Contre l’anthropocentrisme, enfin ! Enfin un article du Monde qui va dans le sens du long terme : « Après le marxisme il faut aller plus loin que l’humanisme libéral ». Franck Burbage écrit dans son article-débat ce qu’il faut dire (LM du 9 octobre), il suffit de recopier :
C’est l’humanisme qui justifie, au nom de la valeur transcendante de l’homme, l’exploitation illimitée de la Terre. L’idéologie actuelle du « développement humain » reproduit sans cesse cette présupposition anthropocentriste.Or l’articulation de la question sociale et de la question écologique n’est possible que si l’on engage la critique de l’anthropocentrisme dominant. La relation que nous tissons avec la multitude des choses et des êtres complète et enrichit les perspectives strictement humaines. Et la Terre n’est pas seulement un ensemble de moyens destinés à nos usages et à nos consommations. Ainsi il ne revient pas du tout au même de s’inquiéter du seul réchauffement climatique ou d’y adjoindre la question, également cruciale, de la biodiversité. Car si le réchauffement climatique menace les implantations humaines, l’expansion incontrôlée de l’humanité menace la multitude des êtres vivants sur cette planète.
On peut travailler à instruire le chantier d’un socialisme écologique : articuler la pensée des biens communs et de l’égalité des conditions avec celle d’une Terre enfin respectée.
Les utilitaristes, amis des animaux, anti-anthropocentristes, haïssent tellement l’homme qu’ils justifient moralement de tuer les nouveau-nés. C’est du moins la thèse d’un éminent représentant de l’école de pensée utilitariste et anti-anthropocentriste, professeur à Princeton, j’ai nommé le grand artiste, le grand clown, Monsieur Peter Singer.
Pour plus de détail voir mon article « Peter Singer : tuer un nouveau né n’est pas tuer une personne » sur http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-peter-singer-tuer-un-nouveau-ne-n-est-pas-tuer-une-personne-37261850.html
Il n’est pas question de haine de l’homme, mais de dégoût de ses comportements et de ses attitudes. Il n’est pas question de condamner agriculture et élevage, mais de lutter contre ses excès et sa froide économie. Il ne revient pas aux écologistes de culpabiliser les hommes; l’homme n’a qu’à se regarder dans le miroir pour y voir son infinie bêtise. Se reconnaît-il?
Renvoyer la responsabilité de l’exploitation illimitée de la terre à l’humanisme n’a aucun sens.
Tout au plus une culpabilisation de l’homme comme certains qui se pensent écologistes aiment le faire.
Cette haine de l’homme est devenue à la mode ; peut-être la plus dangereuse des croyances.
Il faudra bientôt reprocher à l’homme d’avoir inventé l’agriculture et l’élévage, c’est-à-dire d’être devenu homme.
rudolf bkouche
oups : « vanishing »
Merci pour votre blog !
C’est ce que soutient également James Lovelock dans son dernier livre « The vanashing face of Gaia: a final warning » Mars 2009 – non encore traduit en français.