Depuis un an ou deux, je me pose des questions en tant que mathématicien. Je ne les pose pas seulement à moi-même. Je les pose aussi à des collègues et, tout particulièrement depuis plusieurs mois, je profite de toutes les occasions pour rencontrer des scientifiques et je soulève ces questions : « Pourquoi faisons-nous de la recherche scientifique ? », une question qui est pratiquement la même, à longue échéance, que la question : « Allons-nous continuer la recherche scientifique ? » La chose extraordinaire est de voir à quel point mes collègues sont incapables de répondre à cette question. En fait, pour la plupart d’entre eux, cette question est simplement si étrange, si extraordinaire, qu’ils se refusent même de l’envisager. En tout cas, ils hésitent énormément à donner une réponse quelle qu’elle soit. Lorsqu’on parvient à arracher une réponse dans les discussions publiques ou privées, ce qu’on entend généralement c’est, par ordre de fréquence des réponses : « La recherche scientifique ? J’en fais parce que ça me fait bien plaisir, parce que j’y trouve certaines satisfactions intellectuelles. » Parfois, les gens disent : « Je fais de la recherche scientifique parce qu’il faut bien vivre, parce que je suis payé pour cela. » En ce qui concerne la première motivation, je peux dire que c’était ma motivation principale pendant ma vie de chercheur. Effectivement, la recherche scientifique me faisait bien plaisir et je ne me posais guère de questions au-delà. En fait, si cela me faisait plaisir, c’était en grande partie parce que le consensus social me disait que c’était une activité noble, positive, une activité qui valait la peine d’être entreprise ; sans du tout, d’ailleurs, détailler en quoi elle était positive, noble, etc. Évidemment, l’expérience directe me disait que, avec mes collègues, nous construisions quelque chose, un certain édifice. Il y avait un sentiment de progression qui donnait une certaine sensation d’achievement… de plénitude disons, et, en même temps, une certaine fascination dans les problèmes qui se posaient. Mais tout ceci, finalement, ne répond pas à la question : « À quoi sert socialement la recherche scientifique ? » Parce que, si elle n’avait comme but que de procurer du plaisir, disons, à une poignée de mathématiciens ou d’autres scientifiques, sans doute la société hésiterait à y investir des fonds considérables – en mathématiques ils ne sont pas très considérables, mais dans les autres sciences, ils peuvent l’être. La société hésiterait aussi sans doute à payer tribut à ce type d’activité ; tandis qu’elle est assez muette sur des activités qui demandent peut-être autant d’efforts, mais d’un autre type, comme de jouer aux billes ou des choses de ce goût-là. On peut développer à l’extrême certaines facilités, certaines facultés techniques, qu’elles soient intellectuelles, manuelles ou autres, mais pourquoi y a-t-il cette valorisation de la recherche scientifique ? C’est une question qui mérite d’être posée.
En parlant avec beaucoup de mes collègues, je me suis aperçu au cours de l’année dernière qu’en fait cette satisfaction que les scientifiques sont censés retirer de l’exercice de leur profession chérie, c’est un plaisir… qui n’est pas un plaisir partagé ! Je me suis aperçu avec stupéfaction que pour la plupart des scientifiques, la recherche scientifique était ressentie comme une contrainte, comme une servitude. Faire de la recherche scientifique, c’est une question de vie ou de mort en tant que membre considéré de la communalisé scientifique. La recherche est un impératif pour obtenir un emploi, lorsqu’on s’est engagé dans cette voie sans savoir d’ailleurs très bien à quoi elle correspondait. Une fois qu’on a son boulot, c’est un impératif pour arriver à monter en grade. Une fois qu’on est monté en grade, à supposer même qu’on soit arrivé au grade supérieur, c’est un impératif pour être considéré comme étant dans la course. On s’attend à ce que vous produisiez.La production scientifique, comme n’importe quel autre type de production dans la civilisation ambiante, est considérée comme un impératif en soi. Dans tout ceci, la chose remarquable est que, finalement, le contenu de la recherche passe entièrement au second plan. Dans les cas extrêmes, on va jusqu’à mesurer la productivité des scientifiques au nombre de pages publiées… je suis arrivé à la conclusion que le plaisir des uns, le plaisir des gens haut placés, le plaisir des brillants, se fait aux dépens d’une répression véritable vis-à-vis du scientifique moyen… j’ai eu un ami mathématicien, qui s’appelait Terenhöfel, qui s’est suicidé. Je connais un certain nombre de mathématiciens – je parle surtout ici de mathématiciens puisque c’est le milieu que j’ai le mieux connu – qui sont devenus fous. Je ne pense pas que cela soit une chose propre aux mathématiques. Je pense que le genre, disons, d’atmosphère qui prévaut dans le monde scientifique, qu’il soit mathématique ou non, une sorte d’atmosphère à l’air extrêmement raréfié, et la pression qui s’exerce sur les chercheurs sont pour beaucoup dans l’évolution de ces cas malheureux.
Un autre aspect de ce problème qui dépasse les limites de la communauté scientifique, de l’ensemble des scientifiques, c’est le fait que ces hautes voltiges de la pensée humaine se font aux dépens de l’ensemble de la population qui est dépossédée de tout savoir. Le plaisir (de quelques-uns) est une sorte de justification idéologique d’un certain cours que la société humaine est en train de prendre et, à ce titre, je pense même que la science la plus désintéressée qui se fait dans le contexte actuel, et même la plus éloignée de l’application pratique, a un impact extrêmement négatif. En fait, c’est cela la chose remarquable, quand on pose la question : « À quoi sert socialement la science ? », pratiquement personne n’est capable de répondre. Les activités scientifiques que nous faisons ne servent à remplir directement aucun de nos besoins, aucun des besoins de nos proches, de gens que nous puissions connaître. Il y a aliénation parfaite entre nous-mêmes et notre travail. Ce n’est pas un phénomène qui soit propre à l’activité scientifique, je pense que c’est une situation propre à presque toutes les activités professionnelles à l’intérieur de la civilisation industrielle. C’est un des très grands vices de cette civilisation industrielle…
Je voudrais préciser la raison pour laquelle au début j’ai interrompu mon activité de recherche : c’était parce que je me rendais compte qu’il y avait des problèmes si urgents à résoudre concernant la crise de la survie que ça me semblait de la folie de gaspiller des forces à faire de la recherche scientifique pure. A partir du moment où des amis et moi avons démarré un groupe qui s’appelle Survivre, pour précisément nous occuper des questions de la survie, à partir de ce moment, du jour au lendemain, l’intérêt pour une recherche scientifique désintéressée s’est complètement évanoui pour moi et je n’ai jamais eu une minute de regrets depuis. Depuis deux ans que j’essaie de comprendre un petit peu le cours que la société est en train de prendre, les possibilités que nous avons pour agir favorablement sur ce cours, en particulier les possibilités que nous avons pour permettre la survie de l’espèce humaine et pour permettre une évolution de la vie qui soit digne d’être vécue, que la survie en vaille la peine, mes connaissances de scientifique ne m’ont pas servi une seule fois. Pour nous, la civilisation dominante, la civilisation industrielle, est condamnée à disparaître en un temps relativement court, dans peut-être dix, vingt ou trente ans… une ou deux générations, dans cet ordre de grandeur ; parce que les problèmes que pose actuellement cette civilisation sont des problèmes effectivement insolubles. Nous voyons maintenant notre rôle dans la direction suivante : être nous-mêmes partie intégrante d’un processus de transformation, de ferments de transformations d’un type de civilisation à un autre, que nous pouvons commencer à développer dès maintenant. Dans ce sens, le problème de la survie pour nous a été dépassé, il est devenu celui du problème de la vie, de la transformation de notre vie dans l’immédiat ; de telle façon qu’il s’agisse de modes de vie et de relations humaines qui soient dignes d’être vécus et qui, d’autre part, soient viables à longue échéance et puissent servir comme point de départ pour l’établissement de civilisations post-industrielles, de cultures nouvelles.
Alexandre Grothendieck (1928-2014), texte reproduit dans la revue Écologie et Politique, n°52, 2016
https://sciences-critiques.fr/allons-nous-continuer-la-recherche-scientifique/
Bonjour Didier Barthès
En ce qui me concerne je m’amuse souvent de cette fable du Colibri, d’autant plus que je suis parfaitement conscient également, que faire sa petite part ça sert surtout à se blanchir (ou verdir) la conscience.
De mon côté vous le savez, je ne minimise absolument pas le problème démographique mais je n’en fais pas le problème N°1. Si je devais classer par ordre tous nos problèmes, tous plus ou moins liés, ce serait notre bêtise que j’élirais en premier. La haine étant pour moi la pire des formes de la bêtise. Vous le savez aussi, je ne crois pas aux miracles, ni à la venue soudaine de la sagesse sur la Terre.
Je n’ai jamais constaté de haine dans vos propos, je disais seulement que du fait que rien n’empêchera que nous soyons quelques 9,5 milliards en 2050 , il pouvait être dangereux de porter TROP d’importance à ce problème, notamment parce que votre discours et votre combat peuvent être récupérés par d’autres beaucoup moins bien intentionnés que vous.
Je ne dis pas pour autant que vous en faites trop, et de toute manière trop ou pas assez c’est souvent subjectif.
Je voulais surtout signaler qu’il y avait des propos dangereux qu’il valait mieux faire taire (pas les vôtres évidemment), et qu’à trop les laisser s’exprimer (se défouler) on prenait le risque d’attiser des conflits qui ne viendront en rien arranger les choses.
Bonjour Michel C
Par la question sur le sens de l’expression « servir à quelque chose », je voulais mettre l’accent sur une différence fondamentale entre l’individuel et le collectif.
Si l’on peut parfois être presque sûr qu’une chose, une action ou une parole, relève d’un but précis et conscient chez celui qui la fait ou la prononce, c’est beaucoup moins évident lorsque l’on passe aux actions collectives. Car dès qu’une chose est faite en groupe elle prend son essor et devient son propre objet indépendamment des intentions initiales de ceux qui l’ont lancée (c’est le cas de beaucoup d’institutions et de mouvements).
Il faut aussi avoir à l’esprit que beaucoup de nos actes relèvent plus de la volonté d’exister que de la volonté d’atteindre le but affiché, c’est une dérive très humaine, mais nous devons en être conscients pour ce que nous faisons comme pour ce que font les autres.Pour le reste, je ne comprends pas bien vos propos, si je les suivais à la lettre je me condamnerais au silence (sans être naïf pour autant, bien conscient que ce que je viens d’écrire juste avant s’applique aussi à moi), mais il va de soi que le raisonnement s’applique aussi à votre propre participation à ce forum. Vous-même agissez et parlez.Je ne comprends pas non plus vos critiques envers mon militantisme sous le prétexte que je ne serais pas capable d’influencer sensiblement le niveau de population mondiale en 2050. Ce qui m’amuse c’est que quand on évoque et répète à l’envi la fameuse fable du Colibri, toute la planète écolo bienpensante crie au génie, et lorsque qu’à mon niveau plus modeste je fais ma part et dis ce que je crois juste, le raisonnement ne semble plus s’appliquer.Peut-être qu’un jour, par exemple, l’idée de conférences mondiales sur la démographie aura plus de chance de devenir réalité parce que des gens auront milité pour et influencé un peu les décideurs.
Oui, je crois que le niveau de la population mondiale constitue le facteur principal qui condamne la biosphère, oui je me désole de voir le monde de l’écologie le nier et s’occuper de facteurs beaucoup moins déterminants mais qui donnent, à bon compte, de ceux qui en parlent une image favorable et médiatique.Quant à la haine dont vous parlez, je ne comprends pas non plus, dire la vérité n’est pas attiser la haine, dire qu’on doit être moins nombreux n’est pas proposer de tuer les gens, c’est être conscient que nous devons réduire notre fécondité pour partager le monde avec le reste du vivant, cela me semble plus relever du respect que de la haine.
Pariez sur un monde fait demain de 11 milliards d’écolos vertueux, gentils et partageurs me semble tout simplement criminel car cela ne se produira pas (ce n’est pas possible du fait même de notre nature et des limites de la planète) et nous aurons induit les gens en erreur. Je préfère la lucidité, elle me semble plus porteuse.
« Cette haine s’exprime régulièrement ici sur biosphère, vous la voyez (la lisez), vous feriez certainement mieux de la combattre, elle est dangereuse. »
Je suppose que ceci me vise : je vous propose de remplacer haine (sentiment beaucoup trop fort) par souverain mépris ; lucidité ou instinct de survie ou misanthropie que je revendique absolument .
Inutile de dire que je signe ne varietur mes commentaires « haineux « (mdr)!
« Quoi que nous fassions, quoi que vous fassiez, la planète portera 9 ou 10 milliards d’individus en 2050. Pour 2100, les prévisions n’ont aucune valeur si ce n’est de nous indiquer une tendance, mais il va passer beaucoup trop d’eau sous »
Vos rêves gorgés d’ humanisme risquent d’ être déçus car la survie de ce brave bipède si responsable et si peu envahissant est loin d’ être assurée même sur une période de 5 ans .
Famine , guerres pour la survie , épidémies ravageuses seront le futur proche du 1/3 monde ,seuls moyens pour réguler leurs populations surabondantes et leurs
instincts parasitaires de criquets : cela même si les « humanistes bisounoursiens « de médecins sans frontières ou de l’ OMS s’ acharneraient à les sauver .
Damned , j’ ai encore fait montre de haine : quel monstre humain ce marcel
Encore 33 ans jusqu’ en 2050 !!!!!
Bonjour Didier Barthès
Ce que veut dire « Servir à quelque chose » ?
Ce n’est pas bien compliqué, tout ce que nous faisons sert à quelque chose.
Tous nos actes, ou non actes, visent un but. Exemple, ne rien dire ou ne pas intervenir, dans le seul but de ne pas s’attirer d’ennuis. Ce but recherché peut être conscient, la plupart du temps il est inconscient, il s’agit toujours du maintien de cet équilibre biologique indispensable à notre survie. On peut appeler ça homéostasie, c’est une « simple » affaire de biologie.
Le but que je recherche en écrivant ceci, est de mettre en garde sur les dangers de certains discours. Par exemple, en ce qui vous concerne Monsieur Barthès … à quoi ça sert de répéter que nous sommes trop nombreux ? Autrement dit, est-ce que ça sert à quelque chose … et si oui, à quoi ?
Bien sûr j’entends par là quelque chose de positif, de réellement UTILE… et notamment utile pour nos enfants et petits enfants, bref pour l’humanité qui je l’espère continuera après nous.
A ces 2 questions, je vous invite à tout bien considérer, à tout bien peser. Je vous aide un peu… Quoi que nous fassions, quoi que vous fassiez, la planète portera 9 ou 10 milliards d’individus en 2050. Pour 2100, les prévisions n’ont aucune valeur si ce n’est de nous indiquer une tendance, mais il va passer beaucoup trop d’eau sous les ponts d’ici 2100 pour dire quoi que ce soit.
Partant de là, quel est le risque à répéter et à laisser entendre que le problème N°1 est le surnombre ?
Vous savez bien qu’il ne s’agit pas ici de mathématiques jouant avec des unités bien identiques (1 = 1 ; 500 = 500 etc) , les êtres pensants que nous sommes ont besoin de traduire ces nombres, et ce surnombre… d’y mettre des visages des noms… et à ce moment là 500 n’est plus égal à 500.
Le risque c’est d’attiser la haine envers ceux-ci ou ceux-là… et ça c’est très dangereux. Le risque c’est d’en rajouter aux difficultés qui se profilent, et je ne vois pas ce qu’il y aurait d’utile à faire grossir la pire des bêtises, à moins de penser qu’il est utile que l’Homme retourne à la bestialité de ces lointains ancêtres.
Cette haine s’exprime régulièrement ici sur biosphère, vous la voyez (la lisez), vous feriez certainement mieux de la combattre, elle est dangereuse.
Heureusement que Biosphère ne totalise que 700 visites par jour .
Réflexion très intéressante qui montre comment une chose à sa propre logique qui, à un moment, devient son propre moteur indépendamment de toute justification extérieure. Cela dit, il est aussi intéressant de s’interroger sur ce que veut dire « servir à quelque chose ».
En tout cas, nous en savons bien assez pour sauver la planète, ce n’est pas la science qui nous aidera. A l’inverse pour l’instant, elle s’est développée en parfaite corrélation avec la progression du saccage de notre Terre. C’est normal, d’ailleurs, elle nous donne plus de pouvoir, or c’est la dernière chose dont nous avons besoin, puisqu’il est urgent au contraire de nous faire plus modestes.
Je garde toutefois pour la science une certaine affection, celle qui répond au joli plaisir de comprendre et de découvrir, qu’enfant, nous avons souvent ressenti sans pouvoir, bien entendu, anticiper tous les enchaînements de cet intérêt et notamment, ni la croissance de notre pouvoir, ni cette logique de l’auto-entretien.
Biosphère
Bien entendu je devinais vos objectifs, ils sont a priori louables, comme ceux de la plupart des associations.
La prise de conscience de tous nos problèmes, ainsi que de leur ampleur et de leurs liens, est certes indispensable mais elle est hélas insuffisante pour pouvoir changer le cours des choses. Et lorsque nous en sommes à ce niveau de conscience, nous en sommes à nous poser ce genre de questions que pose Alexandre Grothendieck au sujet de la recherche scientifique, celles que je pose au sujet de nos efforts visant à cette fameuse prise de conscience …
Afin de vivre au mieux avec notre triste réalité, nous avons intérêt à pouvoir répondre facilement à ce genre de questions. Et aussi à avoir parfaitement conscience de ce qui nous anime avant tout … « pour se faire plaisir. »
Ce texte est un des plus intéressants que j’ai pu lire sur Biosphère. Ici on pose la question sur le sens de la recherche scientifique. Cette question est d’autant plus pertinente qu’elle émane d’un scientifique. A mon petit niveau je me limite par exemple à me demander à quoi peut bien servir de cartographier notre galaxie , à quoi peut bien servir de vouloir mettre le soleil en boite (ITER) ?
Mais plus généralement ces questions nous renvoient à la question du sens de nos activités et de nos vies. Par exemple, pourquoi écrivons-nous ici sur ce blog ? Autrement dit, à quoi sert socialement Biosphère ? Qu’elle est l’utilité sociale de mon commentaire ? Et c’est vrai, qu’à part se faire plaisir … chacun à notre façon… je ne vois pas ce que nous apportons de positif à la société. En considérant que nous sommes déjà fichus de voir ce qui est positif et ce qui est négatif …
Pour moi également, « la civilisation dominante, la civilisation industrielle, est condamnée à disparaître en un temps relativement court ».
Partant de là nos moyens et nos efforts (le pognon, l’énergie, et le temps) devraient être concentrés ailleurs que dans des activités bassement ludiques ou hédonistes, ou alors lucratives, d’autant plus quand elles sont inutiles voire néfastes.
Nos efforts devraient nous rendre capables de répondre à ces questions, comme à d’autres :
– Que pouvons-nous encore sauver ? Et comment ?
– Autrement dit : Que vaut-il d’être sauvé ? Serait-ce la bagnole… serait-ce notre confort de petits-bourgeois ?
bonjour Michel C
vous vous demandez quel est le sens de nos activités. C’est là une question primordiale que toute personne sensée devrait se poser. Malheureusement nos engagements professionnels sont pour la plupart inutiles et pour une grande partie dangereux pour la cohésion sociale et/ou nos rapports avec la biosphère. Notre association loi 1901 « biosphere » a pour objectif dans ses statuts de « défendre les intérêts de la biosphère ». Nous voulons montrer que l’urgence écologique doit se traduire dans la prise de conscience et les actes de chacun. Tout commentaire sur ce blog allant dans ce sens est le bienvenu. Il y a en moyenne quelque 700 visiteurs par jour sur ce blog, c’est peu, mais c’est déjà beaucoup. Une religion institutionnalisée n’était au départ qu’un groupuscule qui a su ressentir l’air des temps à venir. Il n’y a pas de pessimisme ou d’optimisme à avoir, l’avenir est celui que nous construisons ensemble…