense pas que cela soit impossible en Europe de vivre proche de son travail, c’est à dire moins de 5 km ( = 15 min à vélo = 30 min d’effort modéré par jour conseillé par les médecins), sauf peut-être dans les métropole type Paris.
Une fois que la distance est raisonnable et que les autres services sont tout aussi proches, il très simple d’abandonner la voiture et ainsi économiser du temps et de l’argent, que l’on pourra investir dans un mode de vie plus sain et plus convivial.
Je suis aussi totalement d’accord avec vos propos. J’habite en Suisse et la France est assez comparable question niveau de prix de l’immobilier. Je ne pense pas que cela soit impossible en Europe de vivre proche de son travail, c’est à dire moins de 5 km ( = 15 min à vélo = 30 min d’effort modéré par jour conseillé par les médecins), sauf peut-être dans les métropole type Paris.
Une fois que la distance est raisonnable et que les autres services sont tout aussi proches, il très simple d’abandonner la voiture et ainsi économiser du temps et de l’argent, que l’on pourra investir dans un mode de vie plus sain et plus convivial.
j’adhère totalement a vos propos qui peuvent être dérangeants pour nombre de nos contemporains. en effet après avoir glorifié la valeur travail, la performance et la consommation outrancière il est temps de revenir a une économie plus localisée et ré-humanisée.
a titre perso j’ai abandonné mon scooter il y a 5 ans pour le vélo électrique et j’en suis ravi. la voiture est réservée aux achats « exceptionnels » et non livrables (type ikéa) ainsi qu’aux vacances ; d’où location et satisfaction de ne pas en avoir les 300 autres jours de l’année!
un bon espoir pour vos écrits, mon fils de 4 ans n’a pas honte de ne pas avoir de voiture, il est content de se déplacer à vélo parce qu’il a déjà bien compris les enjeux! l’éducation, voilà ce qui doit accompagner le changement à mon sens
j’adhère totalement a vos propos qui peuvent être dérangeants pour nombre de nos contemporains. en effet après avoir glorifié la valeur travail, la performance et la consommation outrancière il est temps de revenir a une économie plus localisée et ré-humanisée.
a titre perso j’ai abandonné mon scooter il y a 5 ans pour le vélo électrique et j’en suis ravi. la voiture est réservée aux achats « exceptionnels » et non livrables (type ikéa) ainsi qu’aux vacances ; d’où location et satisfaction de ne pas en avoir les 300 autres jours de l’année!
un bon espoir pour vos écrits, mon fils de 4 ans n’a pas honte de ne pas avoir de voiture, il est content de se déplacer à vélo parce qu’il a déjà bien compris les enjeux! l’éducation, voilà ce qui doit accompagner le changement à mon sens
Il n’y a rien de théorique à prévoir que de gré ou de force, nous allons devoir nous passer de la voiture individuelle ; nous sommes soumis à la raréfaction inéluctable du pétrole.
1) tu as bien compris que pour faire des économies, il faut vendre sa voiture.
2) l’existence de la voiture a éloigné le domicile et le lieu de travail, ce qui participe au fait que plus nous voulons aller vite, plus nous allons lentement. Cela a induit une structure sociale rigide, mais qui devra forcément se modifier. Personne n’a dit que le passage au « postproductivisme » allait être facile.
3) les patrons vont bien être obligés eux aussi de s’adapter à la nouvelle donne sur la cherté des déplacements.
4) l’Etat est voué à disparaître car le poids de la complexité va faire s’effondrer la société (analyse de Tainter). Il y aura des communautés plus réduites que j’espère conviviales !
5) la taxe carbone n’est bien sûr qu’un élément de tout un ensemble de politiques à mener, mais elle constitue un signal-prix important. L’automobiliste garde sa liberté de choix, tout dépend de sa solvabilité. C’est injuste, je crois encore à une société idéale : il faut donc lier la taxe carbone à une lutte pour fixer un revenu maximal admissible. De 1 à 3 ?
Il n’y a rien de théorique à prévoir que de gré ou de force, nous allons devoir nous passer de la voiture individuelle ; nous sommes soumis à la raréfaction inéluctable du pétrole.
1) tu as bien compris que pour faire des économies, il faut vendre sa voiture.
2) l’existence de la voiture a éloigné le domicile et le lieu de travail, ce qui participe au fait que plus nous voulons aller vite, plus nous allons lentement. Cela a induit une structure sociale rigide, mais qui devra forcément se modifier. Personne n’a dit que le passage au « postproductivisme » allait être facile.
3) les patrons vont bien être obligés eux aussi de s’adapter à la nouvelle donne sur la cherté des déplacements.
4) l’Etat est voué à disparaître car le poids de la complexité va faire s’effondrer la société (analyse de Tainter). Il y aura des communautés plus réduites que j’espère conviviales !
5) la taxe carbone n’est bien sûr qu’un élément de tout un ensemble de politiques à mener, mais elle constitue un signal-prix important. L’automobiliste garde sa liberté de choix, tout dépend de sa solvabilité. C’est injuste, je crois encore à une société idéale : il faut donc lier la taxe carbone à une lutte pour fixer un revenu maximal admissible. De 1 à 3 ?
j avoue ne pas tres bien comprendre votre raisonnement. Si j ai bien compris, si je me deplace moins en voiture je depense moins et donc j ai besoin de moins travailler pour avoir le meme niveau de vie.
C est tres tres theorique.
1) si j ai une voiture, l utiliser un peu plus a un cout marginal faible. Car les couts fixes (achat, assurance) sont toujours la. Donc pour vraiment faire des economie, il faut carrement vendre la voiture. Et on en arrive au point 2)
2) les prix de l immobilier en France sont tels que le francais moyen ne peux pas se payer un logement proche de son travail et/ou du centre ville (meme a velo, au dela de 3 km ca devient delicat en cas de pluie par ex)
Donc meme si le francais moyen supprime son budget auto, il ne pourra certes habiter un peu plus pres, mais pas suffisament. Par ex, la personne qui s est installe a 40 km va pouvoir se rapprocher peut etre a 20 km mais ca reste trop loin pour un cycliste
3) Supposons que je reussise comme vous le dite a baisser mes couts fixe en supprimant ma voiture, j ai donc en effet besoin de moins d argent (disons 10%). Vous croyez que mon patron va accepter que je travaille 10 % de moins, meme payé 10 % moins ?
4) En admettant que les gens roulent moins et travaillent moins comme vous le dites, vous allez mettre l etat en faillite! moins taxes (tipp+cotisation sociales)
je suis daccord avec l idee de reduire la consomation d essence liee aux transport mais je doute fort que ca se fasse en taxant betement l automobiliste sans lui laisser d autre choix
faire des villes ou on puisse se deplacer a velo comme en RFA, arreter la politique de l immobilier cher (la loi scellier est le parfait exemple de ce qu il ne faut pas faire) me semblent bien plus efficace qu une enieme taxe destinee a boucher les trous du budget de la france
j avoue ne pas tres bien comprendre votre raisonnement. Si j ai bien compris, si je me deplace moins en voiture je depense moins et donc j ai besoin de moins travailler pour avoir le meme niveau de vie.
C est tres tres theorique.
1) si j ai une voiture, l utiliser un peu plus a un cout marginal faible. Car les couts fixes (achat, assurance) sont toujours la. Donc pour vraiment faire des economie, il faut carrement vendre la voiture. Et on en arrive au point 2)
2) les prix de l immobilier en France sont tels que le francais moyen ne peux pas se payer un logement proche de son travail et/ou du centre ville (meme a velo, au dela de 3 km ca devient delicat en cas de pluie par ex)
Donc meme si le francais moyen supprime son budget auto, il ne pourra certes habiter un peu plus pres, mais pas suffisament. Par ex, la personne qui s est installe a 40 km va pouvoir se rapprocher peut etre a 20 km mais ca reste trop loin pour un cycliste
3) Supposons que je reussise comme vous le dite a baisser mes couts fixe en supprimant ma voiture, j ai donc en effet besoin de moins d argent (disons 10%). Vous croyez que mon patron va accepter que je travaille 10 % de moins, meme payé 10 % moins ?
4) En admettant que les gens roulent moins et travaillent moins comme vous le dites, vous allez mettre l etat en faillite! moins taxes (tipp+cotisation sociales)
je suis daccord avec l idee de reduire la consomation d essence liee aux transport mais je doute fort que ca se fasse en taxant betement l automobiliste sans lui laisser d autre choix
faire des villes ou on puisse se deplacer a velo comme en RFA, arreter la politique de l immobilier cher (la loi scellier est le parfait exemple de ce qu il ne faut pas faire) me semblent bien plus efficace qu une enieme taxe destinee a boucher les trous du budget de la france