ACV Coca Cola !

 L’analyse du cycle de vie ou ACV est une notion apparue aux Etats-Unis en 1969. Il ne s’agissait pas d’une découverte de théoriciens de l’écologie, mais d’une problématique stratégique initiée par l’entreprise Coca-cola : faut-il mettre la boisson dans une bouteille de verre ou lui préférer le plastique ? On avait pour la première fois comparé non seulement les coûts de fabrication respectifs, mais aussi l’énergie utilisée, la disponibilité des matières premières et la possibilité de recyclage après usage. La comptabilité environnementale s’est alors développée, elle permet désormais de comparer, pour chaque produit fabriqué, les gaz à effet de serre qu’il génère tout au long de sa vie, la pollution de l’air et de l’eau, le décompte des ressources naturelles utilisées, l’impact sur la biodiversité, le coût du traitement ou de la mise en décharge du déchet qu’il devient. Mais l’ACV ne mesure ni la toxicité pour l’homme, ni l’impact sur les paysages, ni le bruit et les odeurs émises, ni surtout l’utilité réelle du produit.

Coca-Cola avait donc découvert en 1969 que les contenants en plastique sont plus respectueux de la Biosphère une fois pris en compte l’essence utilisée pour rapatrier jusqu’aux lignes d’embouteillage le verre consigné. Depuis, les bouteilles plastiques ont conquis le monde entier et le pétrole qui sert à les fabriquer s’épuise. Alors la solution est simple, ajoutez toujours au calcul de l’ACV la démesure de nos besoins actuels, buvez de l’eau et non du coca cola, et vous économiserez la Biosphère.