En ce temps de pensée unique, on ne parle que du réchauffement climatique, mais il ne faudrait pas oublier que la crise écologique est multiple. La concentration moyenne en CO2 atmosphérique s’est établie en 2008 à 385 ppm alors que ce taux n’était que de 280 ppm environ avant l’ère industrielle. C’est un mauvais signe (sauf pour Poutine qui pense qu’on n’aura plus besoin de se couvrir chaudement en Russie). Mais nous avons aussi les problèmes de l’épuisement des ressources fossiles, les problèmes de l’eau, les problèmes de la productivité des sols, les problèmes de baisse des ressources halieutiques, la 6e extinction des espèces, etc. Mathis Wackernagel a essayé de mesurer l’empreinte écologique globale de l’humanité (LeMonde du 25 novembre) et montre que nous sommes dorénavant au-dessus des capacités de régénération de la planète. Il faudrait une planète et demie ou presque pour que la Terre puisse produire les ressources que nous consommons pour manger, se vêtir, se déplacer, se chauffer et absorber nos déchets. En terme simple, cela n’est possible que parce que nous puisons dans le capital naturel, nos enfants auront à disposition une planète complètement dégradée.
Bien entendu on peut toujours reprocher des imprécisions ou des oublis au Global Foot Print Network qui fait ce calcul. Il n’empêche, nous devrions tous savoir que notre civilisation thermo-industrielle vit globalement au-dessus des moyens de la biosphère. Pour ceux qui veulent approfondir la notion d’empreinte écologique :
1) Notre empreinte écologique de Mathis WACKERNAGEL et William REES (écosociété, 1996)
2) L’empreinte écologique d’Aurélien Boutaud et Natacha Gondran (La Découverte, 2009)
Bien entendu j’aurais beaucoup de plaisir d’échanger sur ce blog avec celui ou celle qui a lu au moins un de ces livres…