L’UMP souhaite instaurer un « serment d’allégeance aux armes ». Tous les jeunes Français arrivés à l’âge de la majorité seraient tenus de prêter serment aux armes, c’est-à-dire de s’engager, si les circonstances l’exigeaient, à » servir le pays sous les armes françaises « . Cette prestation de serment se ferait à l’occasion de la journée d’appel à la défense ou au moment de l’acquisition de la nationalité française… M. Copé insiste : « Je fais mienne la devise de John Fitzgerald Kennedy : ‘Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays’. Nous sommes dans une logique de droits et de devoirs. » (Source : LEMONDE.FR | 20.09.11 | »Serment d’allégeance aux armes »)
A défaut d’économiser nos ressources et nous sauver en même temps que la planète, l’UMP préfère préparer les mentalités pour aller conquérir les territoires et piller les ressources. Comme l’exprime Harald Welzer dans son livre Les guerres du climat, « les conflits d’espace vital et de ressources auront, dans les décennies à venir, des effets radicaux sur la forme que prendront les sociétés occidentales… Les menaces extérieures sont une cause de cohérence interne. Percevoir l’acte de tuer comme un acte de défense est, pour tous les coupables de génocides, un élément important de la légitimation qu’ils se confèrent et des pleins pouvoirs qu’ils s’attribuent. »
Cette dérive du militarisme UMP est d’autant plus grotesque que le service de défense nationale en France n’est pas supprimé, mais seulement suspendu. Tous les jeunes qui passent à la JAPD ont en fait effectué une journée d’incorporation, en attendant la suite ! Mais il ne faut pas oublier non plus que le statut des objecteurs de conscience, opposé à l’usage des armes, n’est lui aussi que suspendu. L’UMP compte-t-elle aussi déchoir de la nationalité les objecteurs de conscience ? Ça promet !
Enfin Copé fait une mauvaise interprétation des paroles JF. Kennedy. Faire quelque chose pour son pays ne veut pas dire nécessairement prendre les armes. Une autre expression de JF. Kennedy est beaucoup plus claire : « La guerre existera jusqu’au jour lointain où l’objecteur de conscience jouira du même prestige que le guerrier. »
Quelques remarques sur LEMONDE.FR :
– Mais au fait, cela n’est-il pas comme une préparation des esprit à des conflits armés à venir ? On commence à conditionner la chair à canon ? Ce monde est-il en train de sombrer, qu’il ne voit pour se sauver que la perspective d’une « bonne guerre »?
– Formidable! On va voir refleurir les objecteurs de conscience, qui avaient disparus avec la fin du service militaire. Ca va permettre aux jeunes de se poser quelques saines questions sur la différence entre la nation et le nationalisme.
– Grotesque… Si sa conscience pousse un jeune Français à refuser de prendre le « serment aux armes »? Déchu de la nationalité?
– Pacifiste, donc apatride ? Et les « circonstances qui exigeraient » un appel en masse sous les drapeaux ? Le retour de la mobilisation générale à l’heure des armées de métiers, des missions sous mandat ONU ? Pour envoyer les mobilisés en Afghanistan ? Ou craint-on une invasion par un voisin belliqueux ? Le Luxembourg ?
– J’ai plus de 70 balais. J’ai connu les saluts aux couleurs dans la cour du lycée avec un chant qui me donne encore des frissons de honte et de dégoût, et qui commençait par « Maréchal, nous voilà… » Je ne voudrais pas que mes (arrière) petits enfants connaissent cette humiliation. Plus tard, j’ai goûté (toujours sans choisir) de l’Algérie… pas non plus la gloire.
– Si un homme peut éprouver quelques plaisir à défiler en rang au son d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle épinière le satisfait. (Albert Einstein).
– Mr le président, je vous fais une lettre ; Je viens de recevoir mes papiers militaires pour aller à la guerre avant mercredi soir. Mr le président, je ne veux pas la faire, je ne suis pas sur Terre pour tuer des pauvres gens. Et je crierai aux gens : « Refusez d’obéir, refusez de la faire : N’allez pas à la guerre, refusez de partir. « S’il faut donner le sang, allez donner le vôtre, Mr le bon apôtre, Mr le président. Si vous me poursuivez prévenez vos gendarmes que je serai sans armes et qu’ils pourront tirer.
Quelques remarques sur LEMONDE.FR :
– Mais au fait, cela n’est-il pas comme une préparation des esprit à des conflits armés à venir ? On commence à conditionner la chair à canon ? Ce monde est-il en train de sombrer, qu’il ne voit pour se sauver que la perspective d’une « bonne guerre »?
– Formidable! On va voir refleurir les objecteurs de conscience, qui avaient disparus avec la fin du service militaire. Ca va permettre aux jeunes de se poser quelques saines questions sur la différence entre la nation et le nationalisme.
– Grotesque… Si sa conscience pousse un jeune Français à refuser de prendre le « serment aux armes »? Déchu de la nationalité?
– Pacifiste, donc apatride ? Et les « circonstances qui exigeraient » un appel en masse sous les drapeaux ? Le retour de la mobilisation générale à l’heure des armées de métiers, des missions sous mandat ONU ? Pour envoyer les mobilisés en Afghanistan ? Ou craint-on une invasion par un voisin belliqueux ? Le Luxembourg ?
– J’ai plus de 70 balais. J’ai connu les saluts aux couleurs dans la cour du lycée avec un chant qui me donne encore des frissons de honte et de dégoût, et qui commençait par « Maréchal, nous voilà… » Je ne voudrais pas que mes (arrière) petits enfants connaissent cette humiliation. Plus tard, j’ai goûté (toujours sans choisir) de l’Algérie… pas non plus la gloire.
– Si un homme peut éprouver quelques plaisir à défiler en rang au son d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle épinière le satisfait. (Albert Einstein).
– Mr le président, je vous fais une lettre ; Je viens de recevoir mes papiers militaires pour aller à la guerre avant mercredi soir. Mr le président, je ne veux pas la faire, je ne suis pas sur Terre pour tuer des pauvres gens. Et je crierai aux gens : « Refusez d’obéir, refusez de la faire : N’allez pas à la guerre, refusez de partir. « S’il faut donner le sang, allez donner le vôtre, Mr le bon apôtre, Mr le président. Si vous me poursuivez prévenez vos gendarmes que je serai sans armes et qu’ils pourront tirer.