Voici sur une liste de diffusion EELV dédiée au groupe de travail « démographie » un dialogue intéressant à plusieurs titres :
Sarah : « ce n’est pas la démographie qui fait les migrations »
Michel : la démographie inclut l’accroissement naturel et le solde migratoire, il y a constat et pas lien de causalité. Qu’une commission EELV s’intitule seulement « immigration » montre que le parti se fait plutôt le relais d’une France ouverte à tous vents plutôt qu’à réfléchir sur les limites des flux migratoires. La commission « Immigration » aurait du se transformer en commission « démographie », mais j’ai vu de l’intérieur (j’ai participé à cette commission) que ce groupe était allergique à toute réflexion, ce qui l’empêche d’éclairer véritablement le parti sur les raisonnements à tenir.
Sarah : « les guerres et les dérèglements climatiques font les migrations »
Michel : la causalité des migrations est multifactorielle. Les migrants économiques sont beaucoup plus nombreux que les migrants pour raisons politiques, mais la distinction entre les deux catégories est devenu problématique. Dans l’avenir, le réchauffement climatique et la montée des eaux va jeter sur les routes des centaines de millions de personnes alors que la planète en général et la France en particulier est déjà un espace clos et saturé d’humains. Je n’ai jamais rencontré à EELV une personne qui réfléchisse aux perspectives de migrations de masse.
Sarah : « écologiquement, les pays de l’UE sont plus au point que les pays africains, par exemple sur la gestion des déchets, les normes des véhicules… Donc autant habiter en Europe »
Michel : Écologiquement la France n’est pas au top. Notre pays est saturée de déchets, on ne sait plus quoi en faire, et encore je ne parle même pas des déchets nucléaires. Les normes des véhicules, transgressées comme nous le savons, ne dit rien de la pertinence de l’automobile comme mode durable de déplacement. Écologiquement l’Afrique a encore des animaux sauvages, en France on essaye d’introduire quelques ours ou lynx et cela pose problème.
Sarah : « c’est combien le nombre de réfugiés qui viennent déjà taper à nos portes ? Parce que non, il n’y en a pas tant que ça, au vu des différents chiffres de migration mondiale, y compris ce que nous avons connus par le passé. »
Michel : Les migrations passées se sont déroulées sur des dizaines d’année, et principalement lors des Trente Glorieuses où la France connaissait une croissance économique exigeantes en main d’œuvre. L’afflux actuel est sans comparaison possible, venue d’une Afrique où l’état de surpopulation et de misère socio-économique ne peut que rendre explosif le nombre de migrants. Aujourd’hui le chômage en France approche les 3,5 millions et tout dit que ce chômage ne peut qu’augmenter. Quel emploi offrir à des arrivants supplémentaires ?
Sarah : « Les remarques de ce genre (sur le nombre d’immigrés) puent la xénophobie, et sont complètement à l’encontre des valeurs et des idées écologistes. »
Michel : L’écologie dans le monde actuel est d’abord une pensée des limites. Il s’agit de s’interroger sur le niveau de vie en France qui dépasse largement les possibilités de la planète, sur l’utilisation de technologies disproportionnée par rapport aux possibilités du milieu, etc. Quant aux migrants, l’écologie s’interroge sur la capacité de charge des territoires. L’écologie a une approche réaliste, biophysiques des phénomènes, elle ne porte pas de jugements de valeur de type « humanisme » ou « xénophobie ». Le sentimentalisme ne peut fonder l’écologie politique, car il s’agit de prendre des décisions concrètes, il est vrai parfois difficile à prendre, mais qu’il faut prendre si on veut préserver des territoires durables et viables.
Précision : le groupe de travail « démographie » avait été créé le 28 octobre 2014 par le BE (bureau exécutif d’EELV). Le membre du BE qui théoriquement relayait ses activités est mort sans avoir donné signe de vie auparavant. Autant dire que depuis trois ans, le parti n’a tenu aucun compte des réflexions de ce groupe. On a pu même vérifier auprès de l’ex-présidentiable Yannick Jadot que la pensée officielle était circonscrite à « qui on commence par supprimer ?». Comme si la complexité de la problématique écologique se résumait à cette seule phrase dont l’absence de pensée reste flagrante.
@michel C :
j’ oubliais : on nous avait dit à nous gogos naïfs Européens , que » l’ immigration était une richesse et que les immigrés venaient en Europe pour accomplir des tâches que les Européne sne voulaient pas faire =====> LEGENDES URBAINES !
Bonjour Michel C,
Je n’ai pas dit que xénophobie était synonyme de lucidité, j’ai dit qu’on ne devait pas juger une idée en fonction de son classement politiquement correct du moment.
Cela dit même si ce que j’ai écrit ne venait en aucun cas défendre la xénophobie, je veux ici en admettre les raisons. Quand on habite dans une région où en faisant ses courses on est en minorité dans son propre pays et qu’on est entouré de femmes voilées. Quand plusieurs fois de suite on s’est fait agressé (oui !) par des gens d’origine étrangère (‘mais qu’il est évidemment interdit de le préciser si par extraordinaire on osait porter plainte).Quand dans de la majorité des écoles les enfants de souche comme on dit, et comme certains aiment à moquer, ne représentent plus qu’un dixième de l’effectif (oui c’est comme ça très souvent) alors je comprends que des gens aient peur pour leur culture et leur sécurité. J’affirme aussi que cela n’a rien de « facho » de le dire.
A force de masquer les réalités, de soumettre les écrits non aux faits mais à la bienpensance on commet une erreur fondamentale qui ne fera qu’envenimer la haine future entre les peuples.
@michel C :
il faut remplacer xénophobie par misoxénie (préfixe grec : misos ; détestation de l’ étranger) qui est plus conforme à la réalité et qui se comprend vu le caractère invasif de certaines immigrations. De plus , l’ immigration est antimalthusienne , ce qui aggrave encore sa malignité
Misoxénie est en effet synonyme de la plus grande lucidité et témoigne d’ un cerveau reptilien en bon état de marche .
Didier Barthès n’apprécie pas les commentaires de Sarah…
L’accusation de xénophobie est-elle ridicule, ou pas ? Xénophobie serait-il synonyme de lucidité ? La xénophobie rappelons-le, est la peur irraisonnée de l’étranger. Autrement dit, la peur de cet Autre qu’on connaît comme ci comme ça… parce qu’ON l’a vu à la télé … et qui va venir sur « nos » terres violer nos belles femmes et ruiner nos belles valeurs séculaires.
La belle rigolade ! Déjà, comme si c’était la première fois que des étrangers franchissaient « nos » Alpes et « nos » Pyrénées. Je rappelle souvent à certains qu’en 732 de notre ère les arabes sont « montés » jusqu’à Poitiers et que c’est un certain Charles les a arrêtés. En tous cas c’est ce qu’ON raconte…
En tous cas, si l’écologie n’a rien à foutre des sentiments, des plus beaux comme des plus moches… elle n’a rien à foutre non plus de ces frontières qu’on tracé les hommes.
Cet argument de Sarah est tout à fait incroyable
« écologiquement, les pays de l’UE sont plus au point que les pays africains, par exemple sur la gestion des déchets, les normes des véhicules… Donc autant habiter en Europe »
En général au contraire on nous culpabilise en nous faisant remarquer que ne nous consommons trop, donc si des immigrés viennent en Europe et se mette au mode de vie européen, globalement ils pollueront plus la planète et cela, même si les déchets y sont un peu mieux gérés (au prix d’une grosse consommation d’énergie, car rien n’est gratuit).
L’accusation de xénophobie est ridicule, la vraie question est : « cela est il vrai ou pas ? » C’est la première chose à se demander avant de savoir dans quelle catégorie idéologique rentre une phrase. Si un seul milliards parmi les trois milliards d’africains qui vont s’ajouter à la population du continent africain d’ici 2100 vient en Europe, notre continent sera détruit écologiquement et culturellement.
Il est trop facile de déconsidérer par le mot xénophobie ceux qui ont la lucidité de dire les choses comme elles sont. La nature ne s’embarrassera pas du politiquement correct pour nous ramener à la raison, elle tiendra compte des seules données quantitatives.
L’Italie n’en peut plus, elle est en train de se faire envahir et remplacer mais nous fermons les yeux. La bienpensance nous conduira à une catastrophe. Les ordres de grandeur démographiques font qu’un pays comme l’Italie, l’une des plus belles cultures du monde, qui a donné tant de savants et tant d’artistes, est en train de disparaitre.
Et l’intérêt de l’enfant dans tout cela ? Qu’il naisse au Nord ou au Sud, Africain ou Européen, ou tout ce que l’on voudra : n’est-ce pas un malheur de naître sur une planète à l’agonie ? N’est-ce pas un malheur de participer à l’agonie de cette planète ? Sans même parler du fait que cet enfant, s’il a le malheur de naître, sera un artisan de la sixième extinction massive des espèces, la seule d’origine anthropique. Nous bouffons tout le territoire des autres espèces.
Dans l’intérêt de l’enfant comme des autres espèces animales : save the planet, make no baby ! Un écologiste qui enfante est désormais un écologiste douteux, pour ne pas dire faux-cul.
Bien à vous , Théo (qui, s’il avait pu choisir, ne serait jamais né, tant toute vie est pénible par essence, pour ne rien dire de la vie en société, « tribale », ou « marxiste », ou « réactionnaire », ou pseudo-écologiste)
J’arrive d’Italie où j’ai très longuement parlé avec des amis policiers (oui, j’ai des amis policiers italiens) dont la tâche est le placement des migrants dans les communes (entre 700 000 et 1 000 000 migrants prévus en 2017). Ces amis ne sont ni xénophobes, ni militants ou sympathisants d’extrême droite. Ils m’ont décrit une situation catastrophique de migrants désœuvrés (essentiellement des hommes qui migrent pour des raisons économiques) qui terminent déboutés, “sans papier” et qui n’ont aucun avenir. Selon eux la bombe à retardement est amorcée, reste à savoir quand va se produire l’explosion et sous quelle forme. (de la part d’un correspondant de biosphere)
Camus disait : « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». L’écologie reste une SCIENCE, elle n’est ni de gauche ni de droite, ni malthusienne, ni anti-malthusienne.
Dans son excellent commentaire du 05 octobre 2017 à 10:50 (Hydrocarbures, baptême du feu pour Nicolas Hulot) Alain HERVé écrivait : « La nature n’est ni compatissante, ni juge des aménagements entre classes sociales… L’écologie ne peut pas, ne doit pas prendre en compte les retombées sociales ».
Nous devrions donc employer le mot « écologisme » pour parler de cette doctrine. Mais nous suivons l’air du temps, et je n’y échappe pas… souvent nous parlons comme tout le monde.La question est donc, l’écologisme est-il fondamentalement anti-malthusien ?
Déjà, selon moi cette doctrine, l’écologisme, est de gauche. Bien sûr je sais qu’aujourd’hui beaucoup ne savent plus où est la droite et la gauche. Bien sûr je sais aussi qu’il y a déjà un moment que certains se demandent si la gauche pourrait être malthusienne… Quoiqu’il en soit, historiquement le malthusianisme est incontestablement de droite. Donc à la question précédente, je répondrais par l’affirmative.
L’air du temps étant à dépasser les clivages, Biosphère a écrit un article le 04 mai 2017 : Une vision malthusienne par-delà droite et gauche.
« L’écologie est-elle fondamentalement anti-malthusienne ? »
En aucun cas mais ceux qui sont censés la représenter le sont !
On ne peut qu’ être pris de fou rire en lisant les répliques de l’ andouille gauchiste de service , Sarah du groupe bisounours de EElV.
Que l plaisr de lire la réplique implacable et raisonnée de Michel avançant ses arguments comme une division de chars à laquelle l’ ennemi n’ opposerait que la boue .
Continuez comme cela EELV et vous disparaîtrez totalement en France , ce qui serait la meilleure des choses , pastèques !
Que tant d’Africains et d’Orientaux soient forcés de quitter leur terre natale pour migrer en masse vers l’Europe est profondément immoral et est écologiquement intenable.
Face à ce monstrueux phénomène, il est impératif :
-de cesser tous les bombardements militaires impérialistes et meurtriers
-qu’on laisse les peuples du tiers-monde disposer des ressources qui sur leurs sols sont présentes, et donc que sans être indemnisés, les industriels milliardaires soient expropriés, expropriation sans laquelle les Africains ne pourront d’ailleurs pas non plus accéder aux méthodes de réduction de la natalité
-de mettre fin à la folie consistant à vendre de l’armement à prix d’or à la dictature saoudienne, dictature que nul ne peut ignorer soutenir Daech et d’autres milices mettant en application le terrorisme islamique