Nous avions lu avec intérêt le livre de Jocelyne Porcher « Une vie de cochons » (écrit avec Tribondeau) : « Tous ces bâtiments de porcheries, on dirait que c’est construit pour se protéger de la nature, pour faire comme si elle n’existait pas, comme s’il n’y avait pas d’air, pas de plantes, pas de soleil. Mais dans les bâtiments, les gens se battent tout le temps contre les microbes. Il y a un grand panneau « Interdiction d’entrer – défense sanitaire », mais cela n’arrête pas les microbes… » Elle a côtoyé la souffrance – celle des animaux comme celle des hommes – qui règne dans les élevages industriels. Mais pour Jocelyne Porcher, « arrêter de manger de la viande serait la pire des choses qui pourrait nous arriver dans notre relation aux animaux »*. Elle s’insurge contre la tendance végane… qui est soutenue avec force par le marché des substituts aux produits animaux ! Ce mouvement antispéciste s’élève aussi contre la domestication. « Si les vaches disparaissent, les chiens de compagnie disparaîtront un jour à leur tour ». Voici quelques réactions sur lemonde.fr :
Paulette : …ou comment désinformer sur le véganisme pour le décrédibiliser… Quel rapport entre ne plus vouloir exploiter les animaux (par exemple en les tuant pour les manger), et ne plus vouloir de chien dans son jardin !
Livia : Chats et chiens sont des carnivores. Alors comment comptez-vous les nourrir? Parce que les croquettes vegan sont pour eux une catastrophe selon les tests des assos de consommateurs.
Bat : Aucun antispéciste sérieux ne veut faire disparaître les animaux domestiqués de la surface de la planète.
Pauline : Dans le véganisme il y a un courant profondément anti-industriel qui ne disparaîtra pas avec la fin de la viande. Le défi est aussi là: permettre l’émergence d’une micro-production de qualité, capable de nourrir la planète, avec et sans contribution animale.
Livia : Certains végans ne sont pas du tout contre les industriels. Ils applaudissent des 2 mains aux expérimentations visant à produire du steak à partir de cellules musculaires bovines. Le summum de l’horreur que pourrait commettre l’industrie agroalimentaire !
* LE MONDE du 25 août 2017, Pourquoi Jocelyne Porcher défend l’élevage
À défaut de totalement supprimer les produits d’origine animale, il faut les réduire très fortement
À défaut de totalement supprimer les produits d’origine animale, il faut les réduire très fortement