Même les objecteurs de croissance (médiatisés) sont anti-malthusiens. Leur organisme de théorisation, l’IEEDS (institut d’études économiques et sociales pour la décroissance soutenable) répond ainsi à la question, La décroissance est-elle malthusienne ? : « La décroissance pense qu’il n’y a pas trop d’êtres humains sur terre, mais trop d’automobilistes. » (décembre 2006, supplément inséré dans La décroissance n° 35). Frédéric Lemaître (rubrique analyse du Monde, 26 novembre) trouve cette réponse un peu courte. La biosphère aussi ! LeMonde perçoit la tentation du retour au malthusianisme, cette question longtemps tabou revient dans les débats, confronté que nous sommes à l’insécurité alimentaire ou au réchauffement climatique. En 2007, le GIEC confirmait que « le PIB par habitant et la croissance démographique ont été les principaux facteurs de l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre durant les trois dernières décennies du XXe siècle ». Je sais déjà que les éternels contempteurs de ce blog vont dire que le réchauffement climatique, c’est pas grave, le GIEC n’a rien compris (et trafique ses données), et quant à la production agricole, le progrès technique nous sauvera, et la géo-ingénierie aussi.
Frédéric Lemaître parie de son côté sur la croissance verte (l’imposture de notre décennie) et sur une diminution de notre consommation de viande. (une solution nécessaire). Pour la démographie, il pense avec Hervé Le Bras qu’il n’existe aucun institution capable d’imposer une législation destinée à limiter la croissance démographique. Notre illustre démographe oublie simplement la Chine dont Frédéric Lemaître rappelle d’ailleurs que s’ils n’avaient pas limité les naissances, l’état de la planète serait bien pire. En conclusion, aucun consensus sur la question démographique, comme d’habitude.
Souvenons-nous alors du message essentiel de Malthus : « Si les humains ne sont pas raisonnables, famine, guerres et épidémies deviendront leur quotidien ».
Si on avait apporté à Malthus la preuve qu’il y aurait un jour 6 milliards d’habitants sur terre il en serait mort d’apoplexie.
Malthus s’étant trompé sur toute la ligne, je trouve absurde, malsain, morbide et criminel de ressortir sa rengaine réactionnaire et aujourd’hui indéfendable.
J’ai laissé tomber les réponses aux autres points, d’expérience c’est inutile.
Mais le coup de la conquête spatiale ça a l’air vraiment terrible, si vous pouviez me donner quelques pistes sur la façon dont vous voyez les choses, je vous en serai bien reconnaissant.
@ l’auteur de ce blog :
Je m’aperçois qu’effectivement, vous avez supprimé la version d’origine de ma réponse à Nicolas, et que vous l’avez modifiée avant de la reposter. Vous n’avez pourtant jamais indiqué que vous ne toléreriez pas de liens vers d’autres sites dans les messages.
Merci de clarifier votre politique sur cette question, car la réécriture des message est une fraude, c’est une méthode assez honteuse de manipulation.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
La politique chinoise de l’enfant unique est (bien évidemment) une monstruosité absolue.
Il n’est de richesse que d’hommes!
@ Nicolas :
Votre attaque est hors-sujet, je répondais au commentaire de Sébastien.
Point par point
– ce n’est pas moi qui ait écris la convention Génocide, lisez-là. Quant à la volonté de détruire un groupe, les milliers de déclarations de la mouvance écologiste radicale internationale sont assez claires : le groupe visé, ce sont les pauvres.
– L’exemple de la destruction de la population par désindustrialisation et privatisation/dépeçage citait la Russie, avec un lien très documenté sur la question. Vous lisez peut-être trop vite les commentaires ?
Mais vous faites bien de citer les USA et l’UK, vous pourriez même rajouter l’Europe, car ce qui est arrivé au COMECON dans les années 90 est en train de leur être appliqué maintenant. Vous n’êtes pas au courant ?
-Sur la conquête spatiale, taisez-vous, vous n’y connaissez apparemment rien.
-Sur le fait qu’une très forte densité de population n’implique pas nécessairement pauvreté et grouillance, mais que la cause de cela se trouve dans le degré de développement… agro-industriel national (implicite dans le cas de Paris et de New-York), vous n’avez là encore pas pris le temps de tout lire, ou de comprendre ce que vous lisiez.
Mon petit Nicolas, le Troll, c’est vous.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
@Mahéo :
Entre
– le génocide des gens pas nés (j’espère que vous n’avez jamais utilisé la contraception, qui est suivant apparemment un meurtre – par ailleurs, le génocide est associé à la volonté de détruire un groupe. Ainsi un massacre n’est pas forcement un génocide. de même la politique de l’enfant unique n’a jamais été considérée comme telle)
– la privatisation qui mène à la baisse de population (comme aux US ou en UK évidemment)
– la préparation de la conquête spatiale – j’ai pas pu m’empêcher de rire (pas de soucis, il y a de l’eau sur la lune. pis c’est pas difficile de faire voler des choses, il faut a peine 5 tonnes équivalent pétrole pour monter une seule tonne de matière en orbite géostationnaire. De là à la prochaine planète habitable, il n’y a qu’un pas)
– le fait qu’un appartement suffise à faire vivre un humain (les champs, les pâturages, les usines, les mines et les ressources océaniques -entre autres- ne sont évidemment d’aucun intérêt pour un new yorkais, qui vit d’amour et d’eau fraîche, dans un immeuble apparu tout seul – d’ailleurs vous même vous approvisionnez en télé, essence et nourriture depuis votre balcon/jardin)
Vous le faites exprès? Vous réfléchissez avant d’écrire, ou vous êtes juste un troll?
Vous êtes capables d’appréhender des systèmes complexes et des ordres de grandeur, ou pour vous le monde se limite à ce que vous voyez tous les jours?
Les « Claude ALLEGRE » du dimanche deviennent vulgaires maintenant…
Commençons par supprimer Monsiuer Biosphère, ça fera un humain destructeur de la planète, une graine de dictateur totalitaire et un con en moins.
L’état de la planète ne serait pas « bien pire », car « pire » suppose qu’il serait mauvais ce qui n’est à l’évidence pas le cas.
@ Bertrand :
Sans jouer avec les termes, une croissance infinie, ça n’existe pas, et ça n’est certainement pas souhaitable. Je me contenterai bien d’une croissance démographique annuelle de la population située entre 1,5% et 2,0%.
Quoique si l’on décide enfin de coloniser l’espace, il faudra peut-être alors passer à des taux de croissance 2,5% à 3,0%.
La question de l’espace disponible par individu est un peu fallacieuse : moi qui habite une des zones les plus densément peuplées du monde, je n’ai pas remarqué que les individus manquaient de place – sauf à Ikéa le samedi après-midi -, ni que la population était particulièrement pauvre, ni grouillante.
L’on peut vivre très confortablement à 20 ou 25 000 habitants/km², et même plus, figurez-vous. Voyez Paris, par exemple, ou Manhattan. Ce n’est qu’une question de développement.
Quant aux ressources qui risqueraient de manquer, desquelles parlez-vous ? D’ailleurs, êtes-vous bien sûr de savoir ce dont vous parlez ? Car jusqu’à présent, ce n’est pas le manque de ressources qui a posé problème, c’est la remarquable inefficacité distributrice du système économique et financier mondialisé des 40 dernières années.
« Enfin, que je sache demander à ses lecteurs de réfléchir à l’opportunité de ne pas faire une nouvelle bouche à nourrir n’a rien d’un meurtre. »
J’ai envie de vous demander : qu’est-ce qu’un enfant, pour vous ?
Et de quoi seront-elles constituées, ces générations à venir dont vous prenez la défense, sinon de ces bouches inutiles conçues en ce moment même par des gens qui, fort heureusement, se foutent de votre opinion, et fournissent par là-même matière à votre pessimisme malthusien ?
Qui est l’égoïste : celui qui veut empêcher la naissance des générations à venir, ou celui qui veut les promouvoir ?
Paradoxal, votre point de vue.
Pour le point godwin, merci de me l’attribuer pour ce qui suit :
la politique de suppression des bouches inutiles, ça a déjà été fait, c’est pas joli-joli, et ça a amené l’humanité à concevoir la Convention Génocide de 1948, où l’on trouve écrit, dans les actes constitutifs de génocide, article II, alinéa c) :
« Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe; »
Lisez-là, cette convention, c’est ici :
http://www.icrc.org/DIH.nsf/FULL/357?OpenDocument
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
@Mahéo
Quel est le but d’une croissance infinie de la population ?
A t’on le droit d’être égoïste pour les générations à venir et de leur souhaiter d’avoir de l’espace et des ressources pour chacun ou faut il absolument les vouloir grouillants et pauvres ?
Enfin, que je sache demander à ses lecteurs de réfléchir à l’opportunité de ne pas faire une nouvelle bouche à nourrir n’a rien d’un meurtre. Alors parler de génocide !
Vous loupez de très peu le point Godwin mais c’est clairement par inadvertance.
» […] le réchauffement climatique, c’est pas grave, le GIEC n’a rien compris (et trafique ses données), et quant à la production agricole, le progrès technique nous sauvera, et la géo-ingénierie aussi. »
Vous faites des progrès, monsieur Vert-de-Gris. Félicitations.
Comment ? C’est hors contexte ? Et alors ? Il semble que ce soit devenu un art populaire, de nos jours, la citation hors-contexte, non ?
Quant à la politique de l’enfant unique chinoise, il faut quand même avouer qu’elle a été imposée par une dictature, dans un pays qui accédait avec difficulté au rang de pays agro-industriel, et que cette politique a été largement assouplie, voire n’est plus appliquée dans certaines régions, ou au dessus d’un certain seuil socio-économique.
Mais la dictature Khmers rouge a été encore plus efficace que la politique de l’enfant unique chinoise en terme de « décroissance ». Elle n’est malheureusement pas transposable en France et en Europe.
Ce qui est transposable en Europe, c’est la politique de désindustrialisation massive et de privatisation/dépeçage des infrastructures (dures et molles) qu’on a fait subir au COMECON et à la Russie de 1992 jusqu’en 1997-98, qui ont détruit les populations de ces pays. Par exemple, jusqu’à ce que Vladimir Poutine redresse la Russie, celle-ci a perdu jusqu’à 760 000 individus par an, naissances soustraites. La Russie est ainsi passée de 149 millions d’habitants en 1992, à 142 millions en 2007.
source : http://cozop.com/agoravox/de_la_demographie_en_russie
(attention au coma éthylique…)
Voici un exemple pour l’Europe, tout en démocratie et en libre-échange, et qui en plus garantit une « croissance verte » désindustrialisante et à démographie décroissante ! Appliquons-là tout de suite en Europe !
Quoi ? Comment ? C’est déjà en route ? C’est ça, le traité de Lisbonne ? Ah bon …
Mais assez ri, monsieur Vert-de-Gris. Vous vous faites gloire de votre volonté génocidaire, sous votre peau de mouton de malthusien bêlant et repentant au chevet de Gaïa. L’étalage de cette volonté criminelle vous rattrapera certainement, un jour.
Maintenant, il faudrait savoir : qui êtes-vous ? Universitaire ? Journaliste ? Pigiste du WWF et/ou de GreenPeace ? Employé au secrétariat du Duc d’Édimbourg ? Militant désintéressé et dévoué à la cause ?
Car vos contempteurs n’ont pas peur de mettre leur vrai nom à côté de leurs opinions, eux. Il semble par contre que vous ne soyez pas suffisamment fier des vôtres pour les assumer, n’est-ce pas ?
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
Peut être Hervé Le Bras se plaçait il dans le cadre de régimes démocratiques et respectant les droits de l’homme ?…