« Jean-Michel est un fanatique convaincu que son dieu est sa religion vaincront. C’est de son devoir de croyant de mener le combat de Dieu pour ses frères humiliés de par le monde. Dans le laboratoire du centre de recherche biologique où il est employé, Jean-Michel a travaillé dur. Il a étudié des échantillons de virus prélevé sur des volailles asiatiques. Il a trouvé une forme de ce virus qui est très agressive, mais qui a un temps d’incubation assez long. Cela peut permettre une propagation efficace, d’autant que le virus s’étend aussi bien de manière aérienne que par les fluides. Ce virus n’est pas mortel, du moins c’est ce que pense Jean-Michel. Il compte en badigeonner le contenu sur les poignées de porte des hôtels, il en déposera dans les avions. Il a fait exploser sa carte de crédit, mais ça en vaut la peine. Au cours des deux prochaines semaines de congé, il va beaucoup voyager, Paris, Londres, Miami, Francfort, Milan… Dieu est grand ! »
In Survivre à l’effondrement économique de Piero San Giorgo (p.126)
« Jean-Michel regrette ce qu’il a fait. Le virus qu’il a libéré a fait des ravages. Il n’était pas mortel pourtant, mais le chaos qui en a résulté a été gigantesque. Toutes les grandes villes ont été rapidement touchées. L’effondrement du système hospitalier puis de toute l’économie a plongé le monde dans une spirale de violence inouïe. Jean-Michel attend l’inévitable dans la chambre où il s’est réfugié. Des immeubles sont incendiés par les pillards, Il a peur. »
In Survivre à l’effondrement économique de Piero San Giorgo (p.183)
« En juin 2001, le gouvernement des Etats-Unis a mis en œuvre un exercice de simulation d’épidémie : l’opération Dark Winter. Il s’agissait de tester la résilience du système hospitalier en cas d’épidémie. Les résultats ont montré que tout le système allait très vite s’effondrer. Dans la simulation, le virus en question n’a pas pu être contenu et, en quatre jours seulement, il s’était propagé au-delà des frontières, et allait provoquer le même chaos à travers le monde. Si un tel virus était lâché dans la nature par un Etat ennemi ou par une organisation terroriste, les effets seraient dévastateurs. Les élites d’un Etat totalitaire, craignant de perdre son statut ou simplement voulant réduire une population trop consommatrice de ressources, pourraient utiliser un virus contre sa propre population. Ce n’est pas un scénario à exclure. Les donneurs d’ordre pourraient choir de faire vacciner ceux qui seraient désignés pour survivre. Après tout, si des dictateurs comme Hitler, Staline, Mao ou Pol-Pot ont pu donner l’ordre d’assassiner une partie de leur population, qui nous assure qu’il en serait différemment aujourd’hui ? »
In Survivre à l’effondrement économique de Piero San Giorgo (p.125)
Et en plus pas besoin de dictateur pour massacrer du monde.
Les pays occidentaux ont de bons massacres à leur actif y compris à l’arme atomique sans avoir eu besoin de dictateurs.
Le texte de Piero San Giorgo reprend en 2011 l’idée du livre de James Howard Kunstler La fin du pétrole (le vrai défi du XXIe siècle) édité par Plon en 2005 :
« Des régimes submergés par les pressions démographiques risquent d’être tentés d’utiliser des virus « fabriqués « contre les populations, après avoir vacciné une élite présélectionnée. L’idée peut paraître insensée, mais pas plus que le massacre des koulaks par Staline, les carnages de Pol Pot au Cambodge, le génocide des Tutsi au Rwanda, la famine orchestrée des Nord-coréens sous Kim Jong Il. La machinerie de la Shoah a recouru à la technologie industrielle la plus avancée de l’époque, et a été réalisée par le pays le plus instruit de l’Europe. Si nombre d’« humanistes » ont milité pour la limitation de la croissance démographique, la plupart auraient probablement préféré un contrôle des naissances généralisé à une semblable extermination. »