Les faits sont simples : il s’agit de la prolifération des algues vertes. Mais un discours se fait jour pour contester le lien solidement établi entre pratique agricole et algues vertes. Lorsque les faits sont importuns, il suffit de mettre en doute leur existence. Ce détestable principe semble avoir un avenir radieux, dès lors que remédier à des dégâts environnementaux indispose des intérêts économiques. Lorsque des intérêts particuliers sont en jeu, le constat scientifique est souvent ramené à un « intégrisme » écologique par le biais d’opérations de propagande savamment orchestrées. Des campagnes auxquelles les politiques semblent bien perméables. « Sur cette affaire des algues vertes, il serait absurde de montrer du doigt les agriculteurs, qui font d’énormes progrès en la matière », avait déclaré Sarkozy le 7 juillet à Crozon, ajourant qu’il y « aurait toujours des intégristes pour protester ».
Un tel déni a été mis en œuvre pour l’amiante comme pour le réchauffement climatique. Mais repousser pour de mauvaises raisons la gestion d’un problème environnemental rend invariablement la résolution plus ardue et ses conséquences potentiellement plus graves. Il est possible de nier les lois de la nature. Mais elles finissent toujours par se rappeler à nous.
Le texte précédent aurait pu être aussi bien écrit sur ce blog… En fait c’est un condensé de l’éditorial du MONDE du 28 juillet (Algues vertes : l’insupportable déni). LE MONDE devient écolo, nous sommes sauvés !
Très surprenant !
Très surprenant !
Quelques commentaires judicieux sur lemonde.fr :
– Soyons précis : la pollution vient des éleveurs industriels qui travaillent pour les puissants secteurs de l’agro-alimentaire et de la grande distribution. Je ne citerai pas de nom ou de marques ici mais ce sont eux les véritables responsables. Mais, comme ils sont les premiers pourvoyeurs d’emplois en Bretagne, ils sont in-tou-cha-bles! Sarkozy et Le Driant, patron de la Région et conseiller proche de Hollande sont en accord sur ce point !
– Cette pollution par les algues n’est pas un accident comme pour la pollution pétrolière ; c’est un geste délibéré, voulu par des villages entiers, du maire au plus petit producteur, pour gagner plus de fric. Ce n’est pas ponctuel, momentané, cela devient définitif.
– On a affaire à un phénomène d’achat d’une partie de l’électorat par les partis politiques. Sarkozy est parfaitement cynique : baisse de la TVA dans la restauration, protection des agriculteurs pollueurs.
– Ce déni de la réalité concernant les algues vertes, le réchauffement climatique, l’effondrement des stocks de poisson m’inspire le plus profond dégoût de l’espèce humaine.
Quelques commentaires judicieux sur lemonde.fr :
– Soyons précis : la pollution vient des éleveurs industriels qui travaillent pour les puissants secteurs de l’agro-alimentaire et de la grande distribution. Je ne citerai pas de nom ou de marques ici mais ce sont eux les véritables responsables. Mais, comme ils sont les premiers pourvoyeurs d’emplois en Bretagne, ils sont in-tou-cha-bles! Sarkozy et Le Driant, patron de la Région et conseiller proche de Hollande sont en accord sur ce point !
– Cette pollution par les algues n’est pas un accident comme pour la pollution pétrolière ; c’est un geste délibéré, voulu par des villages entiers, du maire au plus petit producteur, pour gagner plus de fric. Ce n’est pas ponctuel, momentané, cela devient définitif.
– On a affaire à un phénomène d’achat d’une partie de l’électorat par les partis politiques. Sarkozy est parfaitement cynique : baisse de la TVA dans la restauration, protection des agriculteurs pollueurs.
– Ce déni de la réalité concernant les algues vertes, le réchauffement climatique, l’effondrement des stocks de poisson m’inspire le plus profond dégoût de l’espèce humaine.