choix de second rang

 LeMonde du 1er octobre nous offre un supplément sur « Eole, dieu ou démon ». Merci à Vestas, « leader mondial incontesté des fabricants d’éoliennes », d’avoir aidé à financer un tel cahier.

Ce que je retiens personnellement de ces articles, ce n’est pas le règne d’une cohabitation énergétique après le régne du nucléaire, ce n’est pas que la Chine puisse être le premier producteur en 2009, c’est l’article final consacré à Bernard Laponche, membre de l’association Global Chance. Pour lui comme pour moi, l’accroissement de la production pour satisfaire un accroissement de la consommation est impossible, les prix atteindraient de tels sommets que l’énergie deviendrait le problème économique prépondérant. Pour lui comme pour moi, on ne peut pas tabler sur des progrès techniques, la fusion par exemple relève d’un plan sur la comète. Halte à l’optimisme débridé qui nous empêche de prendre les décisions qui s’imposent. Il faut donc réduire la consommation. Une politique énergétique ne peut s’arrêter à ce qu’il faut appeler des choix de second rang, c’est-à-dire uniquement une problématique d’offre d’énergie. Mais on attend toujours un responsable politique digne de sa responsabilité qui envisage les priorités de premier rang, la maîtrise de la demande d’énergie : réduire la consommation choque. Bernard Laponche en rend responsable une éducation orientée autour de l’idée qu’il faut toujours plus dans une société de consommation. Mais il condamne aussi la puissance des entreprises qui font du lobbying auprès des politiques.

 Conclusion ? Eduque les autres, fais la chasse autour de toi à tous ceux qui gaspillent l’énergie, et ils sont innombrables. Et contre les lobbies ? J’avoue mon impuissance… à moins de renverser le capitalisme !