EELV s’égare dans des combats qui ne sont pas les siens. Exemple, son dernier communiqué de presse, « Afrin : il faut protéger le peuple kurde ». Le contenu est imprécis : « L’armée turque serait entrée… Les Kurdes d’Afrin risquent un massacre imminent… » Plus grave, le message ne contient aucune référence à l’écologie, se contentant de considérations moralistes, « Les intérêts économiques ne peuvent primer sur la vie humaine… La France et l’Union européenne doivent condamner l’invasion turque… Europe Écologie – Les Verts est solidaire des populations d’Afrin ». Les massacres forment une longue litanie, même dans le monde actuel qui a atteint le sommet de sa puissance, riche des ressources fossiles que lui ont donné gratuitement la Terre. La richesse ne donne pas la sagesse.
L’écologie politique n’a pas à se polariser sur les événements conjoncturels, ce n’est pas son rôle, Macron, l’UE et l’ONU sont là pour ça. L’écologie politique doit transcender les massacres ponctuels en rappelant la force du pacifisme dont E.Faguet donnait la définition suivante en 1908 : « Doctrine de ceux qui croient à la possibilité d’établir une paix universelle et qui s’efforcent d’en préparer l’avènement ». Les militants pacifistes sont engagés dans trois voies : refus de participer aux actes de violence, effort pour essayer de supprimer les causes de la guerre, conception d’un régime de « paix par le Droit », fondé sur les règles juridiques et animé par des institutions internationales. D’après J.J.Becker, ses partisans croient au triptyque : « désarmement, arbitrage, sécurité collective » que l’on va retrouver dans « l’esprit de Genève ». L’article 1 de la charte des Nations unies adoptée le 26 juin 1945 stipule d’ailleurs les buts suivants : « Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix ; Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde ; Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion ; Etre un centre où s’harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes. » Ce bel édifice n’a jamais fonctionné. Le système de sécurité collective a été annihilé par les veto de tel ou tel des cinq membres permanents. L’écologie politique n’est pas responsable de cet état de fait.
L’écologie politique doit montrer la complexité des situations et miser sur le long terme. Qui voudrait faire la guerre s’il vivait en équilibre avec son écosystème ? C’est là le principe premier de l’écologie politique face à un acte de guerre, rétablir la paix avec la Terre. Communiquer sur les Kurdes face aux Turcs ne poursuit en rien cet objectif.
Il est immonde que monsieur Placé et bon nombre d’autres cadres d’Europe Ecologie Les Verts aient soutenu l’intervention militaire impérialiste qu’en Syrie il y a quelques années messieurs Valls, Hollande, Cameron, Kerry et Obama voulait mener.
L’ingérence capitaliste qui bombarde n’est compatible ni avec l’écologie politique ni avec l’écologie tout court.
Certes EELV s’égare, mais il faut reconnaître que dans ce monde toujours plus complexe, dans lequel tous les problèmes sont plus ou moins liés, il est particulièrement difficile par exemple, de prôner la paix sans condamner tel ou tel massacre.
L’écologie politique est peut-être en manque d’inspiration écolo … en tous cas elle en donne l’impression. Alors peut-être pourrions-nous lui souffler quelques idées à creuser.
Déjà, quel est notre projet de société ? Bien entendu il n’est pas question de persister à vouloir le beurre et en même temps l’argent du beurre, laissons ça aux autres partis politiques. Nous devons réfléchir en tenant compte de la réalité dont les lois de la physique font évidemment partie, et en repartant de la base, de l’essentiel …
Que signifie le bonheur, la richesse… ? « La richesse ne donne pas la sagesse » ça c’est certain.
Finalement, nous qui avons eu comme seul mérite de naître dans un pays dit « riche »… ne sommes nous pas bien plus misérables que riches ?
c est sur qu il faut passer l apparence de ces conflits pseudos ethniques , nationalistes ou religieux , mais réellement économiques qui ressemblent à des partages de ressource de territoire à l image d un clan mafieux qui ce partage une ville.
La forme d état que nous connaissons n est qu une mafia qui à réussie , il faut passer à autre chose