déconstruction urbaine, Auchan au pilori

Depuis l’émergence des premiers centres urbains, il y a 9000 ans, l’expansion des villes prospère paradoxalement en détruisant l’environnement dont dépend sa survie. Le groupe tentaculaire Auchan veut par exemple anéantir un des derniers espaces agricoles proches de Paris, le Triangle de Gonesse* : un megacentre culturel et de loisirs sur 80 hectares, un terrain de golf de 90 ha et une zone d’activité de près de 200 ha. Auchan a succombé à la tentation du bitume. Or la terre ne se fabrique pas en usine ! On va manger quoi, venant d’où, sachant que la société du spectacle ne vit que des surplus agricoles ?

La consommation des terres agricoles s’accélère, à Gonesse ou ailleurs. Entre 1992 et 2001, alors que la population française progressait de 4 % au niveau français, la surface consacré à l’habitat individuel a augmenté de 23 %**. Une étude de l’IFEN (Institut français de l’environnement) de 2005 dénonçait le grignotage des espaces naturels du fait de l’urbanisation, des routes et autres infrastructures. Les sols à usage non agricole des humains représentaient 6,1 % du territoire en 2003 et cette emprise a augmenté de 16 % en 10 ans. C’était l’équivalent des surfaces cultivées d’un département qui disparaît tous les six ans. C’est aussi ce qui se passe dans d’autres pays.  En Egypte, les Anciens vivaient à l’orée du désert pour ne pas empiéter sur leurs terres agricoles, maintenant les masses populaires bâtissent en pleins champs cultivés malgré les interdictions : une maison démolie par les autorités sera reconstruite dans la nuit.

Les optimistes diront que les OGM vont faire fleurir les déserts, que les pauvres iront vivre sous terre, que la vie sur Mars sera bien agréable… Halte à la folie humaine ! Il n’est que temps de promouvoir la déconstruction urbaine et la disparition de ses mégastructures. Auchan est apparu, a grandi, va disparaître. L’avenir est aux magasins de proximité… comme autrefois.

* LE MONDE du 12-13 février 2012, Bataille pour les terres agricoles

** LE MONDE du 12-13 février 2012, L’étalement urbain continue de progresser

9 réflexions sur “déconstruction urbaine, Auchan au pilori”

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    biosphere : « Notons cependant que la raison d’être des statistiques, c’est de vous donner toujours raison. »
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    Les « statistiques » qui vous donneraient raison, où sont-elles ? Je n’en vois pas pour l’instant, je vois juste des affirmations sans preuve. D’ailleurs, je n’ai pas fait de « statistique », j’ai juste donné des chiffres officiels, précis et incontestables. Si une série de chiffres qui montre une croissance ne peuvent pas (selon vous) démontrer une… croissance, alors ce n’est certainement les spéculations sans preuve de Foucart & co et directement contredit par les chiffres qui le peuvent (l’exemple des OGMs ci-dessus est flagrant).

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    « La raison la plus probable du plafonnement des rendements (agricoles), c’est parce que depuis 2 décennies, on a plafonné l’utilisation des intrants.
    « Cela veut dire en réalité qu’il faut, pour calculer un indice statistique performant du rendement, faire le rapport production/intrants. »
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    Le rapport production/intrant n’a rien de compliqué ou de mystérieux à calculer, il suffit de prendre les séries de productions de céréales précédentes et de diviser par les séries de quantité de fertilisants et de pesticides : http://faostat.fao.org/site/575/default.aspx#ancor

    Or avec ces séries, ce qu’on constate en France, c’est que sur 10 ans, la production augmente légèrement alors que la consommation en fertilisants a été divisé par 2 et de pesticide par 3 (j’étais très en-dessous de la vérité en répétant ce qu’a dit mon cousin maïsiculteur au sujet des quantités d’intrants qui plafonnent). En clair, on produit plus à partir de moins, c’est un fait, et c’est incontestable !
    Maintenant, les écologistes devraient nous expliquer honnêtement et sans tour de passe-passe rhétorique comme ils vont concilier la FABLE « des terres qui s’épuisent » ou de « la détérioration des sols » et le FAIT que les rendements ne baissent pas même en réduisant de 1/2 à 2/3 les intrants.
    On peut lancer de belles tirades indignées mais à moment, il faut quand même que ce soit un minimum relié à la réalité.

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    « Basée sur l’assimilation chlorophyllienne, elle devrait donner plus qu’elle ne coûte puisqu’elle transforme l’énergie du soleil et les éléments de la terre. C’est ce qui a été fait pendant plusieurs millénaires, ce n’est plus le cas aujourd’hui de l’agriculture productiviste : on doit investir directement sous forme d’hydrocarbures deux fois plus d’énergie pour les engrais, l’irrigation, la culture sous serre que ce qu’on récolte avec la mécanisation. »
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    Vous évoquez deux choses différentes, le coût énergétique et le coût, tout court. Le coût énergétique est de toute façon négatif puisque le rendement énergétique de la synthèse chlorophyllienne est autour de 2% (soit 10x moins que les panneaux solaires soit dit en passant). Décréter que c’est un critère de viabilité ou non ne rime à rien, vu qu’on n’y peut rien à ce gaspillage naturel, la quantité massive d’énergie solaire disponible sur Terre n’est de toute façon consommée de manière infime par la biosphère (quelque 0,01%), tout le reste est renvoyée dans l’espace sous forme de rayonnement IR. Un rendement énergétique aussi déplorable n’a visiblement jamais gêné la vie depuis qu’elle est sur Terre il y a 500 millions d’année jusqu’à ce que les écologistes s’en indignent, cherchez l’erreur…

    Le coût tout court lui est naturellement exorbitant pour « l’agriculture pendant plusieurs millénaires » par rapport à l’agriculture productiviste. Il n’y a même pas à discuter là-dessus, sinon, tous les agriculteurs « productivistes » se mettraient tout de suite aux méthodes à la petite semaine de nos grands-parents. C’est pour ça que « l’agriculture pendant plusieurs millénaires », avec son rendement affligeant arrivait à peine à nourrir les terriens avec une population bien moindre !
    C’est pour ça que le bio actuel, malgré d’énormes subventions et une publicité gratuite ultra-favorable par les médias, est bien plus cher à produire et reste toujours infime dans la production française, pas à cause d’un bouc-émissaire à la mode. C’est pour ça que là où les gens meurent encore de faim, comme en Afrique, c’est aussi là où les paysans en sont encore à « l’agriculture pendant plusieurs millénaires » au lieu d’adopter en masse l’agriculture productiviste.

    D’ailleurs, le sale petit secret que les écologistes évitent de savoir ou de faire savoir, c’est que la production bio, avec son rendement effroyablement bas et le gaspillage énorme avant et après récolte par les parasites et les maladies, consomme forcément bien plus de surface pour donner une même quantité de nourriture (et je ne parle même pas de l’agriculture sur brûlis, pratiquée « pendant plusieurs millénaires » et responsable actuellement d’une grande partie de la déforestation dans le tiers-monde!). Si les écologistes étaient vraiment pour la nature, c’est l’agriculture intensive qu’ils auraient encouragée, celle qui a permis à la France de rendre chaque année des dizaines voire centaines de milliers d’ha à la nature depuis 1 siècle (on a 50% plus de forêt qu’au début du 20e siècle, ce n’est pas par l’opération du St Esprit) et non l’agriculture bio. Le soutien au bio est juste une question de caprice à la mode de citadins de pays riches, mais imposé à un pays pauvre où les paysans sont constamment sur la corde raide à la merci du moindre caprice de la nature et où la moindre variation des récoltes devient une question de vie et de mort, ça devient une faute morale.

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    « Et encore, nous n’avons pas parlé de la détérioration des sols par l’agriculture productiviste !  »
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    Il ne suffit pas de parler, il faut aussi argumenter et prouver. Pour l’instant, les chiffres (cf le rapport production/intrants) prouvent tout le contraire de ce dont vous parlez. D’ailleurs, il suffit de regarder la carte du taux de matière organique des sols établie sur 20 ans par l’IFEN pour constater que la « détérioration des sols » (en France en tout cas) est bien ce qu’elle est, un mythe.
    Mais visiblement, comme toute bonne légende urbaine, on a beau démontrer que c’est faux, que les chiffres ne collent pas, que les faits disent tout le contraire, ça perdure parce que ça correspond à ce que certaines personnes ont envie d’entendre.

    D’ailleurs, c’est ironique d’entendre la diabolisation de l’agriculture productiviste et les louanges de « l’agriculture pendant des millénaires » en même temps. Mais ma bonne dame, certaines « agricultures pendant des millénaires », tel que pratiquées dans les rizicultures en Asie, où l’on découpe même les flancs de montagne en terrasses et où on peut faire jusqu’à 3 récoltes par an, ce n’est rien d’autre que de l’agriculture productiviste ! Le productivisme, ce n’est mauvais qu’aux yeux de causeurs qui n’ont jamais rien produit.

    1. C’est bien ce que nous pensions, la raison d’être des statistiques, c’est de donner toujours raison à celui qui les utilise :
      MiniTAX : « Il suffit de regarder la carte du taux de matière organique des sols établie sur 20 ans par l’IFEN pour constater que la détérioration des sols (en France en tout cas) est bien ce qu’elle est, un mythe. »
      # IFEN (n° 38) – Juillet 1998 : « Dans les zones agricoles, l’utilisation de matériels d’exploitation lourds réduit la porosité du sol et contribue à la diminution de son activité biologique, tandis que l’intensification du travail du sol, l’irrigation et les rotations des cultures accélérées font baisser localement le taux de matière organique, composant essentiel de la fertilité. »
      De toute façon, il suffit de recenser quelques expressions de miniTAX pour s’apercevoir qu’il est difficile d’échanger avec lui, l’interlocuteur (écolo) est stigmatisé :
      – spéculations sans preuve de Foucart & co.
      – le sale petit secret que les écologistes…
      – Le soutien au bio est juste une question de caprice à la mode de citadins de pays riches.
      – Le productivisme, ce n’est mauvais qu’aux yeux de causeurs qui n’ont jamais rien produit.
      Dorénavant, les interventions de miniTAX sur ce blog seront soumises à modération. Par exemple nous n’accepterons pas que sa réponse excède en longueur l’article qu’il incrimine…

  2. Bonjour MiniTAX
    Saluons vos efforts pour démontrer votre point de vue. Notons cependant que la raison d’être des statistiques, c’est de vous donner toujours raison. Prenons votre phrase : « La raison la plus probable du plafonnement des rendements (agricoles), c’est parce que depuis 2 décennies, on a plafonné l’utilisation des intrants. »

    Cela veut dire en réalité qu’il faut, pour calculer un indice statistique performant du rendement, faire le rapport production/intrants. Précisons. L’agriculture est une illustration parfaite de l’échange constant entre matière et énergie. Basée sur l’assimilation chlorophyllienne, elle devrait donner plus qu’elle ne coûte puisqu’elle transforme l’énergie du soleil et les éléments de la terre. C’est ce qui a été fait pendant plusieurs millénaires, ce n’est plus le cas aujourd’hui de l’agriculture productiviste : on doit investir directement sous forme d’hydrocarbures deux fois plus d’énergie pour les engrais, l’irrigation, la culture sous serre que ce qu’on récolte avec la mécanisation. Une étude réalisée aux Etats-Unis montrait que l’énergie consommée par l’ensemble de la chaîne alimentaire, compte tenu du processus de transformation et de la distance parcourue par les produits agricoles, représente 10 fois l’énergie restituée sous forme de calories utilisées pour l’alimentation humaine.

    Quand l’appareil agro-industriel affiche un bilan énergétique négatif, on ne peut même plus parler de rendements décroissants, mais de fuite en avant. Et encore, nous n’avons pas parlé de la détérioration des sols par l’agriculture productiviste ! C’est cette situation qui est ubuesque, ce n’est pas l’argumentaire écolo.

  3. biosphere : « MiniTAX, prière de fournir vos données. Voici les nôtres  »
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    Vous n’avez pas fourni de données, vous ne faites que citer des ouie-dires de Foucart et d’autres journalistes du Monde.

    Or si on regarde les données chez la FAO, elles démontrent très facilement que ce que dit Foucart & compagnies est de la désinformation.
    http://faostat.fao.org/site/567/DesktopDefault.aspx?PageID=567#ancor

    1) Au sujet de la France, le rendement a certes plafonné pour les céréales, mais il n’a pas diminué comme vous ou le Monde l’avez insinué. Monter en épingle l’exemple de la France puis laisser entendre que c’est un phénomène général, parler de plafonnement des rendements puis insinuer gratuitement qu’il y a eu diminution, c’est une preuve flagrante de mensonge et de désinformation.
    2) Au sujet des OGMs aux USA, voici les données
    On ne constate pas de baisse du rendement, en 2010, le record de 29 qt/ha a été atteint, soit largement plus que les 25 qt/ha dans les années 2000, quand le soja OGM avait commencé à être planté.
    Pour le maïs aux Etats-Unis rendement 95 qt/ha en 2010 alors qu’il était autour de 85 qt/ha dans les années 2000, aux débuts du maïs OGM
    Donc là encore, on constate une HAUSSE de rendement, aucune tendance à la stabilisation et à fortiori à la baisse
    Or ce n’est pas du tout l’impression qu’on a en lisant le Monde, qui essaie « d’effacer » cette hausse des rendements avec une formule orwellienne qui cache bien mal le parti-pris anti-ogm de l’auteur : « le ministère américain de l’agriculture qui ne constatait pas d’améliorations significatives des rendements », sans parler du mensonge flagrant avec la phrase « les fermiers américains qui ont recours à ces semences n’ont guère récolté davantage à l’acre ». Pourquoi le Monde a-t-il menti de manière aussi flagrante, peut-être le savez-vous ?

    3) Au sujet du soit-disant lien entre réchauffement climatique et plafonnement des rendements du blé en France depuis 1995, c’est carrément somptueux. Si on regarde la température depuis les années 70, on constate qu’elle a augmenté en même temps que… la hausse des rendements (!), et qu’elle n’augmente quasiment plus depuis 1995 en même temps que le plafonnement des rendements (!!): http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3vgl/from:1960
    Donc si Foucart avait un minimum de début de trace de logique, il aurait dû conclure que le réchauffement climatique … favorise la hausse des rendements. Non, il le insinué tout le contraire, une preuve de plus de l’indigence voire de la malhonnêteté des arguments du catastrophisme climatique. L’insinuation de Foucart, qui n’a probablement jamais croisé un tracteur dans les champs, est d’autant plus risible que n’importe quel agriculteur pourra vous dire qu’en plus d’un réchauffement FAVORABLE à la culture (ce n’est un scoop pour personne, sauf pour les réchauffistes), la raison la plus probable du plafonnement des rendements, c’est parce que depuis 2 décennies, on a plafonné l’utilisation des intrants (le tonnage d’engrais est le même qu’il y a 10 ans, celui des pesticides a été divisé par 2 !). Mais pourquoi laissez les faits ficher en l’air un préjugé bien ancré n’est ce pas ?

    Dans tous les cas, l’argument (trompeur) du plafonnement des rendements, venant des écolos est ubuesque. Ceux-ci sont les premiers à dénoncer l’agriculture PRO.DUC.TI.VISTE et la CROI.SSAN.CE et ils se lamentent maintenant que les rendements n’augmentent plus. Mais qu’est ce qui va alors chez eux ?

  4. biosphere : « Quant à la productivité des champs, qui stagne ou régresse actuellement à cause de la loi des rendements décroissants, ce n’est pas une voie d’avenir. »
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    Quelle productivité qui stagne ou régresse, pour quelle plante, à quel endroit ??? Je suis de près le rendement agricole /ha depuis des années, et je constate que ça augmente constamment partout (il suffit de vérifier les stats de la FAO, d’Eurostat ou de notre Insee).
    Vous faites une affirmation extraordinaire, avez-vous des preuves extraordinaires svp ?

    1. MiniTAX, prière de fournir vos données. Voici les nôtres :
      – LE MONDE du 28 juin 2008 : Alors qu’ils n’avaient cessé d’augmenter depuis les années d’après-guerre, les rendements des grandes cultures plafonnent depuis une dizaine d’années. En France, abstraction faite des variations climatique, c’est le cas aussi bien pour le blé tendre et le maïs que pour d’autres céréales comme le blé dur et l’orge. Mais aussi pour les oléagineux, colza et tournesol. L’appauvrissement en matière organique, relevé par la Commission européenne sur 45 % des sols de l’Union, est un facteur explicatif prépondérant de la baisse des rendements.
      – LE MONDE du 17 avril 2009 annonce la couleur dès le titre : « OGM : la hausse des rendements contestée ». Après vingt ans de recherches et treize ans de commercialisation du soja et du maïs trangèniques, les fermiers américains qui ont recours à ces semences n’ont guère récolté davantage à l’acre ! Cette conclusion d’un rapport récent du MIT était déjà annoncé en 2006 par le ministère américain de l’agriculture qui ne constatait pas d’améliorations significatives des rendements.
      – LE MONDE du 29 juillet 2011 : Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les rendements de blé n’ont cessé d’augmenter en France. Mais depuis le milieu des années 1990, cette courbe plafonne, non par absence de progrès technique, mais parce que les derniers progrès ont été effacés par les effets du changement climatique, sous-produit du système technique. De même les prises de pêche ont continûment augmenté lors du dernier demi-siècle, mais le volume des captures a atteint un sommet au milieu des années 1990 et, depuis, décline en dépit des flottes de pêche plus nombreuses. Les champs pétroliers en exploitation ont atteint leur pic en 2006, et depuis déclinent. Arrivé au sommet des courbes, on peut voir le déclin se profiler. De manière croissante, les services rendus au système technique par la biosphère s’érodent sous l’effet du même système technique. (Stéphane Foucart)

  5. Bonjour,

    Bravo pour votre article ! Nous avons également dénoncé ce méga-projet plutôt effrayant et absurde, sur la page Facebook de notre livre « La tentation du bitume. Où s’arrêtera l’étalement urbain ? » (co-écrit par Olivier Razemon et moi-même, éditions Rue de l’échiquier. Lien page Facebook : http://www.facebook.com/pages/La-tentation-du-bitume-O%C3%B9-sarr%C3%AAtera-l%C3%A9talement-urbain/201622026586139).

    ET BRAVO (et merci) de vous inspirer du titre de notre ouvrage « LA TENTATION DU BITUME » pour dénoncer ce genre de projet, qui symbolise bien, en effet, ces tendances à l’irresponsabilité collective en matière d’expansion urbaine incontrôlée, inutile et souvent nocive (sur le plan environnementale, mais aussi économique et social, à long terme notamment).
    Nous considérons ça comme un début de reconnaissance, et encourageons tout le monde à populariser cette expression !

    Amicalement,
    Eric HAMELIN

  6. Pourtant, c’est 1) en concentrant la population dans les villes, 2) en augmentant la productivité des champs qu’on laisse le plus de place à la nature et qu’on réduit la consommation d’énergie en matière de transport, de chauffage, de route et d’infrastructure. C’est grâce à cela que chaque année, on rend des dizaines de milliers d’ha à la nature et que la surface des forêts a augmenté en France de 50% au cours du 20e siècle (d’ailleurs, l’avance des forêts ou « la désertification des campagnes » mot à la mode il y a un temps, ce n’est pas propre à la France, c’est pareil pour tous les pays riches sur le 20e siècle).

    Vous ne voulez ni 1) ni 2) tout en vous posant en protecteur de la nature et des ressources ! Où est le bug ?

    1. Bonjour miniTAX
      La planète dont notre espèce est partie prenante est confrontée à des chocs multiples. Les réponses sont donc complexes et souvent contradictoires. La ville et les champs sont par exemple surdéterminés par l’expansion de la population humaine. Faut-il être malthusien ? L’extension des banlieues et l’existence d’Auchan sont surdéterminés par des facteurs sociologiques et par l’usage de la voiture ? Faut-il supprimer la publicité et la voiture ?

      Sur le fond de vos arguments, l’avenir est à la ville compacte, nous sommes d’accord. Quant à la productivité des champs, qui stagne ou régresse actuellement à cause de la loi des rendements décroissants, ce n’est pas une voie d’avenir. Notons enfin que l’expansion des forêts dans les pays riches, uniquement due au remplacement du bois par le charbon, puis par le pétrole, va subir l’évolution contraire avec la disparition des ressources fossiles.

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