Je pense que la ville en 2050 aura subi une rupture totale. Comme l’exprime le dossier « Energie, le régime light », l’énergie la moins chère et la moins destructrice pour la planète sera celle qu’on n’utilise pas (LeMonde du 8 octobre). La ville basse consommation devient l’utopie revendiquée par l’association Energie-Cités, les plans énergie-climat de multiples communautés urbaines, la résurgence des tramways, la multiplication des vélos. Nous vivons une nouvelle période de transition, pas celle qui a fait adopter par la plupart des pays communistes le modèle capitaliste libéral, mais une initiative de transition qui prépare la civilisation de l’après-pétrole. Voici venu le temps des Towns Transition.
Cette méthode initiée pour la première fois à Totnes, petite ville de 8000 habitants en Angleterre, réfute l’attitude individualiste des survivalistes. Du côté collectif, on ne peut compter sur des politiciens nationaux, menés par l’obsession du court terme. En revanche les politiciens locaux peuvent apporter un concours précieux pour mettre en œuvre LA solution à LA crise provoquée par le double choc du pic énergétique imminent et du réchauffement climatique. Il s’agit, sur un territoire spécifique, de prendre une « initiative de transition » vers une économie sans pétrole et de développer la résilience du tissu socioéconomique local. Concrètement, il s’agit de se défaire de la dépendance aux importations et de relocaliser les activités sociales et économiques. Ce qui importe, ce n’est plus le PIB, c’est le pourcentage de nourriture consommée ayant été produite à proximité, la part de terrain consacrée au parking par rapport à celle consacrée aux cultures vivrières, le pourcentage d’habitants sachant cultiver au moins dix légumes, etc.
Les villes sont des multiplicateurs de distance entre lieu d’habitat et lieu de travail, entre production alimentaire et consommation alimentaire, entre l’addiction à la télé et le contact avec la nature. Une ville basse consommation, c’est une ville qui rétrécit et qui n’a pas besoin ni d’autoroutes, ni de TGV…
« Transition towns » pas « Towns transition » . Ce n’est pas à proprement parler une méthode bien que l’initiative propose une méthodologie de travail. Ce qui a de passionnant dans le mouvement, c’est qu’il émerge de la base et non d’une volonté « institutionnelle » type agenda 21. Ce sont les habitants qui prennent les choses en main. Le pouvoir public local demande souvent à postériori d’en faire partie. Il existe aujourd’hui 217 initiatives http://transitiontowns.org/TransitionNetwork/TransitionCommunities Une particularité du mouvement est qu’il fonde son action en réponse au pic du pétrole et aux changements climatiques. L’un et l’autre problème ne pouvant pas être traité séparement.
stupide ?
Encore un commentaire qui cherche sa justification…
Encore une initiative stupide.